460 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
En somme, on devait reconnaître à ces tabacs : une bonne combustibilité, un
taux de nicotine faible, un arome léger et assez agréable. Ce sont les qualités
d'un bon tabac à fumer.
Sur la demande de la Sous-commission des tabacs coloniaux, la Direction
Générale des Manufactures de l'Etat passa des commandes d'essai pour les
tabacs trouvés intéressants par la Commission.
L exécution de ces commandes fut contrariée par les difficultés de trouver en
quantités suffisantes des tabacs conformes aux échantillons imposées. Elles don-
nèrent lieu aux conclusions techniques suivantes :
1° L'Indochine paraît pouvoir produire de bons tabacs à fumer (susceptibles
d'entrer dans nos fabrications de scaferlati en substitution de crus divers).
20 Dans l'état actuel, les tabacs produits ne peuvent faire l'objet d'achats
utiles que si des soins de triage et d'emballage sont pris sur les lieux de pro-
duction.
Les expertises se succédèrent confirmant assez régulièrement les premières
conclusions. Aussi au début de 1925 le Gouverneur Général de l'Indochine
faisait-il connaître au Ministre qu'il était superflu de continuer indéfiniment des
expertises dont les conclusions ne faisaient que se répéter et qui exigeaient
des envois de tabacs que la Régie Française payait, rendus à Miarseille, un prix
très inférieur à leur valeur en Indochine.
Les conclusions favorables ne s'appliquaient qu'à quelques crus de tabacs
indochinois, provenant pour la plupart de régions très peu peuplées. D'autre
part la faiblesse des prix offerts pour les tabacs exportés, lesquels ne couvraient
pas même les prix d'achat sur place, enlevait toute signification pratique aux
essais d'exportation.
Toutefois les conditions économiques pouvant changer dans l'avenir, il était
utile de faire déterminer sur place les conditions de production et les qualités
des tabacs indochinois. Le Gouverneur Général offrit donc au Département de
placer l'affaire sur le terrain commercial et dans les conditions suivantes :
a) Envoi d'un inspecteur des Tabacs en Indochine qui déterminerait sur place
les ressources en qualité et en quantité des tabacs pour l'exportation et ferait
une estimation des prix ;
b) Si les conclusions de cet Inspecteur étaient positives, un système commercial
d'achat serait organisé par la Régie, dans les mêmes conditions qu'à Madagas-
car : si elles étaient négatives, la question serait provisoirement close. A la suite
de ces propositions M. Lagleyze, inspecteur des tabacs, fut envoyé en Indo-
chine et opéra dans le courant de l'année 1926. Il déposa en août un rapport
provisoire et en septembre un rapport définitif.
Les rapports de M. Lagleyze renferment deux conclusions formelles à savoir :
a) L'Indochine offre en quantité et en qualité des ressources en tabacs intéressan-
tes pour la Régie ;
b) En tenant compte des prix payés par la Régie pour les tabacs qu'elle achète
à l'étranger, cette dernière peut offrir pour les sortes similaires indochinoises un
prix avantageux pour le cultivateur.
D'accord avec l'Inspecteur Général de l'Agriculture, M. Lagleyze suggérait un
plan de coopération entre la Régie Française et l'Indochine, semblable à celui
qui fut appliqué à Madagascar, et d'après lequel la Régie prendrait la charge
et la responsabilité de l'organisation commerciale des achats de tabacs et la
En somme, on devait reconnaître à ces tabacs : une bonne combustibilité, un
taux de nicotine faible, un arome léger et assez agréable. Ce sont les qualités
d'un bon tabac à fumer.
Sur la demande de la Sous-commission des tabacs coloniaux, la Direction
Générale des Manufactures de l'Etat passa des commandes d'essai pour les
tabacs trouvés intéressants par la Commission.
L exécution de ces commandes fut contrariée par les difficultés de trouver en
quantités suffisantes des tabacs conformes aux échantillons imposées. Elles don-
nèrent lieu aux conclusions techniques suivantes :
1° L'Indochine paraît pouvoir produire de bons tabacs à fumer (susceptibles
d'entrer dans nos fabrications de scaferlati en substitution de crus divers).
20 Dans l'état actuel, les tabacs produits ne peuvent faire l'objet d'achats
utiles que si des soins de triage et d'emballage sont pris sur les lieux de pro-
duction.
Les expertises se succédèrent confirmant assez régulièrement les premières
conclusions. Aussi au début de 1925 le Gouverneur Général de l'Indochine
faisait-il connaître au Ministre qu'il était superflu de continuer indéfiniment des
expertises dont les conclusions ne faisaient que se répéter et qui exigeaient
des envois de tabacs que la Régie Française payait, rendus à Miarseille, un prix
très inférieur à leur valeur en Indochine.
Les conclusions favorables ne s'appliquaient qu'à quelques crus de tabacs
indochinois, provenant pour la plupart de régions très peu peuplées. D'autre
part la faiblesse des prix offerts pour les tabacs exportés, lesquels ne couvraient
pas même les prix d'achat sur place, enlevait toute signification pratique aux
essais d'exportation.
Toutefois les conditions économiques pouvant changer dans l'avenir, il était
utile de faire déterminer sur place les conditions de production et les qualités
des tabacs indochinois. Le Gouverneur Général offrit donc au Département de
placer l'affaire sur le terrain commercial et dans les conditions suivantes :
a) Envoi d'un inspecteur des Tabacs en Indochine qui déterminerait sur place
les ressources en qualité et en quantité des tabacs pour l'exportation et ferait
une estimation des prix ;
b) Si les conclusions de cet Inspecteur étaient positives, un système commercial
d'achat serait organisé par la Régie, dans les mêmes conditions qu'à Madagas-
car : si elles étaient négatives, la question serait provisoirement close. A la suite
de ces propositions M. Lagleyze, inspecteur des tabacs, fut envoyé en Indo-
chine et opéra dans le courant de l'année 1926. Il déposa en août un rapport
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tes pour la Régie ;
b) En tenant compte des prix payés par la Régie pour les tabacs qu'elle achète
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