Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA FOURMI-MANIOC 45
sont aussi touchées, sinon plus, que les autres. C'est ainsi que j'ai pu détruire complètement une immense fourmilière sur la propriété de M. L. Melkior malgré ses 15 mètres de circon- férence, sa profondeur de 1 m. 50, ses sept étages de nids et ses 47 fenêtres.
Après l'usage de l'anhydride sulfureux point n'est besoin de fouiller le nid ; d'où économie de temps et d'argent. Il est seu- lement prudent de revenir les jours suivants constater s'il y a des fourmis vivantes qui sont sorties de la fourmilière depuis l'opération pour être certain qu'on a employé suffisamment de gaz et que toutes les fourmis sont bien mortes.
Si par hasard on rencontrait encore quelques fourmis vivan- tes dans une ou plusieurs fenêtres cela prouverait que l'on n'a pas injecté suffisamment de gaz. Il n'y aurait qu'à remettre le tube dans ces galeries.
Il ne faut pas perdre de vue que l'anhydride sulfureux en s'évaporant produit un grand froid qui tend à diminuer la ten- sion de la vapeur et à ralentir l'écoulement du gaz au bout d'un certain temps. Pour conserver une pression élevée facilitant l'injection profonde, il suffit d'arroser la bonbonne avec un peu d'eau chaude pour faire disparaître le givre qui se forme à sa surface.
RÉSULTATS OBTENUS. A la suite des essais personnels faits sur ma propriété de Bourda, je convoquai la Chambre d'Agricul- ture à assister à mes expériences. Un gros nid fut choisi devant l'hospice civil du Camp Saint-Denis et dans l'après-midi du 12 décembre 1912 j'injectai 4 kilos d'anhydride sulfureux dans la fourmilière.
Les fouilles faites aussitôt après démontrèrent que toutes les fourmis et leurs larves étaient bien mortes sauf quelques-unes venant sans doute d'un nid voisin non sulfuré.
Un membre de la Chambre d'Agriculture ayant demandé de ne procéder aux fouilles que 24 heures après une nouvelle expérience, afin de s'assurer de la mort définitive des fourmis, la Chambre se rendit le 19 février 1913 sur la propriété de
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