Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mars 1931 01 mars 1931
Description : 1931/03/01 (A6,N63)-1931/03/31. 1931/03/01 (A6,N63)-1931/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384731b
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
98 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
Bien qu'il ne soit plus original de dire du Congo qu'il est « le carrefour » et,
du point de vue des communications, « la plaque tournante » de l'Afrique Cen-
trale, il convient de rappeler ici ces expressions qui, à elles seules, justifient plei-
nement le vœu ci-dessus énoncé. Il saute d'ailleurs aux yeux de qui veut bien con-
sidérer un instant la carte de l'Afrique Equatoriale que le B. C. K., par exemple,
et le Kasaï pour le Congo belge, l'Oubangui pour le Congo français, et le fleuve
Congo constituent un système d'évacuation remarquable conduisant, par le Léopold-
ville-Matadi, et bientôt le Brazzaville-Pointe-Noire, et l'Océan, à Marseille et à
Anvers. « Le transport est l'âme même et l' avenir du Congo », s'est, un jour, écrié
M. Jaspar. Des deux Congos, aurait-il pu dire. Est donc à préconiser une entente
qui règle d'un commun accord les intérêts réciproques. Reliées déjà vers l'Est aux
Colonies britanniques (chemin de fer de l'Uganda et Kigoma-Daressalam), vers le
Sud au Sud-Africain (Sakania-Ie-Cap), vers l'Ouest à l'Afrique portugaise (Ben-
guella Railway), les communications équatoriales seront rendues internationales par
leur jonction, à l'ouest et au nord, aux Colonies françaises.
Dans son rapport sur l'organisation franco-belge des transports coloniaux, le
lieutenant-colonel du génie J. Mornet écrit :
La navigation sur l'Oubangui est interrompue en amont de Bangui par une série
de rapides. Depuis longtemps le Congo français a envisagé la construction d'une
voie ferrée depuis Bangui jusqu' au Chari. Cette voie ferrée devrait comme pre-
mière tâche réunir entre eux les deux biefs navigables de l'Oubangui ; et cette
jonction intéresse les Belges autant que les Français; on pourrait donc envisager
une collaboration franco-belge pour la réaliser, par exemple par la création d'une
société pour la construction de ce chemin de fer, société où les capitaux belges
interviendraient à côté des capitaux français.
Considérant d'autre part que la grande voie fluviale Congô-Oubangui est com-
mune aux deux Congos, M. Mornet ajoute : « Il y aurait peut-être intérêt à envi-
sager des services de transport desservant à la fois les deux rives belge et française.
Les transports pourraient ainsi être à la fois plus fréquents et plus rapides ».
Tel est l'avis du côté français. Quel est l'avis du côté belge ? Nous trouvons
ce dernier exprimé par M. E. Comhaire, directeur général du service technique de
l'Unatra (Union Nationale des transports fluviaux) :
L'Unatra a organisé un service journalier pour le transport du cargo entre Léo-
poldville et Brazzaville, outre le service à passagers qu'elle effectuait déjà aupa-
ravant. Par cette voie sont acheminés, vers le Congo français, les rails venant de
Matadi et destinés à la construction du Brazzaville-Pointe-Noire. Voilà qui permet
d'attendre le ferry-boat souhaité mais non encore indispensable.
La flottille consacrée au service de l'Oubangui vient d'être renforcée. Un accord
est intervenu entre l'Unatra et la Société des Sultanats du Haut-Oubangui par
lequel cette dernière représentera dorénavant, en territoire français, la grande entre-
prise belge de transports fluviaux dont le tonnage actuel en lourd est de cinquante
mille tonnes. Rencontrant les souhaits de M. Mornet en ce qu'ils ont trait aux
routes et vicinaux, M. Comhaire s'explique longuement :
La région nord-est du Congo belge, celle des Uélé, possède un réseau déjà très
complet qu'on est en train de relier à celui du territoire français de l'Oubangui-
Chari. Le centre du réseau belge est le port fluvial d'Aketi, port bien équipé,
pourvu de quais en palplanches, grues électriques et magasins, situé sur un gros
affluent du Congo, et par suite, relié directement par eau avec le Stanley-Pool.
