Revue internationale des produits coloniaux

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92 pages

Titre : Revue internationale des produits coloniaux

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1931-11-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 novembre 1931 01 novembre 1931

Description : 1931/11/01 (A6,N71)-1931/11/30. 1931/11/01 (A6,N71)-1931/11/30.

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847387

Source : CIRAD, 2012-231858

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 561

La Tripolitaine

LIMITES ET SUPERFICIE

La Tripolitaine s'étend, le long de la Méditerranée, de Ras Adjdir, frontière
politique qui la sépare de la Tunisie — à quelques kilomètres au nord-ouest de
la baie de Bou-Khemmach - à Mutagha-el-Khebrit, au fond de la Grande
Syrte, frontière administrative avec la Cyrénaïque.

A l'ouest, la limite avec la Tunisie se dirige vers le sud-otuest jusqu'à Gha-
damès, autour de laquelle elle décrit un demi-cercle d'environ 15 km. de rayon;
la frontière avec le Sud-Algérien continue vers le sud en comprenant l'oasis
de Ghat, et prend ensuite la direction sud-est, jusqu'à l'oasis de Toummo.

Entre ces limites, la superficie totale de la colonie est d'environ 900.000
kilomètres carrés, répartis entre la Tripolitaine proprement dite, le Fezzan et la
Syrte. Le plateau de Hammada-el-Homra, d'une superficie d'environ 100.000
kilomètres carrés, est une étendue désolée et pierreuse de couleur rougeâtre,
d'une hauteur moyenne de 500 mètres, qui s'enfonce comme un coin entre les
trois zones indiquées, et détermine, par le transport de matériaux de désagréga-
tion, sous l'influence du vent, la formation de dunes, considérables notamment
près de l' oasis de Tripoli. Le gouvernement s'occupe d'en arrêter le développe-
ment par des travaux appropriés de protection et de reboisement.

OROGRAPHIE ET HYDROGRAPHIE

La Tripolitaine proprement dite n'a qu'une suite de chaînes peu élevées,
portant successivement les noms de Djebel Nefousa, Djebel Yefren, Djebel
Gharian, Djebel Tarhouna, collines de la Msellata, s'étendant de la frontière
tunisienne jusqu'à la mer, à la hauteur de Homs, et délimitant au sud la plaine
de la Djefara, la meilleure région de la colonie au point de vue du sol et du
climat, comptant beaucoup d'oasis et de centres habités. A l'est, la Syrtique, -
région basse, de steppe, se continue par le désert de Syrte, qui s'étend au sud
jusqu'aux remparts rocheux du Djebel-es-Soda et des Harougi-es-Sod. L'im-
mense oasis du Fezzan est délimitée au nord et à l'ouest par la Hammada-el-
Homra et les vastes étendues de dunes de sable de l'Erg Edeyen, au sud par
les monts Tassili et Toummo.

Si l'on excepte l'Ouadi Caam, l'Ouadi Ramla, l'Ouadi Lebda, parcourant
la plaine de la Djefara, qui sur une partie seulement de leur cours conservent
un filet d'eau, la Tripolitaine n'a pas de cours d'eau dignes de ce nom. Ses
plus longs ouidan, -Sofeggin, Zemzem, Bei, — dont le cours a plusieurs
centaines de kilomètres, et qui forment des sillons assez larges et profonds pour
recevoir les crues hivernales temporaires, sont généralement à sec et renferment
tout au plus une certaine quantité d'eau dans leur lit souterrain, qu'ils apportent

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