Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 151
Indes et de Chine (1). A quelques années de distance, il a paru intéressant d'examiner quinze nouveaux échantillons de thé et un échantillon de fleurs de thé, provenant du Tonkin, d'Annam et de Cochinchine, remis par l'Agence économique de l'Indo- chine. Les résultats de ces analyses sont consignés dans le tableau ci-contre.
Parmi les principales remarques, auxquelles donne lieu la comparaison des chiffres, il y a lieu de citer la teneur en matières azotées peu élevée présentée par les thés de l'Annam (nOS 17.705 à 17.709). Celle-ci se rapproche beaucoup de celle obtenue, en 1918, pour les thés d'Indochine et les échantillons de provenance étrangère.
En ce qui concerne le tanin, les analyses dénotent des écarts considérables: 5,76 o à 17,76 0/0' Le minimum se rapproche du chiffre obtenu en 1918 pour le thé de Chine (6,10 o/o), mais le maximum est très supérieur non seulement à celui enregistré en 1918 avec les thés étrangers (Java : 12,60 °/0), mais même aux chiffres obtenus à la même époque pour d'autres thés indo- chinois (11,16 0/0)' La teneur en théine des thés du Tonkin (nos 17.544 à 17.546), qui varie entre 1,22 à 1,91 0/0' est tout à fait analogue à celle de thés de Ceylan, de Chine, de Java et des Indes, pris en 1918, comme termes de comparaison (1,09 à 1,92 %), mais la richesse des autres échantillons est, presque toujours, sensiblement plus élevée (1,98 à 2,56 %)' En général, et sauf un cas exceptionnel (nO 17.686), l'analyse chimique ne permet pas, à elle seule, de dire si un thé sera reconnu bon ou mauvais à la dégustation. En effet, par cette analyse on ne peut pas doser l'huile essentielle qui joue certaine- ment un rôle important, au point de vue arôme, ce dont man- quent les thés d'Indochine. L'essai de dégustation auxquels ont été soumis les échantillons analysés a permis de classer immé- diatement après les thés de Ceylan, des Indes et de Chine, les échantillons (nos 17.705 à 17.708) de la « Société commerciale et industrielle franco-annamite ». Tous les autres étaient nette- ment inférieurs. C. C.
(1) Voir à ce sujet L'avenir du thé d'Indochine) par C. Chalot ; l'Agronomie Coloniale, no 23, mars-avril 1919.
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