Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 septembre 1931 01 septembre 1931
Description : 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30. 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384736d
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 473
Résolument aidés par les pouvoirs publics, les agriculteurs s y sont mis avec
ardeur. On ne peut sans doute évaluer à plus de 250 hectares la superficie des
bananeraies actuellement en rapport, mais ce premier résultat est encourageant.
Quant à nous, tenant compte de l' engouement qui se dessine nettement en
faveur de cette culture, nous la croyons susceptible de développer le goût de l'en-
treprise, de favoriser l'accession à la petite propriété et partant, de modifier l' éco-
nomie générale du pays.
Les quelques chiffres suivants témoignent de l'effort entrepris. En 1907, la
colonie exporte 20.529 kilos de bananes. Ce commerce stagne jusqu' en 1914 et
disparaît pendant toute la durée de la guerre. Quatre ans après, il reparaît. De
1922 à 1927, il oscille entre les chiffres extrêmes de 16.612 et 43.156 kilos. Il
fait un bond en 1928 où il accuse 552.019 kilos, continue son ascension en 1929
pour atteindre 717.182 kilos et monte, en 1930, à 761.000 kilos.
Mais il ne suffit pas de produire, il faut exporter et comme on l'a dit avec rai-
son, la banane est une question de navires. Le problème de son transfert a fait
l'objet d'une étude sur place par M. le député Candace et en Amérique Cen-
trale, par M. Rondet-Saint. t'
La plus importante ifrme d'exportation de la banane martiniquaise est la Société
Fruitière Antillaise, qui utilise les navires de la Cie Générale Transatlantique.
Elle a l'intention d'installer une ligne de transports bananiers à cales ventilées,
mais elle attend pour cela que soit achevée, dans la baie du Carénage à Fort-de-
France, l'édification d'un frigo, en voie de construction, fourni par les prestations
allemandes. Ainsi les efforts déployés par cette société paraissent devoir favoriser
l'extension d'une denrée dont le marché métropolitain constitue un débouché de
premier ordre.
Le transport à l'intérieur ne doit pas être négligé. Bien entendu, il ne peut
plus être question du transport par tête d'homme, trop lent et trop coûteux. La
multiplicité des camions automobiles qui sillonnent toutes les routes de la colonie,
l'établissement de voies de pénétration et d'extraction pour aller chercher le pro-
duit dans les coins les plus reculés permettront de résoudre le problème du trans-
port par terre.
Et cette organisation locale sera complétée par la construction de quais acces-
sibles aux navires sur lesquels les chargements de terre à bord s'effectueront non
plus à la main, mais à l'aide de tapis roulants comportant une concavité pour cha-
que régime.
Ainsi, l'effort privé d'une part, et la prévoyance de l'Administratton d'autre
part, sont susceptibles de modifier la perspective aléatoire qui résulte de la mono-
culture à la Martinique. Dans le cadre de l'aide administrative, il y a lieu de
signaler qu'une large dotation doit être mise au service des cultures secondaires
par un système de primes rationnelles et, surtout, par le solide aménagement du
crédit mutuel agricole.
Il est inutile d'insister sur la haute portée sociale et économique de cette insti-
tution qui a pour but de consentir, à un taux réduit, des prêts destinés à faciliter
l'acquisition ou la mise en état de production d'un petit domaine rural. Ces prêts,
dont le montant ne peut excéder 30.000 francs, sont remboursables en 12 ou 15
annuités suivant qu'il s'agit d'individus ou de collectivités.
Résolument aidés par les pouvoirs publics, les agriculteurs s y sont mis avec
ardeur. On ne peut sans doute évaluer à plus de 250 hectares la superficie des
bananeraies actuellement en rapport, mais ce premier résultat est encourageant.
Quant à nous, tenant compte de l' engouement qui se dessine nettement en
faveur de cette culture, nous la croyons susceptible de développer le goût de l'en-
treprise, de favoriser l'accession à la petite propriété et partant, de modifier l' éco-
nomie générale du pays.
Les quelques chiffres suivants témoignent de l'effort entrepris. En 1907, la
colonie exporte 20.529 kilos de bananes. Ce commerce stagne jusqu' en 1914 et
disparaît pendant toute la durée de la guerre. Quatre ans après, il reparaît. De
1922 à 1927, il oscille entre les chiffres extrêmes de 16.612 et 43.156 kilos. Il
fait un bond en 1928 où il accuse 552.019 kilos, continue son ascension en 1929
pour atteindre 717.182 kilos et monte, en 1930, à 761.000 kilos.
Mais il ne suffit pas de produire, il faut exporter et comme on l'a dit avec rai-
son, la banane est une question de navires. Le problème de son transfert a fait
l'objet d'une étude sur place par M. le député Candace et en Amérique Cen-
trale, par M. Rondet-Saint. t'
La plus importante ifrme d'exportation de la banane martiniquaise est la Société
Fruitière Antillaise, qui utilise les navires de la Cie Générale Transatlantique.
Elle a l'intention d'installer une ligne de transports bananiers à cales ventilées,
mais elle attend pour cela que soit achevée, dans la baie du Carénage à Fort-de-
France, l'édification d'un frigo, en voie de construction, fourni par les prestations
allemandes. Ainsi les efforts déployés par cette société paraissent devoir favoriser
l'extension d'une denrée dont le marché métropolitain constitue un débouché de
premier ordre.
Le transport à l'intérieur ne doit pas être négligé. Bien entendu, il ne peut
plus être question du transport par tête d'homme, trop lent et trop coûteux. La
multiplicité des camions automobiles qui sillonnent toutes les routes de la colonie,
l'établissement de voies de pénétration et d'extraction pour aller chercher le pro-
duit dans les coins les plus reculés permettront de résoudre le problème du trans-
port par terre.
Et cette organisation locale sera complétée par la construction de quais acces-
sibles aux navires sur lesquels les chargements de terre à bord s'effectueront non
plus à la main, mais à l'aide de tapis roulants comportant une concavité pour cha-
que régime.
Ainsi, l'effort privé d'une part, et la prévoyance de l'Administratton d'autre
part, sont susceptibles de modifier la perspective aléatoire qui résulte de la mono-
culture à la Martinique. Dans le cadre de l'aide administrative, il y a lieu de
signaler qu'une large dotation doit être mise au service des cultures secondaires
par un système de primes rationnelles et, surtout, par le solide aménagement du
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tution qui a pour but de consentir, à un taux réduit, des prêts destinés à faciliter
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