Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 novembre 1931 01 novembre 1931
Description : 1931/11/01 (A6,N71)-1931/11/30. 1931/11/01 (A6,N71)-1931/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847387
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 587
Tandis que dans le groupe primitif des concessions antérieures à 1922 domi-
nait la petite parcelle de 10 à 50 hectares, dans la nouvelle distribution com-
mençait à prévaloir le grand lot.
Les nouveaux concessionnaires qui venaient renforcer la phalange primitive se
mettaient à l' œuvre avec ardeur, dans des conditions morales et politiques bien
différentes. La colonisation, avec les nouvelles incorporations au domaine et les
nouvelles concessions, débordant de l'enceinte étroite des fortifications et des
réseaux barbelés, se portait graduellement vers des positions de plus en plus
avancées. La profonde modification de la situation politique faisait penser aux
rebelles d'autrefois comme à une image vague et lointaine, confuse dans le
souvenir.
Cependant, malgré la bonne volonté de tous, ce deuxième cycle de conces-
sions devait inévitablement se ressentir de la hâte initiale. L'enthousiasme et !a
bonne volonté ne pouvaient suppléer au manque de préparation et de capitaux.
Beaucoup des nouveaux concessionnaires ne réunissaient pas les conditions fon-
damentales pour entreprendre une œuvre sérieuse et durable de mise en valeur
agricole. Les concours financiers du gouvernement restaient encore dérisoires, sous
la forme sporadique de primes annuelles minimes, qui ne pouvaient contribuer
efficacement à alimenter une, entreprise conçue en si grandes lignes et lancée si
rapidement. Aucune loi organique n'était encore venue appuyer le suprême
effort de volonté de l'initiative privée, qui par ailleurs avait répondu avec enthou-
siasme à l'appel du gouvernement. Il arriva donc que, aussi dans ce deuxième
groupe de concessionnaires, il y eut plusieurs naufrages pendant les années sui-
vantes. Les concessions allouées continuèrent à subir des modifications sous forme
de cession, de révocation, de vente judiciaire.
D'autre part, cette circonstance ne préoccupait pas outre mesure le gouver-
nement, qui, dans rapport continu de forces nouvelles, en capitaux et en initia-
tives, avait lieu de considérer l'entreprise comme se soutenant d'elle-même, mal-
gré le naufrage de certains, lequel dans le plus grand nombre de cas était dû
à l'impéritie dans l'organisation, à l'incapacité technique ou à la mauvaise admi-
nistration.
En fait, la colonisation de la Tripolitaine s'acheminait à grands pas vers une
période de meilleure organisation. Les inconvénients de cette période, que l'on
peut considérer comme initiale en ce qui concerne une véritable activité colonisa-
trice, furent compensés par la grande ferveur qui se manifesta dans l'action,
et, même en l'absence de directives précises, on réussit à éveiller pour la pre-
mière fois l'intérêt des capitaux métropolitains pour le sort de la colonisation.
La mise en valeur des terres continuait à être basée exclusivement sur les
cultures d'arbres en terre sèche. Le recensement agricol e exécuté en 1929
donnait, à la fin de 1925-26, 68.502 oliviers, 73.017 amandiers, 920.034 vignes.
La moitié environ de ces arbres remontait aux années antérieures à 1922, tandis
que l'autre moitié était attribuée aux activités de 1922-23 à 1925-26. On était
encore loin des chiffres que nous indiquerons et qui sont le résultat d'un effort
sans précédents, rendu possible surtout par les sages mesures qu'a prises succes-
sivement le gouvernement de S. E. De Bono en faveur de la colonisation.
Tandis que dans le groupe primitif des concessions antérieures à 1922 domi-
nait la petite parcelle de 10 à 50 hectares, dans la nouvelle distribution com-
mençait à prévaloir le grand lot.
Les nouveaux concessionnaires qui venaient renforcer la phalange primitive se
mettaient à l' œuvre avec ardeur, dans des conditions morales et politiques bien
différentes. La colonisation, avec les nouvelles incorporations au domaine et les
nouvelles concessions, débordant de l'enceinte étroite des fortifications et des
réseaux barbelés, se portait graduellement vers des positions de plus en plus
avancées. La profonde modification de la situation politique faisait penser aux
rebelles d'autrefois comme à une image vague et lointaine, confuse dans le
souvenir.
Cependant, malgré la bonne volonté de tous, ce deuxième cycle de conces-
sions devait inévitablement se ressentir de la hâte initiale. L'enthousiasme et !a
bonne volonté ne pouvaient suppléer au manque de préparation et de capitaux.
Beaucoup des nouveaux concessionnaires ne réunissaient pas les conditions fon-
damentales pour entreprendre une œuvre sérieuse et durable de mise en valeur
agricole. Les concours financiers du gouvernement restaient encore dérisoires, sous
la forme sporadique de primes annuelles minimes, qui ne pouvaient contribuer
efficacement à alimenter une, entreprise conçue en si grandes lignes et lancée si
rapidement. Aucune loi organique n'était encore venue appuyer le suprême
effort de volonté de l'initiative privée, qui par ailleurs avait répondu avec enthou-
siasme à l'appel du gouvernement. Il arriva donc que, aussi dans ce deuxième
groupe de concessionnaires, il y eut plusieurs naufrages pendant les années sui-
vantes. Les concessions allouées continuèrent à subir des modifications sous forme
de cession, de révocation, de vente judiciaire.
D'autre part, cette circonstance ne préoccupait pas outre mesure le gouver-
nement, qui, dans rapport continu de forces nouvelles, en capitaux et en initia-
tives, avait lieu de considérer l'entreprise comme se soutenant d'elle-même, mal-
gré le naufrage de certains, lequel dans le plus grand nombre de cas était dû
à l'impéritie dans l'organisation, à l'incapacité technique ou à la mauvaise admi-
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En fait, la colonisation de la Tripolitaine s'acheminait à grands pas vers une
période de meilleure organisation. Les inconvénients de cette période, que l'on
peut considérer comme initiale en ce qui concerne une véritable activité colonisa-
trice, furent compensés par la grande ferveur qui se manifesta dans l'action,
et, même en l'absence de directives précises, on réussit à éveiller pour la pre-
mière fois l'intérêt des capitaux métropolitains pour le sort de la colonisation.
La mise en valeur des terres continuait à être basée exclusivement sur les
cultures d'arbres en terre sèche. Le recensement agricol e exécuté en 1929
donnait, à la fin de 1925-26, 68.502 oliviers, 73.017 amandiers, 920.034 vignes.
La moitié environ de ces arbres remontait aux années antérieures à 1922, tandis
que l'autre moitié était attribuée aux activités de 1922-23 à 1925-26. On était
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sans précédents, rendu possible surtout par les sages mesures qu'a prises succes-
sivement le gouvernement de S. E. De Bono en faveur de la colonisation.
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