iÔÔ4 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
notre pavillon national. Les colons anglais n'ignorent pas qu'ils
vivront là-bas, désormais, dans des conditions meilleures à l'abri
du drapeau français seul que sous la protection imparfaite des
doubles couleurs françaises et britanniques.
Marcel SUNT-G ermain.
(Mer et Colonies.)
RENSEIGNEMENTS ÉCONOMIQUES
L'utilisation du requin.
S'il est un animal honni et détesté de tous parce qu'il a la
réputation de n'être bon qu'à faire du mal, c'est bien l'affreux
pirate des mers : le requin.
Or, à l'Académie d'agriculture, M. A. Gruvel a entrepris de
le réhabiliter et de démontrer qu'intelligemment exploité il pour-
rait constituer pour nos colonies une ressource intéressante
Les requins foisonnent au large des côtes de la plupart d'entre
elles : côte des Somalis, Madagascar, Indochine, Afrique occi-
dentale et équatoriale.
On en connaît douze espèces différentes de grande taille, de
deux à cinq mètres, représentant une quantité considérable d'in-
dividus. Ce sont tous des animaux extrêmement nuisibles, désas-
treux même pour des engins de pêche ordinaires, qu'ils enlèvent
ou déchirent en s'emparant des poissons qui y sont capturés.
Actuellement ils ne sont pas du tout utilisés, ne sont l'objet
d'aucune chasse méthodique et c'est tout à fait par hasard qu'ils
sont parfois pris dans les engins.
Pourtant, affirme M. Gruvel, ils mériteraient les honneurs
d'une pêche spéciale, car s'il est exécrable tant qu'il est vivant,
le requin présente d'extraordinaires qualités quand il est mort.
Quelques Américains ont tenté rexpérience et il paraît qu'on
peut tirer du corps de ces animaux : 1° la chair, riche en azote
et en phosphore, utilisable comme aliment; 2° le foie, qui fournit
une huile utilisable pour la chamoiserie, la savonnerie, la pein-
ture; 3° les ailerons séchés, qui sont achetés fort cher par les
Chinois. Mais les essais ont surtout porté sur l'utilisation de la
peau en raison de l'extrême pénurie de cuir.
notre pavillon national. Les colons anglais n'ignorent pas qu'ils
vivront là-bas, désormais, dans des conditions meilleures à l'abri
du drapeau français seul que sous la protection imparfaite des
doubles couleurs françaises et britanniques.
Marcel SUNT-G ermain.
(Mer et Colonies.)
RENSEIGNEMENTS ÉCONOMIQUES
L'utilisation du requin.
S'il est un animal honni et détesté de tous parce qu'il a la
réputation de n'être bon qu'à faire du mal, c'est bien l'affreux
pirate des mers : le requin.
Or, à l'Académie d'agriculture, M. A. Gruvel a entrepris de
le réhabiliter et de démontrer qu'intelligemment exploité il pour-
rait constituer pour nos colonies une ressource intéressante
Les requins foisonnent au large des côtes de la plupart d'entre
elles : côte des Somalis, Madagascar, Indochine, Afrique occi-
dentale et équatoriale.
On en connaît douze espèces différentes de grande taille, de
deux à cinq mètres, représentant une quantité considérable d'in-
dividus. Ce sont tous des animaux extrêmement nuisibles, désas-
treux même pour des engins de pêche ordinaires, qu'ils enlèvent
ou déchirent en s'emparant des poissons qui y sont capturés.
Actuellement ils ne sont pas du tout utilisés, ne sont l'objet
d'aucune chasse méthodique et c'est tout à fait par hasard qu'ils
sont parfois pris dans les engins.
Pourtant, affirme M. Gruvel, ils mériteraient les honneurs
d'une pêche spéciale, car s'il est exécrable tant qu'il est vivant,
le requin présente d'extraordinaires qualités quand il est mort.
Quelques Américains ont tenté rexpérience et il paraît qu'on
peut tirer du corps de ces animaux : 1° la chair, riche en azote
et en phosphore, utilisable comme aliment; 2° le foie, qui fournit
une huile utilisable pour la chamoiserie, la savonnerie, la pein-
ture; 3° les ailerons séchés, qui sont achetés fort cher par les
Chinois. Mais les essais ont surtout porté sur l'utilisation de la
peau en raison de l'extrême pénurie de cuir.
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