Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
138 ÉTUDES ET MÉMOIRES
La potasse n'est pas dosée ; on la suppose partout en quantité suffisante.
Du reste, c'est une erreur d'interpréter les analyses chimi- ques comme en Europe ; dans les pays tropicaux, la dissolu- tion des principes nutritifs par les eaux de pluies, chargées d'acide carbonique, est plus active, et la végétation reste exubérente. La décomposition des gros éléments minéraux non dosés, dans l'analyse, restitue au sol une nouvelle quantité de principes nutritifs utilisables par la plante et ainsi de suite (1).
Les variations, dans la constitution physique et chimique du sol, expliqueraient la grande diversité des rendements alcaloïdes souvent constatée.
Quelques mots sur la topographie. La pente est quelquefois considérable et la formation des terrasses indispensable ; elles ont de 50 centimètres à plusieurs mètres de large, suivant l'inclinaison du sol ; les bords sont maintenus par des plantes herbacées, des oxalis, VHydrocotyle asiatique.
SEMENCES. En 1921, la station a fourni : 8.907 gr. 25 de Ledgeriana, valant 75.682 fl. 50.
4.022 gr. de Succirubra, valant 6.393 fl. 50.
89 gr. d'Hybrides, valant 445 fl.
Les Succirubra porte-graines sont choisis parmi les meil- leurs producteurs de quinine et les arbres les plus vigoureux ; ils sont cultivés isolés pour éviter la fécondation croisée.
Quelques arbres produisent des lfeurs à style long, d'autres à style court. Les premiers sont les plus nombreux. En général, la graine provient du croisement entre ces deux sortes de lfeurs, car les observations ont montré que c'est dans les peuplements, où les deux formes sont plantées ensemble, que la fructification est la plus abondante.
L'autofécondation, ou la fécondation entre fleurs de même forme, ne semble pas impossible.
(1) La pauvreté en sels minéraux n'est qu'une conséquence de cette utili- sation rapide accompagnée d'un ressuyage énergique par les causes d'infiltra- tion.
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