Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
L'ÉLEVAGE EN INDOCHINE 93
La qualité de la viande de boucherie, assez bonne lorsqu'elle provient d'animaux bien reposés et bien engraissés, est, dans cer- taines régions, à peine acceptable ; et il faut toute l'indulgence des inspecteurs, imposée par les nécessités et les possibilités locales, pour la livrer à la consommation ; elle est cependant saine, indemne de tuberculose, rarement parasitée et susceptible d'améliorations essentielles.
L'exportation nous réclame surtout des buffles pour les planteurs de canne de Manille, mais elle accepte aussi des bœufs à la condition qu'ils constituent, si l'on peut dire, une élite provenant d'un choix sévère des plus beaux sujets indigènes. Cette élite se trouve princi- palement au Cambodge d'où elle est expédiée sur les Philippines.
Le reste du bétail n'intéresse pas cette clientèle parce qu'il ne pour- rait pas lutter sur le marché philippin avec le bétail australien qui est beaucoup meilleur, plus gros et moins cher.
Le programme d'élevage à mettre sur pied découle logiquement de l'examen de ces besoins nouveaux ; on peut le résumer comme suit : 1° Fournir à l'agriculture, au commerce et à l'industrie des bœufs de trait en rapport avec le poids des véhicules, machines et outils à déplacer.
2° Fournir aux villes, centres urbains, chefs-lieux de province et aux agglomérations des vaches laitières acclimatées pouvant distri- buer économiquement une quantité suffisante de lait frais pour les formations sanitaires, hôpitaux, maternités, Instituts de puéricul- ture, écoles, etc.
3° Fournir à la consommation locale et à l'exportation des bœufs susceptibles de rendre une viande de premier choix, ayant toutes les qualités nutritives requises, et obtenue dans des conditions sanitaires et économiques satisfaisantes.
Quels sont les moyens à employer pour aboutir ?
Les leçons du passé doivent ici nous guider. Le Gouvernement, les particuliers, ont dépuis plus de quarante ans consenti des sacri- fices considérables, fait des efforts parfois remarquables et n'ont obtenu, il faut bien le constater, que des résultats en disproportion avec l'importance de ces efforts et de ces sacrifices. Pourquoi ?
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