Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 novembre 1931 01 novembre 1931
Description : 1931/11/01 (A6,N71)-1931/11/30. 1931/11/01 (A6,N71)-1931/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847387
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 583
mais la mesure n'eut pas d'autre but que de sanctionner par un acte de gouver-
nement la pratique suivie jusqu'à ce moment dans la distribution des quelques
terres disponibles, -en fixant quelques principes d'ordre général.
Ce décret instituait aussi un « comité des concessions », organisme masto-
donte, qui fonctionna pendant quelque temps avec peu d'efficacité et fut ensuite
aboli par le gouverneur Mercatelli, arrivé l'année suivante.
Dans le décret précité est établie pour la première fois la subdivision des
concessions en deux catégories, celle du petit et celle du grand lot, inférieur le
premier et supérieur le second à une étendue de cent hectares : subdivision tout
à fait théorique qui fut dépassée par les réglementations successives plus orga-
niques.
Dans le passé, - soit dit incidemment, - on a discuté sur les tendances
diverses à créer de préférence la grande ou la petite concession agricole; mais
la discussion n'est pas sortie de l'ordre purement académique.
En pratique, on a adopté divers types de concessions : la petite, la moyenne
et la grande, suivant la capacité financière des demandeurs.
Les concessions attribuées pendant la première décade furent constituées par
des lots de terrain qui vont d'un minimum de 5 à un maximum de 100 hectares
de superficie, rarement dépassé.
De beaucoup la plus fréquente est la petite concession de 10 à 50 hectares,
comme répondant le mieux aux capacités financières des demandeurs de l'époque,
en majorité Siciliens, ne possédant à peu près rien, débarqués dans la colonie
occasionnellement, en marge de l'occupation militaire, qui se sont adonnés à
l'agriculture avec l'espoir de se constituer une modeste propriété terrienne avec
les économies qu'ils réalisaient dans d'autres champs d'activité.
Enfin, la concession agricole, suivant le décret précité de 1919, était considérée
comme une concession gouvernementale temporaire quelconque comportant une
redevance annuelle, d'une durée de 90 ans, à l'expiration desquels la concession
faisait retour à l'Etat.
Il convient de noter ce principe, que nous pourrions qualifier de négatif, aux
fins de la colonisation : il se bornait à concéder temporairement un lopin de
terre à un agriculteur, pour que celui-ci l'exploitât de son mieux sans s'occuper
d'autre chose.
Voilà tout ce que l'on concevait de la mise en valeur agricole des steppes. -
Quoi qu'il en soit, il est indéniable que ce premier groupe de concessions
agricoles a servi de base au développement futur de la mise en valeur de la
colonie. C'était en quelque sorte un modeste champ de démonstration où s'est
cimentée, au milieu des vicissitudes les plus dures, la ténacité de l'initiative
privée, qui presque instinctivement trouvait sa force de résistance dans une con-
fiance aveugle en l'avenir, et réussissait à vaincre l'indolence même des gouver-
nements, qui se laissaient entraîner presque de force à développer cette larve
infime d'intérêts agricoles, qui sauvait au moins les apparences de la plus absurde
impéritie.
Outre l'absente de tout confort moral, aucune aide financière ne soutenanit
l' œuvre des premiers colonisateurs, si l'on excepte quelques mesures sporadiques,
mais la mesure n'eut pas d'autre but que de sanctionner par un acte de gouver-
nement la pratique suivie jusqu'à ce moment dans la distribution des quelques
terres disponibles, -en fixant quelques principes d'ordre général.
Ce décret instituait aussi un « comité des concessions », organisme masto-
donte, qui fonctionna pendant quelque temps avec peu d'efficacité et fut ensuite
aboli par le gouverneur Mercatelli, arrivé l'année suivante.
Dans le décret précité est établie pour la première fois la subdivision des
concessions en deux catégories, celle du petit et celle du grand lot, inférieur le
premier et supérieur le second à une étendue de cent hectares : subdivision tout
à fait théorique qui fut dépassée par les réglementations successives plus orga-
niques.
Dans le passé, - soit dit incidemment, - on a discuté sur les tendances
diverses à créer de préférence la grande ou la petite concession agricole; mais
la discussion n'est pas sortie de l'ordre purement académique.
En pratique, on a adopté divers types de concessions : la petite, la moyenne
et la grande, suivant la capacité financière des demandeurs.
Les concessions attribuées pendant la première décade furent constituées par
des lots de terrain qui vont d'un minimum de 5 à un maximum de 100 hectares
de superficie, rarement dépassé.
De beaucoup la plus fréquente est la petite concession de 10 à 50 hectares,
comme répondant le mieux aux capacités financières des demandeurs de l'époque,
en majorité Siciliens, ne possédant à peu près rien, débarqués dans la colonie
occasionnellement, en marge de l'occupation militaire, qui se sont adonnés à
l'agriculture avec l'espoir de se constituer une modeste propriété terrienne avec
les économies qu'ils réalisaient dans d'autres champs d'activité.
Enfin, la concession agricole, suivant le décret précité de 1919, était considérée
comme une concession gouvernementale temporaire quelconque comportant une
redevance annuelle, d'une durée de 90 ans, à l'expiration desquels la concession
faisait retour à l'Etat.
Il convient de noter ce principe, que nous pourrions qualifier de négatif, aux
fins de la colonisation : il se bornait à concéder temporairement un lopin de
terre à un agriculteur, pour que celui-ci l'exploitât de son mieux sans s'occuper
d'autre chose.
Voilà tout ce que l'on concevait de la mise en valeur agricole des steppes. -
Quoi qu'il en soit, il est indéniable que ce premier groupe de concessions
agricoles a servi de base au développement futur de la mise en valeur de la
colonie. C'était en quelque sorte un modeste champ de démonstration où s'est
cimentée, au milieu des vicissitudes les plus dures, la ténacité de l'initiative
privée, qui presque instinctivement trouvait sa force de résistance dans une con-
fiance aveugle en l'avenir, et réussissait à vaincre l'indolence même des gouver-
nements, qui se laissaient entraîner presque de force à développer cette larve
infime d'intérêts agricoles, qui sauvait au moins les apparences de la plus absurde
impéritie.
Outre l'absente de tout confort moral, aucune aide financière ne soutenanit
l' œuvre des premiers colonisateurs, si l'on excepte quelques mesures sporadiques,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Numba, la bibliothèque numérique du Cirad Numba, la bibliothèque numérique du Cirad /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "NmBA001"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 27/92
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63847387/f27.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63847387/f27.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63847387/f27.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63847387
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63847387
Facebook
Twitter