Revue internationale des produits coloniaux

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96 pages

Titre : Revue internationale des produits coloniaux

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1931-06-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juin 1931 01 juin 1931

Description : 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30. 1931/06/01 (A6,N66)-1931/06/30.

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384734k

Source : CIRAD, 2012-231858

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 369

dagascar était considéré comme un des pays les plus riches du monde en
pierres précieuses.

L'attention des prospecteurs se porta aussitôt sur ces nouvelles richesses natu-
relles du sous-sol malgache. Des sociétés se formèrent pour la prospection et
l'exploitation, et dès le début, les résultats en furent féconds et fructueux.

Mode de gisement. La caractéristique des pierres précieuses de Mada-
gascar est qu'elles sont exploitées dans ou sur leur gisement originel. Presque
toutes se trouvent dans les pegmatites, sauf le grenat almandin dont les variétés
transparentes proviennent surtout des gneiss et micaschistes.

Celle des gemmes qui n'ont été rencontrées encore que dans les alluvions
aurifères telles que le corindon bleu ou saphir, le corindon rouge ou rubis, le
cymophane, le zircon, sont elles aussi, parmi les minéraux habituels des peg-
matites, et proviennent vraisemblablement de la destruction de filons nom encore
reconnus en place en raison de la latéritisation intense des roches.

Les pegmatites -sont des roches en relation avec le granit, elles sont pauvres
en mica, essentiellement formées de quartz et de feldspath, ces derniers attei-
gnant parfois des dimensions considérables. Elles sont surtout remarquables par
la présence de minéraux accessoires qui, indépendamment des gemmes, sont
parfois les minéraux radioactifs et les minerais de bismuth.

Les pegmatites de Madagascar peuvent être divisées en deux groupes :
1 0 Les pegmatites potassiques (à mica muscovite et biotite) renfermant de la
tourmaline noire, du béryl bleu, vert, jaune, etc.

2° Les pegmatites lithiques (à mica lépidolite) avec gemmes très variées : par
exemple, les tourmalines transparentes de couleurs très diverses, rouges (rubel-
lites), jaunes, brunes, vertes, etc. le grenat orangé, appelé spessartine, Une
variété rose de béryl (la morganite), la topaze incolore.

Les gisements en éluvions ont toujours subi un enrichissement, car les pierres
précieuses ont résisté tandis que les roches se sont peu à peu décomposées.

Modq d'exploitation. Les gisements en pegmatite sont exploités par tran-
chées ; lorsque la roche est intacte, on évite autant que possible l'emploi des
explosifs, afin d'éviter de fissurer les gemmes. On se contente de l'attaquer avec
des barre à mine pointues aux extrémités et dont on se sert comme leviers, après
les avoir enfoncées de 15 à 20 cm. Dans les gisements où la pegmatite est
décomposée, comme dans les éluvions, la roche meuble est débitée à l'angady,
sorte dd bêche ; les plus grosses pierres sont mises de côté, le tout 'venant est
lavé puis un triage à la main est effectué sur le résidu lourd. Pour faciliter
l'abatage et l'évacuation des stériles, on se sert de l'eau toutes les fois qu'il
est possible de le faire.

Quant aux gisements alluvionnaires, ils sont exploités avec les mêmes pro-
cédés que les alluvions aurifères.

Généralement, les pierres ainsi recueillies ne sont pas entièrement pures, il
est donc indispensable de les égriser, c'est-à-dire d'en détacher au marteau ou
avec une pince coupante tous le défauts et les parties opaques. L'opération de
l'égrisage est très délicate, si elle n'est pas bien conduite, on risque de fen-
diller la pierre et de lui enlever une partie de sa valeur.

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