Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1931-11-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 novembre 1931 01 novembre 1931
Description : 1931/11/01 (A2,N17)-1931/11/30. 1931/11/01 (A2,N17)-1931/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388918d
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2014
CULTURES INDIGÈNES EN AFRIQUE ÉQUATORIALE 855
Nord, le manioc devient plus en plus rare et il disparaît au 7e degré
environ.
Les Mandjias (Bayas) et les Bandas (Yanghérés) sont les peu-
plades qui cultivent surtout le manioc au Nord de la Forêt.
Les Bandas, assez farouches et disséminés par familles dans la
forêt clairière, n'ont que de petites plantations très nombreuses et
disséminées de façon à leur procurer partout de la nourriture lorsqu'ils
seront en fuite ou à la chasse. Ce sont les chefs qui disposent de ces
plantations, sauf de celles qui sont au voisinage immédiat des cases.
Dans certaines tribus Mandjias, par exemple, les farouches Tallas
(Tari) et les Soumas de la Nana Barya, les défrichements ne sont
pas au voisinage immédiat des villages pour éviter des surprises ;
mais dans presque tout le pays baya de la Haute Sangha et dans
quelques grosses agglomérations des Yanghères du bassin de la
Lobaye, le manioc est la véritable culture. Des districts entiers
sont recouverts de champs de manioc, « fôyumbo » partout où il y a
suffisamment de terre végétale.
L'emplacement des plantations est d'abord soigneusement dé-
broussé par le feu. La cendre provenant des herbes et des arbres
brûlés est le seul engrais employé. Le manioc est planté par bou-
tures au commencement de la saison des pluies. La terre est remuée
autour de chaque pied avec une courte bêche comme au Sud. Les
femmes extraient les tubercules un à un dans chaque pied en choi-
sissant les plus gros et sans arracher le pied. Les racines sont mises
aussitôt à rouir dans le ruisseau voisin car l'eau courante et claire
est nécessaire aux Bayas pour la préparation de leur manioc. Plu-
sieurs vasques successives d'eau claire et limpide sont aménagées,
souvent aux sources mêmes des ruisseaux. La première, celle
d'amont, ne sert qu'à fournir de l'eau pure. En aval, deux autres
vasques sont utilisées alternativement. La fraîcheur de l'eau
n'est pas étrangère à leur choix ; elle empêche une décomposi-
tion trop rapide. Le lit même du ruisseau n'est pas utilisé pour évi-
ter la dispersion de l'approvisionnement en cas de crue subite.
Après trois jours de macération, le manioc est nettoyé et porté
sur des tables rocheuses affleurantes (grès, granit, latérite) ou à
défaut sur des aires en terre battues soigneusement. Les femmes
Nord, le manioc devient plus en plus rare et il disparaît au 7e degré
environ.
Les Mandjias (Bayas) et les Bandas (Yanghérés) sont les peu-
plades qui cultivent surtout le manioc au Nord de la Forêt.
Les Bandas, assez farouches et disséminés par familles dans la
forêt clairière, n'ont que de petites plantations très nombreuses et
disséminées de façon à leur procurer partout de la nourriture lorsqu'ils
seront en fuite ou à la chasse. Ce sont les chefs qui disposent de ces
plantations, sauf de celles qui sont au voisinage immédiat des cases.
Dans certaines tribus Mandjias, par exemple, les farouches Tallas
(Tari) et les Soumas de la Nana Barya, les défrichements ne sont
pas au voisinage immédiat des villages pour éviter des surprises ;
mais dans presque tout le pays baya de la Haute Sangha et dans
quelques grosses agglomérations des Yanghères du bassin de la
Lobaye, le manioc est la véritable culture. Des districts entiers
sont recouverts de champs de manioc, « fôyumbo » partout où il y a
suffisamment de terre végétale.
L'emplacement des plantations est d'abord soigneusement dé-
broussé par le feu. La cendre provenant des herbes et des arbres
brûlés est le seul engrais employé. Le manioc est planté par bou-
tures au commencement de la saison des pluies. La terre est remuée
autour de chaque pied avec une courte bêche comme au Sud. Les
femmes extraient les tubercules un à un dans chaque pied en choi-
sissant les plus gros et sans arracher le pied. Les racines sont mises
aussitôt à rouir dans le ruisseau voisin car l'eau courante et claire
est nécessaire aux Bayas pour la préparation de leur manioc. Plu-
sieurs vasques successives d'eau claire et limpide sont aménagées,
souvent aux sources mêmes des ruisseaux. La première, celle
d'amont, ne sert qu'à fournir de l'eau pure. En aval, deux autres
vasques sont utilisées alternativement. La fraîcheur de l'eau
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