Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1931-08-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 août 1931 01 août 1931
Description : 1931/08/01 (A2,N14)-1931/08/31. 1931/08/01 (A2,N14)-1931/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63889155
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2014
- Aller à la page de la table des matières565
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 567
- .......... Page(s) .......... 574
- .......... Page(s) .......... 584
- .......... Page(s) .......... 592
- .......... Page(s) .......... 601
- .......... Page(s) .......... 610
- .......... Page(s) .......... 620
- .......... Page(s) .......... 625
- .......... Page(s) .......... 630
- .......... Page(s) .......... 634
- .......... Page(s) .......... 639
616 L'AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS
étendues de terrain considérables, dans la forêt par des pièges, dans
la savane par le feu. Les procédés de chasse, puissants pour être
efficaces, ont été très meurtriers, et, le gibier, ayant bientôt disparu,
il a fallu trouver un autre moyen de vivre. Le Pahouin, le Batéké,
le Manjda, les uns et les autres chasseurs effrénés, en sont vite arri-
vés à cette nécessité. Seul, le Négrille a conservé sa manière de vivre,
uniquement de la chasse, mais il est très raréfié. Les autres n'étaient
pas comme lui des chasseurs exclusifs, car ils se seraient raréfiés
aussi, incapables de vivre, de même que les Indiens de l'Amérique
du Nord à qui on a supprimé la chasse et qui ont disparu. On ne
peut pas dire qu'ils ont été exterminés par les blancs américains.
Au contraire ceux-ci ont essayé d'en faire des agriculteurs en les
parquant dans des « réserves ». Ils n'ont pas accepté cette exis-
tence et ils ont repris leur vie errante de fauves contre lesquels il a
fallu se défendre à coups de fusils.
En Afrique Equatoriale, devant la nécessité, les indigènes ont
changé leur manière de vivre. Pendant les chasses et les guerres
contre les voisins, les femmes demeuraient au village avec les
enfants, mais nulle part, elles ne restaient inactives : elles s'occu-
paient soit de la cueillette, soit des quelques animaux domestiques
(excepté les femmes des Négrilles, purs chasseurs, qui accompagnent
partout les maris avec le village entier). Ce furent elles qui assu-
mèrent la nouvelle tâche de la culture. Le mari, pendant les inter-
valles de la chasse et de la guerre, restait oisif et s'enivrait. La cul-
ture d'ailleurs était rendue facile et rémunératrice par le climat et
la fertilité du sol.
Pour chaque race, les conditions physiques déterminèrent le mode
de travail des femmes et en certains cas des hommes.
Le Pahouin, habitant la forêt, peut-être encore imbu d'idées
patriarcales et possédant les qualités de prévoyance et d'énergie
conservées par atavisme de nomade ou acquises par les déplace-
ments continuels au milieu d'ennemis, fit le travail nécessaire à la
culture ; il défricha des étendues considérables de forêt que les
femmes furent chargées de cultiver. La mise en jachère était impos-
sible, car la forêt reprenait trop vite sa place ; le village changeait
alors d'emplacement à la demande des nouvelles plantations.
étendues de terrain considérables, dans la forêt par des pièges, dans
la savane par le feu. Les procédés de chasse, puissants pour être
efficaces, ont été très meurtriers, et, le gibier, ayant bientôt disparu,
il a fallu trouver un autre moyen de vivre. Le Pahouin, le Batéké,
le Manjda, les uns et les autres chasseurs effrénés, en sont vite arri-
vés à cette nécessité. Seul, le Négrille a conservé sa manière de vivre,
uniquement de la chasse, mais il est très raréfié. Les autres n'étaient
pas comme lui des chasseurs exclusifs, car ils se seraient raréfiés
aussi, incapables de vivre, de même que les Indiens de l'Amérique
du Nord à qui on a supprimé la chasse et qui ont disparu. On ne
peut pas dire qu'ils ont été exterminés par les blancs américains.
Au contraire ceux-ci ont essayé d'en faire des agriculteurs en les
parquant dans des « réserves ». Ils n'ont pas accepté cette exis-
tence et ils ont repris leur vie errante de fauves contre lesquels il a
fallu se défendre à coups de fusils.
En Afrique Equatoriale, devant la nécessité, les indigènes ont
changé leur manière de vivre. Pendant les chasses et les guerres
contre les voisins, les femmes demeuraient au village avec les
enfants, mais nulle part, elles ne restaient inactives : elles s'occu-
paient soit de la cueillette, soit des quelques animaux domestiques
(excepté les femmes des Négrilles, purs chasseurs, qui accompagnent
partout les maris avec le village entier). Ce furent elles qui assu-
mèrent la nouvelle tâche de la culture. Le mari, pendant les inter-
valles de la chasse et de la guerre, restait oisif et s'enivrait. La cul-
ture d'ailleurs était rendue facile et rémunératrice par le climat et
la fertilité du sol.
Pour chaque race, les conditions physiques déterminèrent le mode
de travail des femmes et en certains cas des hommes.
Le Pahouin, habitant la forêt, peut-être encore imbu d'idées
patriarcales et possédant les qualités de prévoyance et d'énergie
conservées par atavisme de nomade ou acquises par les déplace-
ments continuels au milieu d'ennemis, fit le travail nécessaire à la
culture ; il défricha des étendues considérables de forêt que les
femmes furent chargées de cultiver. La mise en jachère était impos-
sible, car la forêt reprenait trop vite sa place ; le village changeait
alors d'emplacement à la demande des nouvelles plantations.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 51/79
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63889155/f51.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63889155/f51.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63889155/f51.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63889155
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63889155