Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01 (A6,N61)-1931/01/31. 1931/01/01 (A6,N61)-1931/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63847298
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
32 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
rice, en dépit de sa longue expérience, voit son industrie sucrière en péril de mort.
La Réunion, malgré son marché de sucre et de rhum très protégé par de robustes
droits de douane, sent le vent de la culture déficitaire lui souffler à la face. Nos
terres sont pour la plus grande partie trop escarpées et trop pierreuses pour que
la culture mécanique y soit d'un grand secours; tout le travail doit y être fait à
la main. L'insuffisance du chemin de fer local est un boulet au pied de l'industrie
sucrière qui voit sa matière première et ses produits fabriqués grevés de frais de
transport ruineux. Mais, il y aurait un très gros effort à faire vers le choix de
variétés plus productives, vers un emploi plus judicieux des engrais et l'adapta-
tion des méthodes culturales à la situation actuelle de l'économie agricole et in-
dustrielle. Enfin, il semble qu'il y ait intérêt à diminuer le nombre de sucreries
et surtout à améliorer ou à moderniser le matériel de beaucoup d'entre elles,
conçues de façon archaïque avec des méthodes périmées que l'absence de chi-
mistes et de laboratoires ne permet pas d'abandonner. Reconnaissons tout de suite
qu'il est des établissements : le Gol, Pierrefonds, Ravine Creuse, Beaufonds, qui
sont de très belles sucreries, très modernes, capables de travailler dans d'excel-
lentes conditions. Elles constituent encore malheureusement des exceptions.
Les cultures associées à la canne à sucre et qui la complètent ou lui succèdent
suivant les circonstances sont celles du manioc, du maïs, des haricots, de la tomate
et du filao.
La tomate se plante entre les pieds de canne, lorsque ceux-ci sortent de terre.
La croissance de la jeune canne étant beaucoup plus lente que celle de la Solanée,
on peut tirer de cette dernière, avant qu'il ne soit nécessaire de la faire disparaître,
un profit qui paie largement les frais de sarclage qu'elle nécessite et dont la
canne à sucre a profité gratuitement. Les haricots sont souvent employés de la mê-
me manière, parfois aussi plantés et récoltés à la hâte entre deux termes de l'asso-
lement. Très souvent le propriétaire de la terre ne prend à son compte que la
culture de la canne, laissant à ses colons partiaires le soin et le profit des cultures
dérobées.
MAIS ET MANIOC
Le maïs qui se place un peu partout et en toutes occasions dans l'assolement
se plante à peu près toute l'année. Une seule variété est cultivée, que ce soit
en saison des pluies ou en période sèche. Le propriétaire s'en désintéressant,
c'est une culture mal soignée, mal fumée. Le résultat est que la Réunion est un
gros importateur de maïs alors qu'avec les surfaces actuellement consacrées à
cette plante, elle devrait suffire non seulement à la consommation actuelle, mais
à un emploi beaucoup plus large dans la nourriture du cheptel
Le manioc a joué autrefois un grand rôle dans les exportations de la colonie.
Il tient aujourd'hui une place importante dans l'alimentation de la population et
de ses. animaux. Il semble qu'à l'heure actuelle cette exportation soit menacée
d'une crise grave dont il faut chercher les origines dans la concurrence de Mada-
gascar, obligée actuellement de réaliser ses produits à n'importe quel prix et dans
les taux de fret imposés par les Compagnies de navigation coalisées. La concen-
tration des usines n' est pas sans avoir joué un grand rôle. Le manioc ne supporte
pas, en effet, de délais entre l'arrachage et le traitement. Il représente un gros ton-
nage à diriger sur les féculeries, il supporte mal les cyclones ; il exige avant sa
plantation un dessouchage soigné, opération coûteuse ; autant de raisons pour que
les agriculteurs, le comparant à la canne qui pousse avec un minimum de soins
rice, en dépit de sa longue expérience, voit son industrie sucrière en péril de mort.
La Réunion, malgré son marché de sucre et de rhum très protégé par de robustes
droits de douane, sent le vent de la culture déficitaire lui souffler à la face. Nos
terres sont pour la plus grande partie trop escarpées et trop pierreuses pour que
la culture mécanique y soit d'un grand secours; tout le travail doit y être fait à
la main. L'insuffisance du chemin de fer local est un boulet au pied de l'industrie
sucrière qui voit sa matière première et ses produits fabriqués grevés de frais de
transport ruineux. Mais, il y aurait un très gros effort à faire vers le choix de
variétés plus productives, vers un emploi plus judicieux des engrais et l'adapta-
tion des méthodes culturales à la situation actuelle de l'économie agricole et in-
dustrielle. Enfin, il semble qu'il y ait intérêt à diminuer le nombre de sucreries
et surtout à améliorer ou à moderniser le matériel de beaucoup d'entre elles,
conçues de façon archaïque avec des méthodes périmées que l'absence de chi-
mistes et de laboratoires ne permet pas d'abandonner. Reconnaissons tout de suite
qu'il est des établissements : le Gol, Pierrefonds, Ravine Creuse, Beaufonds, qui
sont de très belles sucreries, très modernes, capables de travailler dans d'excel-
lentes conditions. Elles constituent encore malheureusement des exceptions.
Les cultures associées à la canne à sucre et qui la complètent ou lui succèdent
suivant les circonstances sont celles du manioc, du maïs, des haricots, de la tomate
et du filao.
La tomate se plante entre les pieds de canne, lorsque ceux-ci sortent de terre.
La croissance de la jeune canne étant beaucoup plus lente que celle de la Solanée,
on peut tirer de cette dernière, avant qu'il ne soit nécessaire de la faire disparaître,
un profit qui paie largement les frais de sarclage qu'elle nécessite et dont la
canne à sucre a profité gratuitement. Les haricots sont souvent employés de la mê-
me manière, parfois aussi plantés et récoltés à la hâte entre deux termes de l'asso-
lement. Très souvent le propriétaire de la terre ne prend à son compte que la
culture de la canne, laissant à ses colons partiaires le soin et le profit des cultures
dérobées.
MAIS ET MANIOC
Le maïs qui se place un peu partout et en toutes occasions dans l'assolement
se plante à peu près toute l'année. Une seule variété est cultivée, que ce soit
en saison des pluies ou en période sèche. Le propriétaire s'en désintéressant,
c'est une culture mal soignée, mal fumée. Le résultat est que la Réunion est un
gros importateur de maïs alors qu'avec les surfaces actuellement consacrées à
cette plante, elle devrait suffire non seulement à la consommation actuelle, mais
à un emploi beaucoup plus large dans la nourriture du cheptel
Le manioc a joué autrefois un grand rôle dans les exportations de la colonie.
Il tient aujourd'hui une place importante dans l'alimentation de la population et
de ses. animaux. Il semble qu'à l'heure actuelle cette exportation soit menacée
d'une crise grave dont il faut chercher les origines dans la concurrence de Mada-
gascar, obligée actuellement de réaliser ses produits à n'importe quel prix et dans
les taux de fret imposés par les Compagnies de navigation coalisées. La concen-
tration des usines n' est pas sans avoir joué un grand rôle. Le manioc ne supporte
pas, en effet, de délais entre l'arrachage et le traitement. Il représente un gros ton-
nage à diriger sur les féculeries, il supporte mal les cyclones ; il exige avant sa
plantation un dessouchage soigné, opération coûteuse ; autant de raisons pour que
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