Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 août 1927 01 août 1927
Description : 1927/08/01 (A20,N226)-1927/09/30. 1927/08/01 (A20,N226)-1927/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6392625x
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
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INFORMATIONS 1199
tendues autour de disques, larges comme un plat de campement,
courte pipe difficilement retenue au coin de leur bec de canard,
ou coulait sans arrêt une salive jaunâtre, les femmes saras
demis étaient et sont encore ce que l'humanité peut offrir de
Plus horrible.
Un décret qui mettra un terme à ces affreuses mutilations
rituelles vient d'être signé.
Le Ministre des Colonies, en date du 12 juin 1927, adressait
au Président de la République, le rapport ci-après :
« Monsieur le Président,
Quelques peuplades arriérées de l'A. E. F. ont conservé la
funeste coutume des mutilations corporelles. Certaines de ces
mutilations, pour barbares qu'elles soient, peuvent être tolérées,
Parce qu'elles n'ont pas un caractère nuisible. Il en est d'autres,
au contraire, dont les effets peuvent être désastreux pour lasanté
des individus qui les subissent et pour l'hygiène de la race elle-
Inême.
Ainsi, dans certains tribus, hommes et femmes se font limer
les dents en pointes aiguës, provoquant des caries générales et
Se réduisent ainsi à ne pouvoir absorber que des aliments liquides
Ou ne nécessitant pas la mastication'; dans d'autres, les femmes
Se distendent les lèvres en y introduisant des plaques de bois ou
de lllétallarges de 20 centimètres. Ces malheureuses, devenues
de veritables monstres, sont également incapables de s'alimenter
normalement.
, Il semble nécessaire de réprimer ces pratiques. Au moment
u nous faisons tous nos efforts pour arracher ces peuplades à la
t ypanosomiase et à la misère physiologique, nous ne pouvons
olérer des coutumes dont le plus sûr effet est d'entretenir cette
Misère.
Mais, dans cette matière délicate, il convient de laisser au
verneur général, en conseil de gouvernement, le soin de
d Scriminer les mutilations qu'il faut interdire et les régions où
cette interdiction ne peut entraîner de réaction dangereuse chez
des fribus égarées par le respect aveugle de leurs traditions
Il Si Vous approuvez cette manière de voir, je vous serais recon-
naisant de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de
décret ci-joint, préparé d'accord avec le Garde des Sceaux,
bistre de la Justice.
th Je Vous prie d'agréer Monsieur le Président, l'hommage de
Moq Profond respect. »
tendues autour de disques, larges comme un plat de campement,
courte pipe difficilement retenue au coin de leur bec de canard,
ou coulait sans arrêt une salive jaunâtre, les femmes saras
demis étaient et sont encore ce que l'humanité peut offrir de
Plus horrible.
Un décret qui mettra un terme à ces affreuses mutilations
rituelles vient d'être signé.
Le Ministre des Colonies, en date du 12 juin 1927, adressait
au Président de la République, le rapport ci-après :
« Monsieur le Président,
Quelques peuplades arriérées de l'A. E. F. ont conservé la
funeste coutume des mutilations corporelles. Certaines de ces
mutilations, pour barbares qu'elles soient, peuvent être tolérées,
Parce qu'elles n'ont pas un caractère nuisible. Il en est d'autres,
au contraire, dont les effets peuvent être désastreux pour lasanté
des individus qui les subissent et pour l'hygiène de la race elle-
Inême.
Ainsi, dans certains tribus, hommes et femmes se font limer
les dents en pointes aiguës, provoquant des caries générales et
Se réduisent ainsi à ne pouvoir absorber que des aliments liquides
Ou ne nécessitant pas la mastication'; dans d'autres, les femmes
Se distendent les lèvres en y introduisant des plaques de bois ou
de lllétallarges de 20 centimètres. Ces malheureuses, devenues
de veritables monstres, sont également incapables de s'alimenter
normalement.
, Il semble nécessaire de réprimer ces pratiques. Au moment
u nous faisons tous nos efforts pour arracher ces peuplades à la
t ypanosomiase et à la misère physiologique, nous ne pouvons
olérer des coutumes dont le plus sûr effet est d'entretenir cette
Misère.
Mais, dans cette matière délicate, il convient de laisser au
verneur général, en conseil de gouvernement, le soin de
d Scriminer les mutilations qu'il faut interdire et les régions où
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des fribus égarées par le respect aveugle de leurs traditions
Il Si Vous approuvez cette manière de voir, je vous serais recon-
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décret ci-joint, préparé d'accord avec le Garde des Sceaux,
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