Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1931 01 septembre 1931
Description : 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30. 1931/09/01 (A6,N69)-1931/09/30.
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384736d
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
484 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
il en a été de même de celle des autres eaux-de-vie naturelles, cognacs, arma-
gnacs, kirschs, calvados, etc. dont elle est tributaire dans une large mesure,
sans compter l'alcool neutre provenant de la vigne ou de la pomme et dont
l' excès de production provoquée par cette valorisation contribue, avec la réduc-
tion de consommation, à la crise présente de dévalorisation de tous ces produits.
Devant cette crise, les coloniaux en arrivent même à considérer que, tempo-
rairement, leur rhum hors contingent doit être mis complètement à l'écart du
marché, donnant ainsi un exemple de limitation de production auquel les métro-
politains ne se sont pas encore pliés pour leurs propres spiritueux.
Le Gouvernement français serait bien inspiré aussi, dans une situation sembla-
ble, en rétablissant l'interdiction d'importation tant en France que dans nos
colonies des 1.000 hectos de rhum de Cuba pour lesquels il a récemment levé
cette interdiction.
Et rien ne dit que, si l'on n' y prend pas garde, un nouveau conflit ne s'élèvera
pas quand arrivera l'échéance du régime actuel du rhum ; peut-être, à ce
moment, les métropolitains (parmi lesquels nous trouvons encore aujourd'hui
quelques esprits pondérés) continuant à considérer les coloniaux comme des
concurrents fâcheux, auront-ils au moins l'envie d'étendre la surtaxe à la totalité
de nos rhums, leur fermant ainsi tout débouché rémunérateur en France. Il faut
certainement avoir cette éventualité à l'esprit et se tenir prêt à y faire face, tout
en formulant l'espoir qu'elle ne se réalise pas.
A. JACQUEMINET,
Ancien directeur du Crédit Foncier Colonial
Président du Syndicat général des producteurs de sucre
et rhum des colonies françaises.
11. - Il y a rhum et rhum
comme il y a fagots et fagots
Vérité de La Palice !
Aussi bien le but de cet article n'est pas de prouver qu'il y a des rhums de
plus ou moins de mérite; mais d'énumérer, après un court exposé historique :
Les différentes sortes de rhum qui se fabriquent aux Colonies ; de signaler au
lecteur métropolitain l'existence de rhums qu'il ne connaît pas et qui sont cepen-
dant les meilleurs ; d'expliquer pourquoi ces rhums de valeur ne sont pas connus;
enfin, d'indiquer aux personnes de goût raffiné comment elles peuvent se procurer
ces rhums extras qui sont presqu'entièrement consommés aux lieux même de pro-
duction.
Et tout d'abord rappelons un fait brutal — j'en appelle au témoignage de tous
les Européens que j'ai rencontrés à la Martinique — dès qu'ils goûtent au punch
qu'on leur sert sous une verandah amie, ils s'écrient : « Ça du rhum ? Mais c'est
délicieux ! Ça n'a aucun rapport avec le rhum que j'ai goûté en France. pour-
quoi ? expliquez moi. ».
il en a été de même de celle des autres eaux-de-vie naturelles, cognacs, arma-
gnacs, kirschs, calvados, etc. dont elle est tributaire dans une large mesure,
sans compter l'alcool neutre provenant de la vigne ou de la pomme et dont
l' excès de production provoquée par cette valorisation contribue, avec la réduc-
tion de consommation, à la crise présente de dévalorisation de tous ces produits.
Devant cette crise, les coloniaux en arrivent même à considérer que, tempo-
rairement, leur rhum hors contingent doit être mis complètement à l'écart du
marché, donnant ainsi un exemple de limitation de production auquel les métro-
politains ne se sont pas encore pliés pour leurs propres spiritueux.
Le Gouvernement français serait bien inspiré aussi, dans une situation sembla-
ble, en rétablissant l'interdiction d'importation tant en France que dans nos
colonies des 1.000 hectos de rhum de Cuba pour lesquels il a récemment levé
cette interdiction.
Et rien ne dit que, si l'on n' y prend pas garde, un nouveau conflit ne s'élèvera
pas quand arrivera l'échéance du régime actuel du rhum ; peut-être, à ce
moment, les métropolitains (parmi lesquels nous trouvons encore aujourd'hui
quelques esprits pondérés) continuant à considérer les coloniaux comme des
concurrents fâcheux, auront-ils au moins l'envie d'étendre la surtaxe à la totalité
de nos rhums, leur fermant ainsi tout débouché rémunérateur en France. Il faut
certainement avoir cette éventualité à l'esprit et se tenir prêt à y faire face, tout
en formulant l'espoir qu'elle ne se réalise pas.
A. JACQUEMINET,
Ancien directeur du Crédit Foncier Colonial
Président du Syndicat général des producteurs de sucre
et rhum des colonies françaises.
11. - Il y a rhum et rhum
comme il y a fagots et fagots
Vérité de La Palice !
Aussi bien le but de cet article n'est pas de prouver qu'il y a des rhums de
plus ou moins de mérite; mais d'énumérer, après un court exposé historique :
Les différentes sortes de rhum qui se fabriquent aux Colonies ; de signaler au
lecteur métropolitain l'existence de rhums qu'il ne connaît pas et qui sont cepen-
dant les meilleurs ; d'expliquer pourquoi ces rhums de valeur ne sont pas connus;
enfin, d'indiquer aux personnes de goût raffiné comment elles peuvent se procurer
ces rhums extras qui sont presqu'entièrement consommés aux lieux même de pro-
duction.
Et tout d'abord rappelons un fait brutal — j'en appelle au témoignage de tous
les Européens que j'ai rencontrés à la Martinique — dès qu'ils goûtent au punch
qu'on leur sert sous une verandah amie, ils s'écrient : « Ça du rhum ? Mais c'est
délicieux ! Ça n'a aucun rapport avec le rhum que j'ai goûté en France. pour-
quoi ? expliquez moi. ».
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