Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 février 1931 01 février 1931
Description : 1931/02/01 (A6,N62)-1931/02/28. 1931/02/01 (A6,N62)-1931/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384730x
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 79
Comparons la consommation individuelle moyenne de chacun des six groupes
de pays tropicaux énumérés plus haut avec celle de la France (373 livres de
farine) on constate pour chaque groupe les indices portés au tableau suivant :
Consommation Population totale
par tête Indice du groupe
6e groupe 65,63 5,7 fois moins que la France 0,9 millions d'hab.
3e groupe 57,79 6,4 10
1 er groupe 33,64 11 37
2e groupe 20,72 18 17
5e groupe 5,08 74 94
4e groupe 1,76 207 62
France 373 livres
On remarquera que les pays des 4e et 5e groupes (Afrique, Asie) représentent
une population de 156 millions d'habitants (n'oubions pas que la Chine est dans
la zone tempérée). Si ces pays à très faible consommation de farine de blé décu-
plaient seulement leur consommation (ce qui n'a rien d'excessif) ce serait un
débouché d'une trentaine de millions de quintaux de farine offert aux exportateurs,
c'est-à-dire en définitive, aux producteurs de blé.
Faisons encore une remarque. La population du globe s'élève, d'après les
chiffres récents les plus vraisemblables à 1.950 millions d'habitants. Si chaque
habitant consommait en moyenne seulement la moitié de la quantité de blé
nécessaire à la consommation moyenne individuelle française il y aurait moins
de populations sous-alimentées. S'il en était ainsi, il faudrait récolter annuelle-
ment : 1.950 millions x 2,25 x 1/2 = 2 milliards de quintaux de blé, en chiffres
ronds, or la production mondiale actuelle s'élève à 1.120 millions de quintaux.
(Stat. Institut International, Rome), on voit de quelle marge pourraient profiter
les producteurs de blé bien qu'une céréale telle que le riz soit destinée à être
toujours largement cultivée dans nombre de pays, y étant la seule possible. Mieux
cultiver est facile, l'augmentation des rendements n'amènerait de surproduction
qui si la population ne croissait pas à son tour : c'est une erreur d'appréciation
que de parler de surproduction. Il est plus vrai de dire qu'il y a manque de con-
sommateurs ou répartition défectueuse des denrées entre les populations suscep-
tibles de les consommer.
A l'inverse de certains économistes pessimistes qui se demandent comment
arrivera à se nourrir la population du globe, nous prétendons que le monde est
un désert ou peu s'en faut. La population du globe, si elle était rassemblée
comme le sont les individus groupés en foule, tiendrait toute sur une portion die
terre pas plus grande que celle de notre département de la Seine. Sans doute
c'est une vue de l'esprit, mais il n'est pas inutile de l'avoir. Faisons quelques
réflexions encore : la densité moyenne de population dû globe est de 14 habitants
au kilomètre carré. Or, la France nourrit 76 habitants au kilomètre carré et l'Eu-
rope, prise dans son ensemble, en nourrit 49. Si la portion habitabe des continents
était peuplée simplement comme l'est' la seule Europe, il y aurait trois fois plus
d'habitants (6 milliards) à la surface du globe : ce chiffre possible de consomma-
teurs est certainement fait pour rassurer les producteurs effrayés d' une rupture
Comparons la consommation individuelle moyenne de chacun des six groupes
de pays tropicaux énumérés plus haut avec celle de la France (373 livres de
farine) on constate pour chaque groupe les indices portés au tableau suivant :
Consommation Population totale
par tête Indice du groupe
6e groupe 65,63 5,7 fois moins que la France 0,9 millions d'hab.
3e groupe 57,79 6,4 10
1 er groupe 33,64 11 37
2e groupe 20,72 18 17
5e groupe 5,08 74 94
4e groupe 1,76 207 62
France 373 livres
On remarquera que les pays des 4e et 5e groupes (Afrique, Asie) représentent
une population de 156 millions d'habitants (n'oubions pas que la Chine est dans
la zone tempérée). Si ces pays à très faible consommation de farine de blé décu-
plaient seulement leur consommation (ce qui n'a rien d'excessif) ce serait un
débouché d'une trentaine de millions de quintaux de farine offert aux exportateurs,
c'est-à-dire en définitive, aux producteurs de blé.
Faisons encore une remarque. La population du globe s'élève, d'après les
chiffres récents les plus vraisemblables à 1.950 millions d'habitants. Si chaque
habitant consommait en moyenne seulement la moitié de la quantité de blé
nécessaire à la consommation moyenne individuelle française il y aurait moins
de populations sous-alimentées. S'il en était ainsi, il faudrait récolter annuelle-
ment : 1.950 millions x 2,25 x 1/2 = 2 milliards de quintaux de blé, en chiffres
ronds, or la production mondiale actuelle s'élève à 1.120 millions de quintaux.
(Stat. Institut International, Rome), on voit de quelle marge pourraient profiter
les producteurs de blé bien qu'une céréale telle que le riz soit destinée à être
toujours largement cultivée dans nombre de pays, y étant la seule possible. Mieux
cultiver est facile, l'augmentation des rendements n'amènerait de surproduction
qui si la population ne croissait pas à son tour : c'est une erreur d'appréciation
que de parler de surproduction. Il est plus vrai de dire qu'il y a manque de con-
sommateurs ou répartition défectueuse des denrées entre les populations suscep-
tibles de les consommer.
A l'inverse de certains économistes pessimistes qui se demandent comment
arrivera à se nourrir la population du globe, nous prétendons que le monde est
un désert ou peu s'en faut. La population du globe, si elle était rassemblée
comme le sont les individus groupés en foule, tiendrait toute sur une portion die
terre pas plus grande que celle de notre département de la Seine. Sans doute
c'est une vue de l'esprit, mais il n'est pas inutile de l'avoir. Faisons quelques
réflexions encore : la densité moyenne de population dû globe est de 14 habitants
au kilomètre carré. Or, la France nourrit 76 habitants au kilomètre carré et l'Eu-
rope, prise dans son ensemble, en nourrit 49. Si la portion habitabe des continents
était peuplée simplement comme l'est' la seule Europe, il y aurait trois fois plus
d'habitants (6 milliards) à la surface du globe : ce chiffre possible de consomma-
teurs est certainement fait pour rassurer les producteurs effrayés d' une rupture
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 27/40
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6384730x/f27.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6384730x/f27.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6384730x/f27.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6384730x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6384730x
Facebook
Twitter