Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 juillet 1931 01 juillet 1931
Description : 1931/07/01 (A6,N67)-1931/08/31 (A6,N68). 1931/07/01 (A6,N67)-1931/08/31 (A6,N68).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847350
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 461
colonie l'aiderait dans ses débuts, (cf, B. E. n° 183, nouvelle série I. 1929).
Le Gouverneur Général faisait aussitôt part au Ministre des conclusions encou-
rageantes de M. Lagleyze, les approuvait dans l'ensemble et demandait qu'on
désignât sans retard son successeur pour mettre en oeuvre le programme adopté.
M. Geoffroy, Contrôleur principal des Tabacs, fut désigné et chargé par
arrêté du Gouverenur Général du 22 février 1927 d'une mission d'une durée de
deux ans, en vue du développement de la production et du commerce des tabacs.
Toutefois ce fonctionnaire arrivait en Indochine sans instructions ni aucun pou-
voir.
Après plusieurs rappels, le Ministre des Colonies précisait au Gouverneur
Général le point de vue de la Régie Française :
1 ° La Colonie prendrait à sa charge toute l'organisation de la culture et du
commerce du tabac avec personnel du cadre métropolitain des cultures ;
2° La Régie s'engagerait à acheter ces tabacs sur prix fixés par expertise,
plus une ristourne à l'arrivée à Marseille et dans la limite maximum de 300
tonnes. Au-delà, elle traiterait la Colonie comme un vendeur particulier et ne
prendrait aucun engagement de quantité ni de prix ;
3° Les règlements de comptes se feraient tous les trois ans, 1931, 1934,
1937, etc.
Cette combinaison qui n'avait pas été envisagée et qui n'avait rien de commun
avec le système adopté pour Madagascar, n'était désirable à aucun titre.
En fait, placée en face de la réalisation, la Régie Française au bénéfice de
qui expertises et missions avaient été exécutées, se dérobait et plaçait tant la
production que les achats de tabacs sur un terrain totalement différent de celui
admis à l'origine.
, Du point de vue de la production, il s'agissait de faire appel à l'indigène
et non à des cultures d'Etat. Du point de vue commercial lès propositions
faites par la Colonie, étaient exactement retournées. La Régie esquivait tous
les risques, et se réservait les profits ; elle ne consentait qu'à acheter en France,
tout en réduisant au chiffre insignifiant de 300 tonnes la limite de son engage-
ment. Elle obligeait le Gouvernement de l'Indochine à se faire courtier en
tabacs et à lui faire des avances considérables :
Lorsqu'il fut constaté que les deux points de vue étaient inconciliables,
M. Geoffroy, à la demande du Gouverneur Général, fut réintégré dans son
cadre.
Ainsi le Gouverneur Général de l'Indochine avait fait preuve sur cette
question d'un bon vouloir qu'on aimerait à voir plus souvent reconnaître. Non
content de collaborer avec la Régie Française sur les bases adoptées par
Madagascar, il offrait, volontiers une aide étendue jusqu'à l'extrême limite des
engagements possibles et son attitude à l'égard du représentant de la Régie,
venu sur sa demande, est définie par ce passage du rapport de M. Lagleyze
(B. E. n° 183, 1927) qui reconnaît que sa mission a bénéficié du concours le
plus « entier des autorités administratives et des divers services de la colonie
« qui se sont appliqués à lui faciliter sa tâche, qui l'ont aidé de leur documen-
« tation et de leur expérience ».
Ce concours bienveillant ne fut pas réservé exclusivement aux solliciteurs
du dehors, une société privée en bénéficia largement. La « Société Française
des Tabacs d'Indochine » avait créé à Hanoi une usine pour la fabrication sur
colonie l'aiderait dans ses débuts, (cf, B. E. n° 183, nouvelle série I. 1929).
Le Gouverneur Général faisait aussitôt part au Ministre des conclusions encou-
rageantes de M. Lagleyze, les approuvait dans l'ensemble et demandait qu'on
désignât sans retard son successeur pour mettre en oeuvre le programme adopté.
M. Geoffroy, Contrôleur principal des Tabacs, fut désigné et chargé par
arrêté du Gouverenur Général du 22 février 1927 d'une mission d'une durée de
deux ans, en vue du développement de la production et du commerce des tabacs.
Toutefois ce fonctionnaire arrivait en Indochine sans instructions ni aucun pou-
voir.
Après plusieurs rappels, le Ministre des Colonies précisait au Gouverneur
Général le point de vue de la Régie Française :
1 ° La Colonie prendrait à sa charge toute l'organisation de la culture et du
commerce du tabac avec personnel du cadre métropolitain des cultures ;
2° La Régie s'engagerait à acheter ces tabacs sur prix fixés par expertise,
plus une ristourne à l'arrivée à Marseille et dans la limite maximum de 300
tonnes. Au-delà, elle traiterait la Colonie comme un vendeur particulier et ne
prendrait aucun engagement de quantité ni de prix ;
3° Les règlements de comptes se feraient tous les trois ans, 1931, 1934,
1937, etc.
Cette combinaison qui n'avait pas été envisagée et qui n'avait rien de commun
avec le système adopté pour Madagascar, n'était désirable à aucun titre.
En fait, placée en face de la réalisation, la Régie Française au bénéfice de
qui expertises et missions avaient été exécutées, se dérobait et plaçait tant la
production que les achats de tabacs sur un terrain totalement différent de celui
admis à l'origine.
, Du point de vue de la production, il s'agissait de faire appel à l'indigène
et non à des cultures d'Etat. Du point de vue commercial lès propositions
faites par la Colonie, étaient exactement retournées. La Régie esquivait tous
les risques, et se réservait les profits ; elle ne consentait qu'à acheter en France,
tout en réduisant au chiffre insignifiant de 300 tonnes la limite de son engage-
ment. Elle obligeait le Gouvernement de l'Indochine à se faire courtier en
tabacs et à lui faire des avances considérables :
Lorsqu'il fut constaté que les deux points de vue étaient inconciliables,
M. Geoffroy, à la demande du Gouverneur Général, fut réintégré dans son
cadre.
Ainsi le Gouverneur Général de l'Indochine avait fait preuve sur cette
question d'un bon vouloir qu'on aimerait à voir plus souvent reconnaître. Non
content de collaborer avec la Régie Française sur les bases adoptées par
Madagascar, il offrait, volontiers une aide étendue jusqu'à l'extrême limite des
engagements possibles et son attitude à l'égard du représentant de la Régie,
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(B. E. n° 183, 1927) qui reconnaît que sa mission a bénéficié du concours le
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« qui se sont appliqués à lui faciliter sa tâche, qui l'ont aidé de leur documen-
« tation et de leur expérience ».
Ce concours bienveillant ne fut pas réservé exclusivement aux solliciteurs
du dehors, une société privée en bénéficia largement. La « Société Française
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