Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mars 1931 01 mars 1931
Description : 1931/03/01 (A6,N63)-1931/03/31. 1931/03/01 (A6,N63)-1931/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384731b
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 121
La politique agricole
La Revue Internationale des Produits Coloniaux désire exposer à ses lecteurs
la politique agricole coloniale du Gouvernement belge, telle qu'elle est dictée
actuellement par M. Jaspar, premier Ministre et Ministre des Colonies.
Si je devais caractériser la politique générale du gouvernement belge à l'égard
de la Colonie, je dirais qu'elle est surtout une collaboration étroite et amicale
entre le Gouvernement et les entreprises congolaises.
Il en est de même de notre politique agricole.
Cette collaboration est éclose, sous l'Etat Indépendant. Lorsqu'il abordait, avec
de bien faibles moyens, l'occupation d'un pays immense, le roi. Léopold II
vit dans cette politique de collaboration le plus sûr moyen d'accomplir de gran-
des choses avec des ressources limitées, tout en intéressant les Belges à leur
future Colonie.
Cette politique fut continuée depuis l'annexion du Congo par tous les Minis-
tres qui se sont succédés au Département des Colonies, MM. Renkin, Franck,
Carton, Pêcher, Tschoffen.
M. Henri Jaspar, premier ministre, en a fait tout récemment, pour combattre
la crise économique, une application remarquable.
En réalité le Ministre des Colonies de Belgique agit à l'égard des entrepriess
coloniales belges, comme un bon père de famille agit envers ses enfants.
Dans une famille et surtout dans une famille nombreuse, les enfants sont
de caractères très différents et de valeurs très inégales aussi. Il faut pousser les
uns, assister ou modérer les autres; suivre avec bienveillance, mais de près, leurs
initiatives et leurs efforts; ne se désintéresser d'aucun d'eux. Les uns deman-
dent fréquemment qu'on les' conseille ou leur vienne en aide; d'autres, plus
forts, n'ont besoin que de sympathie.
Cette collaboration tutélaire poursuivie au Congo belge depuis 30 ans, nous
a valu la rapidité avec laquelle cette Colonie assez mal située, puisqu'elle est
très distante de l'Océan, a pu développer son outillage économique, découvrir
et exploiter de grandes richesses minières et donner un essor à l'agriculture de
ses indigènes et de ses colons (1).
Certes le progrès fut favorisé par l'existence d'un réseau fluvial navigable
par des vapeurs sur 15.000 kilomètres, ce qu'aucune Colonie africaine ne pos-
sède. Certes, le développement du Congo belge fut encore puissamment assisté
par la présence, qu'on ne soupçonnait nullement il y a 30 ans, de fortes richesses
minières, s'étendant le long de la frontière orientale, depuis le sud jusqu'au
nord de la Colonie.
(i) Il habite actuellement (1930) au Congo belge as.000 blancs, dont un millier de
colons ou sociétés agricoles, cultivant 32.000 hectares de café, 6.000 hectares d'hévéa, au-
tant de cacao et de palmiers plantés. Les indigènes produisent 10.000 tonnes de coton
égrené. 20.000 tonnes de riz. plus les cultures africaines usuelles. Les colons ont intro-
duit récemment 30.000 têtes de bétail sud-africain.
La politique agricole
La Revue Internationale des Produits Coloniaux désire exposer à ses lecteurs
la politique agricole coloniale du Gouvernement belge, telle qu'elle est dictée
actuellement par M. Jaspar, premier Ministre et Ministre des Colonies.
Si je devais caractériser la politique générale du gouvernement belge à l'égard
de la Colonie, je dirais qu'elle est surtout une collaboration étroite et amicale
entre le Gouvernement et les entreprises congolaises.
Il en est de même de notre politique agricole.
Cette collaboration est éclose, sous l'Etat Indépendant. Lorsqu'il abordait, avec
de bien faibles moyens, l'occupation d'un pays immense, le roi. Léopold II
vit dans cette politique de collaboration le plus sûr moyen d'accomplir de gran-
des choses avec des ressources limitées, tout en intéressant les Belges à leur
future Colonie.
Cette politique fut continuée depuis l'annexion du Congo par tous les Minis-
tres qui se sont succédés au Département des Colonies, MM. Renkin, Franck,
Carton, Pêcher, Tschoffen.
M. Henri Jaspar, premier ministre, en a fait tout récemment, pour combattre
la crise économique, une application remarquable.
En réalité le Ministre des Colonies de Belgique agit à l'égard des entrepriess
coloniales belges, comme un bon père de famille agit envers ses enfants.
Dans une famille et surtout dans une famille nombreuse, les enfants sont
de caractères très différents et de valeurs très inégales aussi. Il faut pousser les
uns, assister ou modérer les autres; suivre avec bienveillance, mais de près, leurs
initiatives et leurs efforts; ne se désintéresser d'aucun d'eux. Les uns deman-
dent fréquemment qu'on les' conseille ou leur vienne en aide; d'autres, plus
forts, n'ont besoin que de sympathie.
Cette collaboration tutélaire poursuivie au Congo belge depuis 30 ans, nous
a valu la rapidité avec laquelle cette Colonie assez mal située, puisqu'elle est
très distante de l'Océan, a pu développer son outillage économique, découvrir
et exploiter de grandes richesses minières et donner un essor à l'agriculture de
ses indigènes et de ses colons (1).
Certes le progrès fut favorisé par l'existence d'un réseau fluvial navigable
par des vapeurs sur 15.000 kilomètres, ce qu'aucune Colonie africaine ne pos-
sède. Certes, le développement du Congo belge fut encore puissamment assisté
par la présence, qu'on ne soupçonnait nullement il y a 30 ans, de fortes richesses
minières, s'étendant le long de la frontière orientale, depuis le sud jusqu'au
nord de la Colonie.
(i) Il habite actuellement (1930) au Congo belge as.000 blancs, dont un millier de
colons ou sociétés agricoles, cultivant 32.000 hectares de café, 6.000 hectares d'hévéa, au-
tant de cacao et de palmiers plantés. Les indigènes produisent 10.000 tonnes de coton
égrené. 20.000 tonnes de riz. plus les cultures africaines usuelles. Les colons ont intro-
duit récemment 30.000 têtes de bétail sud-africain.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 29/112
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6384731b/f29.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6384731b/f29.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6384731b/f29.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6384731b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6384731b
Facebook
Twitter