Préparation du Coprah et du Coïr Leur Commerce aux Comores Par M. DELOYE, Ingénieur diplômé de VInstitut Agricole d'Algérie.
Ancien Directeur de Société agricole à Madagascar.
Préparation du coprah.
Chez l'indigène, la noix de coco est dépouillée de son enveloppe, au moyen d'un pieu pointu, en fer ou en bois, fixé en terre ; elle est ensuite ouverte d'un coup de matchette et exposée au soleil à terre ou sur des nattes.
L'Européen utilise cette méthode, mais a recours pour le séchage à des claies ou mieux à des plates-formes montées sur wagonnets pou- vant être rapidement soustraites aux intempéries, en cas de besoin.
Il faut compter 40 mètres carrés pour disposer mille noix côte à côte et la dessiccation demande quatre jours consécutifs. Elle est accélérée lorsque, le deuxième jour, l'amande est détachée de la coque, la surface d'évaporation étant alors doublée. Préparé dans ces limites, le coprah obtenu est parfaitement blanc, d'apparence translucide ; il est à point, lorsque sous la pression de la main, il produit un craquement vif. Pendant les périodes pluvieuses, les résultats sont malheureusement très aléatoires. En présence de quelque humidité, le produit acquiert une couleur rouge qui le déprécie. Si cet état persiste pendant trois ou quatre jours, il se recouvre de moisissures diverses : noires, vertes ou brunes, sur la surface qui a été en contact avec le lait. Le beau temps réapparais- sant au début de l'affection permet d'enrayer leur développement, si la dessiccation est poussée ; néanmoins le produit est de deuxième qualité et le rendement est inférieur tant en poids qu'en teneur en huile. Si l'altération continue, la décomposition devient totale.
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