Bien qu'il ne soit plus original de dire du Congo qu'il est « le carrefour » et,
du point de vue des communications, « la plaque tournante » de l'Afrique Cen-
trale, il convient de rappeler ici ces expressions qui, à elles seules, justifient plei-
nement le vœu ci-dessus énoncé. Il saute d'ailleurs aux yeux de qui veut bien con-
sidérer un instant la carte de l'Afrique Equatoriale que le B. C. K., par exemple,
et le Kasaï pour le Congo belge, l'Oubangui pour le Congo français, et le fleuve
Congo constituent un système d'évacuation remarquable conduisant, par le Léopold-
ville-Matadi, et bientôt le Brazzaville-Pointe-Noire, et l'Océan, à Marseille et à
Anvers. « Le transport est l'âme même et l' avenir du Congo », s'est, un jour, écrié
M. Jaspar. Des deux Congos, aurait-il pu dire. Est donc à préconiser une entente
qui règle d'un commun accord les intérêts réciproques. Reliées déjà vers l'Est aux
Colonies britanniques (chemin de fer de l'Uganda et Kigoma-Daressalam), vers le
Sud au Sud-Africain (Sakania-Ie-Cap), vers l'Ouest à l'Afrique portugaise (Ben-
guella Railway), les communications équatoriales seront rendues internationales par
leur jonction, à l'ouest et au nord, aux Colonies françaises.
Dans son rapport sur l'organisation franco-belge des transports coloniaux, le
lieutenant-colonel du génie J. Mornet écrit :
La navigation sur l'Oubangui est interrompue en amont de Bangui par une série
de rapides. Depuis longtemps le Congo français a envisagé la construction d'une
voie ferrée depuis Bangui jusqu' au Chari. Cette voie ferrée devrait comme pre-
mière tâche réunir entre eux les deux biefs navigables de l'Oubangui ; et cette
jonction intéresse les Belges autant que les Français; on pourrait donc envisager
une collaboration franco-belge pour la réaliser, par exemple par la création d'une
société pour la construction de ce chemin de fer, société où les capitaux belges
interviendraient à côté des capitaux français.
Considérant d'autre part que la grande voie fluviale Congô-Oubangui est com-
mune aux deux Congos, M. Mornet ajoute : « Il y aurait peut-être intérêt à envi-
sager des services de transport desservant à la fois les deux rives belge et française.
Les transports pourraient ainsi être à la fois plus fréquents et plus rapides ».
Tel est l'avis du côté français. Quel est l'avis du côté belge ? Nous trouvons
ce dernier exprimé par M. E. Comhaire, directeur général du service technique de
l'Unatra (Union Nationale des transports fluviaux) :
L'Unatra a organisé un service journalier pour le transport du cargo entre Léo-
poldville et Brazzaville, outre le service à passagers qu'elle effectuait déjà aupa-
ravant. Par cette voie sont acheminés, vers le Congo français, les rails venant de
Matadi et destinés à la construction du Brazzaville-Pointe-Noire. Voilà qui permet
d'attendre le ferry-boat souhaité mais non encore indispensable.
La flottille consacrée au service de l'Oubangui vient d'être renforcée. Un accord
est intervenu entre l'Unatra et la Société des Sultanats du Haut-Oubangui par
lequel cette dernière représentera dorénavant, en territoire français, la grande entre-
prise belge de transports fluviaux dont le tonnage actuel en lourd est de cinquante
mille tonnes. Rencontrant les souhaits de M. Mornet en ce qu'ils ont trait aux
routes et vicinaux, M. Comhaire s'explique longuement :
La région nord-est du Congo belge, celle des Uélé, possède un réseau déjà très
complet qu'on est en train de relier à celui du territoire français de l'Oubangui-
Chari. Le centre du réseau belge est le port fluvial d'Aketi, port bien équipé,
pourvu de quais en palplanches, grues électriques et magasins, situé sur un gros
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