Dans certaines plaines comme la Mitidja, le maïs fourrage don- nerait une nourriture précieuse, et surtout l'avoine et l'orge con- sommés en vert, ou séchés.
De même, la vesce en mélange avec l'avoine, cultivée dans le Tell. En général, en effet, les prairies artificielles de légumineuses viennent difficilement ; seule la vesce donne quelque résultat, mais la semence est chère.
Le sulla, ou sainfoin d'Espagne, le fenugrec, réussissent bien. Le cactus (Opuntia) inerme, est à conseiller encore.
Le marc de raisin est une précieuse ressource pour l'hiver.
Au Maroc, où, nous l'avons dit, le climat est plus humide qu'en Algérie et Tunisie, où les terres pourraient être irriguées en bien des endroits, il est possible de créer des prairies artificielles.
Par contre, il serait utile, surtout dans les régions les plus riches, d'assainir certaines parties trop humides.
Octroyer des concessions de terrain, accorder de grands parcours, sur une très large échelle, aux particuliers et aux sociétés qui se livrent à l'élevage.
En Tunisie, les lotissements du Sud sont établis avec l'obliga- tion, pour les concessionnaires, de faire une grande place au mou- ton.
Ils doivent, notamment, construire des abris, creuser des puits.
Au Maroc, la propriété est relativement morcelée. Mais si la pos- session des terres est individuelle, les pâturages, au contraire, sont collectifs.
On ne saurait songer à acquérir des terres de parcours des tribus, les autorités locales refuseraient, sans doute, leur consentement.
D'ailleurs, un achat de ce genre serait une cause d'innombrables difficultés.
Aussi, des colons se plaignent-ils de ne pouvoir donner, à leur élé- vage, toute l'extension qu'ils désirent, les superficies qu'ils vou- draient acquérir appartenant presque toutes aux tribus, ou se trou- vant inaliénables comme terrains « habous ». D'autre part, les terres domaniales disponibles sont très limitées.
Il y aurait lieu d'établir une réglementation de la transhumance, qui respecterait, en les limitant, les droits des indigènes, mais lais-
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