Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 février 1931 01 février 1931
Description : 1931/02/01 (A6,N62)-1931/02/28. 1931/02/01 (A6,N62)-1931/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384730x
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 53
Les débouchés européens
des produits africains
Pour celui qui aime à observer l'évolution des conditions d'existence de
l' Humanité, le développement rapide et constant des ressources de l'Afrique
est un spectacle des plus intéressants. Il est, en effet, remarquable de voir avec
quelle promptitude des pays, hier encore livrés à la sauvagerie, se sont adaptés
aux besoins économiques modernes, fournissant au mond e entier, et plus spéciale-
ment à l'Europe, les produits les plus divers.
Dans d'autres pays africains, d'une activité commerciale très ancienne, les
exportations se sont accrues de marchandises nouvelles. Partout l'effort vers une
augmentation du chiffre d'affaires avec l'extérieur a été considérable. Les statis-
tiques sont éloquentes. Elles suffiraient à démontrer le bien-fondé de la politi-
que coloniale des puissances occidentales. Elles mettent en lumière, d'une façon
frappante, les liens économiques qui unissent inséparablement l'Europe et l'A-
frique. Malheureusement, la crise qui sévit à présent est de nature à retarder
les progrès réalisés par la production africaine qui trouve devant elle de moins
larges débouchés. Il est à craindre que l'on ait à constater dans toute l'Afrique
un temps d'arrêt, après une activité qui aurait mérité d'être mieux récompensée.
Il ne faut pas, d'ailleurs, se désespérer. Cette activité productrice de riches-
ses nouvelles reprendra sa marche en avant dès que les circonstances économiques
mondiales redeviendront plus favorables. En attendant, il nous a paru utile de
dégager d'une documentation assez volumineuse, les éléments qui permettent
de mieux se rendre compte de l'importance du rôle de l'Afrique dans la vie
de l'Europe. Ils nous aideront à « faire le point », à marquer une étape.
On parle beaucoup aujourd'hui de fédéralisme européen. Sous la pression
des conditions désavantageuses se dégage lentement la notion d'une solidarité
internationale dont on se préoccupe d'améliorer les bases. Chercher une solution
à ce vaste problème, vouloir bâtir une Europe nouvelle en négligeant la ques-
tion coloniale, ce serait faire une œuvre incomplète et stérile.
En inscrivant à son ordre du jour l'étude des débouchés européens des pro-
duits africains, la Section Coloniale du Congrès d'Entente franco-belge de
Liège 1930, a voulu apporter modestement sa contribution à cette tâche formi-
dable. L'entreprise audacieuse à laquelle M. Briand, l'éminent Ministre des
Affaires Etrangères de France, a attaché son nom, est d'une envergure telle
qu'elle paraît défier et les hommes et le temps. Mais elle doit être servie par
de multiples bonnes volontés, par des artisans obscurs, comme par des chefs
de gouvernement. Les matériaux nécessaires à la construction du vaste édifice
projeté seront de qualités fort différentes. Tout le monde ne pourra fournir du
marbre et de la pierre sculptée. Nous nous estimerons, quant a nous, suffisam-
ment payés de notre peine si nous avons réussi à rassembler quelques moellons,
si les renseignements que nous avons réunis permettent de préciser des idées
Les débouchés européens
des produits africains
Pour celui qui aime à observer l'évolution des conditions d'existence de
l' Humanité, le développement rapide et constant des ressources de l'Afrique
est un spectacle des plus intéressants. Il est, en effet, remarquable de voir avec
quelle promptitude des pays, hier encore livrés à la sauvagerie, se sont adaptés
aux besoins économiques modernes, fournissant au mond e entier, et plus spéciale-
ment à l'Europe, les produits les plus divers.
Dans d'autres pays africains, d'une activité commerciale très ancienne, les
exportations se sont accrues de marchandises nouvelles. Partout l'effort vers une
augmentation du chiffre d'affaires avec l'extérieur a été considérable. Les statis-
tiques sont éloquentes. Elles suffiraient à démontrer le bien-fondé de la politi-
que coloniale des puissances occidentales. Elles mettent en lumière, d'une façon
frappante, les liens économiques qui unissent inséparablement l'Europe et l'A-
frique. Malheureusement, la crise qui sévit à présent est de nature à retarder
les progrès réalisés par la production africaine qui trouve devant elle de moins
larges débouchés. Il est à craindre que l'on ait à constater dans toute l'Afrique
un temps d'arrêt, après une activité qui aurait mérité d'être mieux récompensée.
Il ne faut pas, d'ailleurs, se désespérer. Cette activité productrice de riches-
ses nouvelles reprendra sa marche en avant dès que les circonstances économiques
mondiales redeviendront plus favorables. En attendant, il nous a paru utile de
dégager d'une documentation assez volumineuse, les éléments qui permettent
de mieux se rendre compte de l'importance du rôle de l'Afrique dans la vie
de l'Europe. Ils nous aideront à « faire le point », à marquer une étape.
On parle beaucoup aujourd'hui de fédéralisme européen. Sous la pression
des conditions désavantageuses se dégage lentement la notion d'une solidarité
internationale dont on se préoccupe d'améliorer les bases. Chercher une solution
à ce vaste problème, vouloir bâtir une Europe nouvelle en négligeant la ques-
tion coloniale, ce serait faire une œuvre incomplète et stérile.
En inscrivant à son ordre du jour l'étude des débouchés européens des pro-
duits africains, la Section Coloniale du Congrès d'Entente franco-belge de
Liège 1930, a voulu apporter modestement sa contribution à cette tâche formi-
dable. L'entreprise audacieuse à laquelle M. Briand, l'éminent Ministre des
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qu'elle paraît défier et les hommes et le temps. Mais elle doit être servie par
de multiples bonnes volontés, par des artisans obscurs, comme par des chefs
de gouvernement. Les matériaux nécessaires à la construction du vaste édifice
projeté seront de qualités fort différentes. Tout le monde ne pourra fournir du
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