INFORMATIONS 827
pluies étant insuffisantes et les rivières très courtes se vidant, d'un
coup dans le grand lac. Le Courrier préconise la création d'un
canal d'alimentation suffisament large et profond pour permettre
à la fois la navigation et les irrigations dans toute la zone traversée
au sud de la chaîne de Pom-Dong-Reck qui sépare le Cambodge
du bassin de la Se-Moun. Ce canal, qui irait de Ban-Moulapou
à, Battambang, pourrait aider à faire disparaître le choléra qui,
chaque année, ravage la population uniquement parce qu'elle
n'a pas assez d'eau potable pour assurer son alimentation et 4à
son hygiène.
(La Gazette coloniale.)
Les arachides en A. 0. F.
Il est de toute nécessité pour le gouvernement français de
s'inquiéter de la situation économique faite après la crise de
l'an dernier à l'Afrique occidentale française et notamment aux
sociétés d'exploitation des graines oléagineuses et aux entre-
prises maritimes.
La situation de la plupart de ces affaires est critique. Les
grosses compagnies dont les noms se confondent avec celui de
la colonie elle-même ou de certaines de ses grandes villes n'ont
pu conjurer la crise qu'à l'aide de leurs puissantes réserves.
Quelques-unes ont fléchi. D'autres moins importantes ont tenu
par le coup classique des augmentations de capital.
La question monétaire mise à part, et elle n'a pas été toujours
brillamment résolue en A. O. F., le mal reste profond. Il tient
moins aux suites de la guerre qu'au tarif douanier qui a long-
temps empêché les huiles de France de sortir, qui les a encom-
brées de tourteaux et qui empêchait en même temps les graines
de sortir d'Afrique. Le résultat est que la mévente a engagé les
indigènes à ne plus procéder à une cueillette peu rémunératrice
et que cette année la récolte a été déficitaire. Il est bon de parler
de voies ferrées et navigables, de ports et de wharf, mais il
faudrait aussi s'occuper de la main-d'œuvre et des débouchés
économiques. Si l'on ne fait un gros effort, l'arachide qui est
la plus grande production de l'A. O. F. du Sénégal aux bouches
du Niger, sera inexploitée. Or, on vient de noter le rôle de suc-
cédané du pétrole que l'huile d'arachide peut jouer dans les
Moteurs industriels. Il peut y avoirjlàune source d'activité et
de richesses pour la Métropole et la colonie.
pluies étant insuffisantes et les rivières très courtes se vidant, d'un
coup dans le grand lac. Le Courrier préconise la création d'un
canal d'alimentation suffisament large et profond pour permettre
à la fois la navigation et les irrigations dans toute la zone traversée
au sud de la chaîne de Pom-Dong-Reck qui sépare le Cambodge
du bassin de la Se-Moun. Ce canal, qui irait de Ban-Moulapou
à, Battambang, pourrait aider à faire disparaître le choléra qui,
chaque année, ravage la population uniquement parce qu'elle
n'a pas assez d'eau potable pour assurer son alimentation et 4à
son hygiène.
(La Gazette coloniale.)
Les arachides en A. 0. F.
Il est de toute nécessité pour le gouvernement français de
s'inquiéter de la situation économique faite après la crise de
l'an dernier à l'Afrique occidentale française et notamment aux
sociétés d'exploitation des graines oléagineuses et aux entre-
prises maritimes.
La situation de la plupart de ces affaires est critique. Les
grosses compagnies dont les noms se confondent avec celui de
la colonie elle-même ou de certaines de ses grandes villes n'ont
pu conjurer la crise qu'à l'aide de leurs puissantes réserves.
Quelques-unes ont fléchi. D'autres moins importantes ont tenu
par le coup classique des augmentations de capital.
La question monétaire mise à part, et elle n'a pas été toujours
brillamment résolue en A. O. F., le mal reste profond. Il tient
moins aux suites de la guerre qu'au tarif douanier qui a long-
temps empêché les huiles de France de sortir, qui les a encom-
brées de tourteaux et qui empêchait en même temps les graines
de sortir d'Afrique. Le résultat est que la mévente a engagé les
indigènes à ne plus procéder à une cueillette peu rémunératrice
et que cette année la récolte a été déficitaire. Il est bon de parler
de voies ferrées et navigables, de ports et de wharf, mais il
faudrait aussi s'occuper de la main-d'œuvre et des débouchés
économiques. Si l'on ne fait un gros effort, l'arachide qui est
la plus grande production de l'A. O. F. du Sénégal aux bouches
du Niger, sera inexploitée. Or, on vient de noter le rôle de suc-
cédané du pétrole que l'huile d'arachide peut jouer dans les
Moteurs industriels. Il peut y avoirjlàune source d'activité et
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