822 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
cheptel colonial indispensable à l'agriculture autant qu'aux
besoins des populations.
Dans sa première séance, ce Comité a ainsi composé son
bureau. Président: Docteur TEISSIER, professeur à la Faculté de
médecine (clinique des maladies contagieuses), médecin des hôpi-
taux, membre de l'Académie de médecine ; Vice-Présidents :
MM. Robert DUMAs, médecin inspecteur des troupes coloniales ;
Professeur MARCHOUX, de l'Institut Pasteur; Moussu, professeur
à l'École vétérinaire d'Alfort; NATTAN-LARRIER, professeur au
Collège de France ; PEYROT, professeur à l'Ecole de pharmacie ;
Secrétaires: Docteur JOYEUX, professeur agrégé à la Faculté de
médecine ; PANISSET, professeur à l'École vétérinaire d'Alfort;
Docteur TANON, professeur agrégé à la Faculté de médecine.
En contact périodique au siège de l'I.C.F. avec les Gouver-
neurs et les représentants des chambres commerciales et des
groupements économiques des colonies, ce Comité reçoit ainsi
non seulement des éléments d'informations, mais aussi des sug-
gestions de toute première actualité.
Le mirage colonial.
La méfiance est une vertu du sage : méfiez-vous.
Méfiez-vous de ceux qui vous disent qu'en peu de temps on
peut faire fortune aux colonies; méfiez-vous de ceux qui préten-
dent que vous y assurerez votre avenir avec 20.000 francs,
quelques vagues connaissances agricoles et une concession de
150 hectares; méfiez-vous de tous ceux qui, vous alléchant par
leurs promesses, par l'amplitude de leurs programmes, comme
aussi par les patronages de quelques parlementaires remuants ou
abusés, voudraient vous faire prendre des vessies pour des
lanternes et nos colonies pour l'Eldorado.
Vous tous - qui devez bien travailler pour vivre, qui vivez si
mal en ces temps de crise économique, qui vous sentez du courage
et qui, pour peu qu'on insiste, vous découvrez une admirable
vocation coloniale - défiez-vous des prospectus trompeurs et
des promesses irréalisables.
Dites-vous ceci :
A part l'Algérie et la Tunisie, nos possessions ne sont pas des
«colonies de peuplement». Question de climat. L'Européen peut
y être fonctionnaire ou commerçant; il ne peut pas y être agri-
culteur, y travailler de ses bras. Le petit colon y est voué à un
cheptel colonial indispensable à l'agriculture autant qu'aux
besoins des populations.
Dans sa première séance, ce Comité a ainsi composé son
bureau. Président: Docteur TEISSIER, professeur à la Faculté de
médecine (clinique des maladies contagieuses), médecin des hôpi-
taux, membre de l'Académie de médecine ; Vice-Présidents :
MM. Robert DUMAs, médecin inspecteur des troupes coloniales ;
Professeur MARCHOUX, de l'Institut Pasteur; Moussu, professeur
à l'École vétérinaire d'Alfort; NATTAN-LARRIER, professeur au
Collège de France ; PEYROT, professeur à l'Ecole de pharmacie ;
Secrétaires: Docteur JOYEUX, professeur agrégé à la Faculté de
médecine ; PANISSET, professeur à l'École vétérinaire d'Alfort;
Docteur TANON, professeur agrégé à la Faculté de médecine.
En contact périodique au siège de l'I.C.F. avec les Gouver-
neurs et les représentants des chambres commerciales et des
groupements économiques des colonies, ce Comité reçoit ainsi
non seulement des éléments d'informations, mais aussi des sug-
gestions de toute première actualité.
Le mirage colonial.
La méfiance est une vertu du sage : méfiez-vous.
Méfiez-vous de ceux qui vous disent qu'en peu de temps on
peut faire fortune aux colonies; méfiez-vous de ceux qui préten-
dent que vous y assurerez votre avenir avec 20.000 francs,
quelques vagues connaissances agricoles et une concession de
150 hectares; méfiez-vous de tous ceux qui, vous alléchant par
leurs promesses, par l'amplitude de leurs programmes, comme
aussi par les patronages de quelques parlementaires remuants ou
abusés, voudraient vous faire prendre des vessies pour des
lanternes et nos colonies pour l'Eldorado.
Vous tous - qui devez bien travailler pour vivre, qui vivez si
mal en ces temps de crise économique, qui vous sentez du courage
et qui, pour peu qu'on insiste, vous découvrez une admirable
vocation coloniale - défiez-vous des prospectus trompeurs et
des promesses irréalisables.
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A part l'Algérie et la Tunisie, nos possessions ne sont pas des
«colonies de peuplement». Question de climat. L'Européen peut
y être fonctionnaire ou commerçant; il ne peut pas y être agri-
culteur, y travailler de ses bras. Le petit colon y est voué à un
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