Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 novembre 1931 01 novembre 1931
Description : 1931/11/01 (A6,N71)-1931/11/30. 1931/11/01 (A6,N71)-1931/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847387
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 617
La culture du coton
dans les colonies italiennes
A la suite des encouragements qu'ils reçurent de la part de l'Association
Cotonnière Italienne quelques filateurs et manufacturiers entreprirent en 1902 la
formation d'une société ayant pour but la culture du coton dans la colonie ita-
lienne de l'Erythrée.
Cette société avait son centre d'exploitation à Agordat, où fut également
installée une modeste usine d'égrenage. On utilisa des semences américaines
qui, grâce à la fertilité du sol, donnèrent un produit à soie longue et forte, d'un
caractère spécial, qui est encore connu sous le nom de « Carcabat ».
L'inondation des champs de culture s'effectuait au moyen d'une digue, et
quand ils étaient bien imbibés d'eau on semait le coton et la plante poussait sans
avoir besoin d'une irrigation ultérieure, étant donné que quelques jours de pluie
suffisaient à faire mûrir les flocons. Cependant le manque total de moyens de
transport pratiques et économiques rendirent la tâche de la société bien difficile :
tout devant être transporté à dos de chameau. La situation devint intenable,
lorsque le gouvernement, pendant la guerre de Libye, accapara, pour des raisons
militaires, tous les chameaux valides, si bien que la société dut se mettre en
liquidation. -
Après une interruption assez longue, due à la grande guerre et au découra-
gement causé par ces insuccès, le gouvernement de l'Erythrée, avec l'appui du
gouvernement central, insista pour que le problème de la culture cotonnière fût
repris avec une nouvelle énergie : ceci amena la formation d'un centre important
de colonisation dans la plaine de Tessenei, où sont groupés actuellement 9.000
indigènes.
Là, l'irrigation se fait au moyen d'un barrage du fleuve Gach, barrage qui
fut inauguré en 1928 par S.A.R. le Prince de Piémont. Un dispositif spécial
installé le long de ce barrage partage les eaux selon la convention établie à
Khartoum entre le gouvernement de l'Erythrée et cel ui du Soudan.
Le gouvernement a exécuté à Tessenei des travaux très importants de dériva-
tion et de prise d'eau avec canaux d'irrigation et de distribution ; l'ensemble
des travaux de barrage et de dérivation a nécessité environ 20.000 me. de
maçonnerie et 68.000 me. d'excavation. A la suite de ces travaux, 10.000 hec-
tares de terrain pourront être irrigués.
Le coton cultivé est du type Sakellaridis. En 1928, la production s'est élevée
à 3.700 quintaux de coton brut, soit 1.300 quintaux de fibre ; en 1929, la récolte
a été moindre à cause de la saison défavorable ; mais en 1930 le chiffre de 1928
a été de nouveau atteint et dépassé.
Dans la même région on a aussi construit un établissement d'égrenage et des
magasins, de sorte que le coton est expédié en balles uniformes de qualité et de
La culture du coton
dans les colonies italiennes
A la suite des encouragements qu'ils reçurent de la part de l'Association
Cotonnière Italienne quelques filateurs et manufacturiers entreprirent en 1902 la
formation d'une société ayant pour but la culture du coton dans la colonie ita-
lienne de l'Erythrée.
Cette société avait son centre d'exploitation à Agordat, où fut également
installée une modeste usine d'égrenage. On utilisa des semences américaines
qui, grâce à la fertilité du sol, donnèrent un produit à soie longue et forte, d'un
caractère spécial, qui est encore connu sous le nom de « Carcabat ».
L'inondation des champs de culture s'effectuait au moyen d'une digue, et
quand ils étaient bien imbibés d'eau on semait le coton et la plante poussait sans
avoir besoin d'une irrigation ultérieure, étant donné que quelques jours de pluie
suffisaient à faire mûrir les flocons. Cependant le manque total de moyens de
transport pratiques et économiques rendirent la tâche de la société bien difficile :
tout devant être transporté à dos de chameau. La situation devint intenable,
lorsque le gouvernement, pendant la guerre de Libye, accapara, pour des raisons
militaires, tous les chameaux valides, si bien que la société dut se mettre en
liquidation. -
Après une interruption assez longue, due à la grande guerre et au découra-
gement causé par ces insuccès, le gouvernement de l'Erythrée, avec l'appui du
gouvernement central, insista pour que le problème de la culture cotonnière fût
repris avec une nouvelle énergie : ceci amena la formation d'un centre important
de colonisation dans la plaine de Tessenei, où sont groupés actuellement 9.000
indigènes.
Là, l'irrigation se fait au moyen d'un barrage du fleuve Gach, barrage qui
fut inauguré en 1928 par S.A.R. le Prince de Piémont. Un dispositif spécial
installé le long de ce barrage partage les eaux selon la convention établie à
Khartoum entre le gouvernement de l'Erythrée et cel ui du Soudan.
Le gouvernement a exécuté à Tessenei des travaux très importants de dériva-
tion et de prise d'eau avec canaux d'irrigation et de distribution ; l'ensemble
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maçonnerie et 68.000 me. d'excavation. A la suite de ces travaux, 10.000 hec-
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à 3.700 quintaux de coton brut, soit 1.300 quintaux de fibre ; en 1929, la récolte
a été moindre à cause de la saison défavorable ; mais en 1930 le chiffre de 1928
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Dans la même région on a aussi construit un établissement d'égrenage et des
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