202 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
y a donc de sérieux efforts à faire pour grouper les artisans,
leur ouvrir le crédit nécessaire, assurer leur ravitaillement
en matières premières, faciliter l'écoulement de leur production
en les libérant d'intermédiaires trop onéreux.
Cela ne suffira pas encore. Il restera à organiser en France
une propagande indispensable. Toutes les méthodes qu'on a
préconisées pour mettre en rapport l'artisan indigène et le
négociant français se heurtent à l'indifférence de ce dernier.
Il ne commencera à s'intéresser à l'objet d'art indochinois que
lorsque le public le réclamera. C'est donc à celui-ci qu'il con-
vient de s'adresser, non pas seulement par les expositions, dont
il se lasse d'autant plus vite que sa curiosité y reste platonique,
les spécimens n'étant pas à vendre, mais par l'ouverture, en
plein Paris, d'un hall où l'on pourrait acquérir à comptoir
ouvert le bibelot convoité. Nos ouvriers d'art ne tarderaient
pas à en connaître l'adresse et leurs envois deviendraient vite
abondants, pour peu que la commission du vendeur soit raison-
nable. L'Indochine nous doit cette leçon de choses qui peut
être le point de départ d'une bonne affaire.
(Annales de VInstitut colonial de Bordeaux.)
L'industrie de la pêche en Indochine.
On sait que les produits de la pêche représentent le plus
important article d'exportation de l'Indochine après le riz. En
1919, cette colonie a exporté près de 30.000 tonnes de poissons
salés, fumés, de saumure et de pâte de poisson, représentant une
valeur de près de 24 millions de francs. Le stock exporté n'est
d'ailleurs qu'une partie de la production totale ; la population
indigène en absorbe la plus grande quantité. C'est assez dire
l'extraordinaire richesse des eaux indochinoises.
Elle est due aux conditions particulièrement favorables
qu'offrent ses côtes. L'examen des cartes marines montre l'exis-
tence, à proximité des rivages, d'un système de hauts fonds,
formés par les prolongements des deltas du Fleuve Rouge et du
Mékong que relie une sorte de chaussée sensiblement parallèle à
la côte, dont la profondeur ne dépasse pas deux cents mètres et
est parfois inférieure à cent mètres. Ces fonds sont l'habitat
y a donc de sérieux efforts à faire pour grouper les artisans,
leur ouvrir le crédit nécessaire, assurer leur ravitaillement
en matières premières, faciliter l'écoulement de leur production
en les libérant d'intermédiaires trop onéreux.
Cela ne suffira pas encore. Il restera à organiser en France
une propagande indispensable. Toutes les méthodes qu'on a
préconisées pour mettre en rapport l'artisan indigène et le
négociant français se heurtent à l'indifférence de ce dernier.
Il ne commencera à s'intéresser à l'objet d'art indochinois que
lorsque le public le réclamera. C'est donc à celui-ci qu'il con-
vient de s'adresser, non pas seulement par les expositions, dont
il se lasse d'autant plus vite que sa curiosité y reste platonique,
les spécimens n'étant pas à vendre, mais par l'ouverture, en
plein Paris, d'un hall où l'on pourrait acquérir à comptoir
ouvert le bibelot convoité. Nos ouvriers d'art ne tarderaient
pas à en connaître l'adresse et leurs envois deviendraient vite
abondants, pour peu que la commission du vendeur soit raison-
nable. L'Indochine nous doit cette leçon de choses qui peut
être le point de départ d'une bonne affaire.
(Annales de VInstitut colonial de Bordeaux.)
L'industrie de la pêche en Indochine.
On sait que les produits de la pêche représentent le plus
important article d'exportation de l'Indochine après le riz. En
1919, cette colonie a exporté près de 30.000 tonnes de poissons
salés, fumés, de saumure et de pâte de poisson, représentant une
valeur de près de 24 millions de francs. Le stock exporté n'est
d'ailleurs qu'une partie de la production totale ; la population
indigène en absorbe la plus grande quantité. C'est assez dire
l'extraordinaire richesse des eaux indochinoises.
Elle est due aux conditions particulièrement favorables
qu'offrent ses côtes. L'examen des cartes marines montre l'exis-
tence, à proximité des rivages, d'un système de hauts fonds,
formés par les prolongements des deltas du Fleuve Rouge et du
Mékong que relie une sorte de chaussée sensiblement parallèle à
la côte, dont la profondeur ne dépasse pas deux cents mètres et
est parfois inférieure à cent mètres. Ces fonds sont l'habitat
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