Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01 (A6,N61)-1931/01/31. 1931/01/01 (A6,N61)-1931/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847298
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 35
Les forêts et les bois
L'Ile de la Réunion, au moment de sa découverte par des navigateurs portu-
gais, dans le premier quart du 16e siècle, était entièrement déserte. Aucune race
autochtone ne peuplait ce pays et, à l'inverse de ce qui se passa dans les Antilles,
où les « découvreurs » eurent à engager des luttes sanglantes contre les Caraïbes,
le peuplement de la Réunion dût se faire, lentement, par des apports de Français
et aussi d'indigènes de Madagascar, au moins au début.
La végétation sauvage, jamais contrariée par l'homme recouvrait l'île entière
et, nous rapportent les premiers habitants, la forêt descendait, opulente, des
hautes montagnes jusqu'à l'écume des flots. Malheureusement cette immense
forêt ne fut guère ménagée par les premiers occupants. Ceux-ci, sous prétexte de
défricher, gaspillèrent les essences les plus précieuses sans même se rendre compte
des actes de vandalisme qu'ils effectuaient et, depuis la côte jusque vers cinq
cents mètres d'altitude et même davantage en beaucoup d'endroits, la forêt fut,
souvent sans raison valable, détruite entièrement. Cependant on peut trouver
encore, entre 1.200 et î .600 mètres d'altitude environ, quelques forêts domaniales
donnant une idée de ce que fut la grande foi et primitive.
On peut y distinguer trois étages. Un étage dominant, arbres de grande futaie
qui, dans les hautes régions, comprend : le grand natte, le petit natte, le bois de
fer, le bois puant, le tan rouge, le takamaca, le bois de bassin, le bois de cannelle
blanc et, aux altitudes moindres : le benjoin, le bois rouge, le bois jaune, etc.
Un étage d'arbres de taille moyenne : bois noir des hauts ou bois d'ébène, bois
de cœur bleu, bois maigre, bois d'olive, bois de pomme, bois de gaulette, mahot
ou bois de senteur, bois de Juda, mapou. Enfin un étage d'arbustes divers formant
un sous-bois parfois impénétrable : bois d'oiseau (Cloaxylon), bois de rempart
(Agauria), bois de merle (Schmidelia), bois d'ortie (Obetia), lingue (Mussœuda),
bois de Quivi (Quivisia), bois cassant (Psathura), bois de chenille ou bois de tabac
(Psiadia), auxquels se mêlent les fougères arborescentes (Cyathea), les vacoas
marrons (Pandanus), les cannes marronnes (Cordyline), les palmistes des bois
(Acanthophcenix), etc.
Les destructions réduisirent ainsi la forêt à moins de cent mille hectares (1), et
encore faut-il comprendre sous la désignation de « forêt » de nombreux espaces
avec des arbres de petite taille, ou simplement des broussailles.
C'est dans la zone comprise entre cinq cents mètres d'altitude et le pied des
hautes montagnes (2) que croissent les meilleures essences de construction ou
d'ébénisterie.
(1) En l'absence d'e carte exacte et détaillée de J'ne de la Réunion, les surfac®s indi-
quées sont toujours approximatives.
- (2) Le Piton des Neiges, point culminant, au centre de l'Ile a 3.069 mètres, les prin-
cipaux points du massif montagneux qui occupe la région centrale atteignent de
2.000 à 3.000 mètres.
Les forêts et les bois
L'Ile de la Réunion, au moment de sa découverte par des navigateurs portu-
gais, dans le premier quart du 16e siècle, était entièrement déserte. Aucune race
autochtone ne peuplait ce pays et, à l'inverse de ce qui se passa dans les Antilles,
où les « découvreurs » eurent à engager des luttes sanglantes contre les Caraïbes,
le peuplement de la Réunion dût se faire, lentement, par des apports de Français
et aussi d'indigènes de Madagascar, au moins au début.
La végétation sauvage, jamais contrariée par l'homme recouvrait l'île entière
et, nous rapportent les premiers habitants, la forêt descendait, opulente, des
hautes montagnes jusqu'à l'écume des flots. Malheureusement cette immense
forêt ne fut guère ménagée par les premiers occupants. Ceux-ci, sous prétexte de
défricher, gaspillèrent les essences les plus précieuses sans même se rendre compte
des actes de vandalisme qu'ils effectuaient et, depuis la côte jusque vers cinq
cents mètres d'altitude et même davantage en beaucoup d'endroits, la forêt fut,
souvent sans raison valable, détruite entièrement. Cependant on peut trouver
encore, entre 1.200 et î .600 mètres d'altitude environ, quelques forêts domaniales
donnant une idée de ce que fut la grande foi et primitive.
On peut y distinguer trois étages. Un étage dominant, arbres de grande futaie
qui, dans les hautes régions, comprend : le grand natte, le petit natte, le bois de
fer, le bois puant, le tan rouge, le takamaca, le bois de bassin, le bois de cannelle
blanc et, aux altitudes moindres : le benjoin, le bois rouge, le bois jaune, etc.
Un étage d'arbres de taille moyenne : bois noir des hauts ou bois d'ébène, bois
de cœur bleu, bois maigre, bois d'olive, bois de pomme, bois de gaulette, mahot
ou bois de senteur, bois de Juda, mapou. Enfin un étage d'arbustes divers formant
un sous-bois parfois impénétrable : bois d'oiseau (Cloaxylon), bois de rempart
(Agauria), bois de merle (Schmidelia), bois d'ortie (Obetia), lingue (Mussœuda),
bois de Quivi (Quivisia), bois cassant (Psathura), bois de chenille ou bois de tabac
(Psiadia), auxquels se mêlent les fougères arborescentes (Cyathea), les vacoas
marrons (Pandanus), les cannes marronnes (Cordyline), les palmistes des bois
(Acanthophcenix), etc.
Les destructions réduisirent ainsi la forêt à moins de cent mille hectares (1), et
encore faut-il comprendre sous la désignation de « forêt » de nombreux espaces
avec des arbres de petite taille, ou simplement des broussailles.
C'est dans la zone comprise entre cinq cents mètres d'altitude et le pied des
hautes montagnes (2) que croissent les meilleures essences de construction ou
d'ébénisterie.
(1) En l'absence d'e carte exacte et détaillée de J'ne de la Réunion, les surfac®s indi-
quées sont toujours approximatives.
- (2) Le Piton des Neiges, point culminant, au centre de l'Ile a 3.069 mètres, les prin-
cipaux points du massif montagneux qui occupe la région centrale atteignent de
2.000 à 3.000 mètres.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 43/60
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63847298/f43.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63847298/f43.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63847298/f43.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63847298
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63847298
Facebook
Twitter