Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 octobre 1931 01 octobre 1931
Description : 1931/10/01 (A6,N70)-1931/10/31. 1931/10/01 (A6,N70)-1931/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384737t
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
514 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
Mais c'est pourquoi, pour produire aux colonies, il faut avant tout des
compétences techniques. L'erreur est grande des gens qui s'imaginent que les
exploitations coloniales sont à la portée de tous et qu'il suffit de s' y essayer
pour réussir.
Il faut bien savoir que, quelle que soit la production à réaliser, nous avons des
devanciers dans d'autres régions, que ceux-ci ont parfois sur nous une avance
très grande de connaissance et d'expérience, qu'ils ont un cadre de techniciens
possédant un entraînement considérable. Or, tout aux colonies comme ailleurs,
évolue et se transforme. La concurrence oblige, toujours et partout, à ne pas se
laisser distancer par les progrès des autres.
C'est ainsi que dans les cultures, il faut chercher à améliorer continuellement
les produits, à obtenir un plus fort rendement à l'hectare. Comment y parvenir,
tout en abaissant les prix de revient, si les analyses des produits et des terrains
ne sont jamais faites, si l'on n'adopte pas des procédés rationnels d'exploitation,
si l'on ne cherche pas à intensifier la surveillance par des moyens de transport
plus rapides sur les concessions ?
Pour tous les produits sans exception, comestibles, textiles , bois, une belle
présentation s'impose également. Faute de quoi ils ne trouvent preneur qu'à bas
prix, pire : ils deviennent invendables. Les efforts poursuivis dans ce but par les
Gouvernements coloniaux sont efficaces. Mais ils doivent être suivis par les co-
lons. Chaque producteur important devrait avoir à coeur de se créer une marque,
une réputation.
C'est ainsi que tous les progrès d'hier, tous les espoirs de demain, reposent
sur une bonne organisation, sur la technique, sur l'entretien et l'extension du
matériel et de l' outillage, et aussi sur l'évolution pratique et morale des indigènes.
M. le Gouverneur Reste, l'éminent Gouverneur de la Côte d'Ivoire, a ainsi
condensé en dix points son programme d'action :
1 ° Les nécessités de l'heure présente nous font un impérieux devoir d'aug-
menter la production dans toute la mesure du possible.
2° Ce résultat doit être atteint, non pas précisément par l'extension des terres
cultivées, mais par l'amélioration des rendements et l'emploi de machines, de
fumures, de semences sélectionnées.
3° La production doit être industrialisée.
4° Nous en sommes encore à l'âge de la houe : il nous faut des tracteurs, des
charrues, des semoirs.
5° La machine économise la main-d'oeuvre, diminue la peine des hommes et
augmente le rendement.
6° La route est toujours dans les pays neufs créatrice d'un type social nou-
veau. Les routes unissent et maintiennent. Elles conditionnent le progrès écono-
mique et social.
7° La transformation économique domine, à l'heure actuelle, le problème
politique.
8° En tout, l'essentiel est de fixer à chacun sa tâche, de limiter et de préciser
les objectifs à atteindre. Plus d'efforts dispersés, plus d'entreprises livrées au
hasard.
9° Au progrès matériel doit correspondre le progrès social.
Mais c'est pourquoi, pour produire aux colonies, il faut avant tout des
compétences techniques. L'erreur est grande des gens qui s'imaginent que les
exploitations coloniales sont à la portée de tous et qu'il suffit de s' y essayer
pour réussir.
Il faut bien savoir que, quelle que soit la production à réaliser, nous avons des
devanciers dans d'autres régions, que ceux-ci ont parfois sur nous une avance
très grande de connaissance et d'expérience, qu'ils ont un cadre de techniciens
possédant un entraînement considérable. Or, tout aux colonies comme ailleurs,
évolue et se transforme. La concurrence oblige, toujours et partout, à ne pas se
laisser distancer par les progrès des autres.
C'est ainsi que dans les cultures, il faut chercher à améliorer continuellement
les produits, à obtenir un plus fort rendement à l'hectare. Comment y parvenir,
tout en abaissant les prix de revient, si les analyses des produits et des terrains
ne sont jamais faites, si l'on n'adopte pas des procédés rationnels d'exploitation,
si l'on ne cherche pas à intensifier la surveillance par des moyens de transport
plus rapides sur les concessions ?
Pour tous les produits sans exception, comestibles, textiles , bois, une belle
présentation s'impose également. Faute de quoi ils ne trouvent preneur qu'à bas
prix, pire : ils deviennent invendables. Les efforts poursuivis dans ce but par les
Gouvernements coloniaux sont efficaces. Mais ils doivent être suivis par les co-
lons. Chaque producteur important devrait avoir à coeur de se créer une marque,
une réputation.
C'est ainsi que tous les progrès d'hier, tous les espoirs de demain, reposent
sur une bonne organisation, sur la technique, sur l'entretien et l'extension du
matériel et de l' outillage, et aussi sur l'évolution pratique et morale des indigènes.
M. le Gouverneur Reste, l'éminent Gouverneur de la Côte d'Ivoire, a ainsi
condensé en dix points son programme d'action :
1 ° Les nécessités de l'heure présente nous font un impérieux devoir d'aug-
menter la production dans toute la mesure du possible.
2° Ce résultat doit être atteint, non pas précisément par l'extension des terres
cultivées, mais par l'amélioration des rendements et l'emploi de machines, de
fumures, de semences sélectionnées.
3° La production doit être industrialisée.
4° Nous en sommes encore à l'âge de la houe : il nous faut des tracteurs, des
charrues, des semoirs.
5° La machine économise la main-d'oeuvre, diminue la peine des hommes et
augmente le rendement.
6° La route est toujours dans les pays neufs créatrice d'un type social nou-
veau. Les routes unissent et maintiennent. Elles conditionnent le progrès écono-
mique et social.
7° La transformation économique domine, à l'heure actuelle, le problème
politique.
8° En tout, l'essentiel est de fixer à chacun sa tâche, de limiter et de préciser
les objectifs à atteindre. Plus d'efforts dispersés, plus d'entreprises livrées au
hasard.
9° Au progrès matériel doit correspondre le progrès social.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/44
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6384737t/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6384737t/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6384737t/f2.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6384737t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6384737t