RENSEIGNEMENTS ÉCONOMIQUES 1005
Après de longs tâtonnements, de coûteux efforts et sur la
pressante sollicitation du bureau des pêches des États-Unis,
M. Ehrenreich a réussi à tanner les peaux de requins d'une
façon remarquable et à obtenir des cuirs parfaitement réussis
qui peuvent être utilisés, non seulement pour la maroquinerie et
la gainerie, mais même pour toute la cordonnerie, semelles et
empeignes. On a obtenu également un cuir verni qui, au dire
des spécialistes, est de tout premier ordre. Les parois stomacales,
elles-mêmes, ont fourni un cuir souple et résistant, analogue à
la peau d'agneau. Une partie des intestins a donné une basane
assez résistante ; le resté permet de fabriquer soit des cordes de
Musique, soit de l'ichtyocolle. Des mâchoires on a extrait une
substance lubrifiante remarquable pour les mouvements d'horlo-
gerie en général. Enfin avec le sang, on a fabriqué une colle
forte qui, pendant la guerre, a servi à unir les lames de bois
destinées à la fabrication des hélices d'avion
On voit que l'ingéniosité de nos amis s'est donné libre cours
et on ne s'attendait certes pas à trouver dans le requin une telle
source de richesses. ,
Lucien CHASSAGNE.
(Le Journal.)
L'emploi de la bagasse de cannes
comme matière pour la construction: le « Gelotex ».
Ulndustrial Trade Journal du 3 novembre 1921 nous apprend
que, dans le pays où la canne, très fibreuse, produit plus de
agasse que celle utilisée comme combustible pour l'usine elle-
lllêlne) on pourrait se servir de cette bagasse pour fabriquer des
artons épais, susceptibles de servir comme matériaux de cons-
truction.
Une usine s'est même établie à Marrero, en Louisiane, à ce
Ql1'affirIhe la Louisiane Planter and iSugar Manufacture.
f Cette. usine opère comme suit : la bagasse est déchiquetée à
cuite, lavée, et battue dans des appareils spéciaux, jusqu'à
h que la fibre soit arrivée à un certain état de ténuité, que l'on
éûnit pas d'ailleurs.
i2a Pulpe obtenue ainsi est transformée en un carton de
i2 Pi. eds de large et passe ensuite dans un séchoir à tunnel, d'où
elle sort sèche et dure.
BuU- 178 64
Après de longs tâtonnements, de coûteux efforts et sur la
pressante sollicitation du bureau des pêches des États-Unis,
M. Ehrenreich a réussi à tanner les peaux de requins d'une
façon remarquable et à obtenir des cuirs parfaitement réussis
qui peuvent être utilisés, non seulement pour la maroquinerie et
la gainerie, mais même pour toute la cordonnerie, semelles et
empeignes. On a obtenu également un cuir verni qui, au dire
des spécialistes, est de tout premier ordre. Les parois stomacales,
elles-mêmes, ont fourni un cuir souple et résistant, analogue à
la peau d'agneau. Une partie des intestins a donné une basane
assez résistante ; le resté permet de fabriquer soit des cordes de
Musique, soit de l'ichtyocolle. Des mâchoires on a extrait une
substance lubrifiante remarquable pour les mouvements d'horlo-
gerie en général. Enfin avec le sang, on a fabriqué une colle
forte qui, pendant la guerre, a servi à unir les lames de bois
destinées à la fabrication des hélices d'avion
On voit que l'ingéniosité de nos amis s'est donné libre cours
et on ne s'attendait certes pas à trouver dans le requin une telle
source de richesses. ,
Lucien CHASSAGNE.
(Le Journal.)
L'emploi de la bagasse de cannes
comme matière pour la construction: le « Gelotex ».
Ulndustrial Trade Journal du 3 novembre 1921 nous apprend
que, dans le pays où la canne, très fibreuse, produit plus de
agasse que celle utilisée comme combustible pour l'usine elle-
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artons épais, susceptibles de servir comme matériaux de cons-
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