Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
88 VARIÉTÉS
a paru avantageux d'effectuer les traitements par avion par temps calme et, pour la région considérée, de préférence au début et à la fin de la journée : quatre heures de grand matin et trois heures à la tombée de la nuit. On évite ainsi les courants d'air et les heures chaudes du milieu du jour.
Les analyses des parcelles traitées, combinées aux observa- tions sur l'efficacité des poudrages en tant qu'insecticides, on montré que le poison a, sur les feuilles, une adhérence et une uniformité qui sont impossibles à obtenir avec les poudreuses, pourtant très perfectionnées, traînées sur le sol. D'ailleurs, la cause de cette surprenante adhésivité apparaît complexe et est mise spécialement à l'étude.
Des cultures isolées, à proximité de bois ou d'habitations, ont pu être parfaitement traitées sans danger pour les pilotes ou pour les agriculteurs. Après de nombreux essais, il a été établi que, pour obtenir une efficacité maximum contre les leafworm, 2 à 4 livres d'arseniate de chaux suffisaient par acre.
Cette dose, d'insecticide, donne les mêmes résultats qu'une quantité double appliquée avec les poudreuses ordinaires. Bien plus, le traitement par avion agit non seulement sur les che- nilles présentes lors de l'opération, mais aussi sur celles qui naîtront d'œufs précédemment pondus sur les feuilles.
Un des avantages inattendus de l'emploi des avions est celui de la possibilité des traitements urgents après un fort orage qui a lavé complètement les feuilles couvertes d'arséniate. Le cas s'étant présenté un soir, il ne fut pas permis le lendemain d'en- trer avec les poudreuses dans les cultures détrempées où les chenilles défeuillantes étaient en grand nombre. Un aéroplane arriva à conjurer rapidement le fléau et à sauver ainsi une importante plantation.
Bien que les essais n'eurent pas essentiellement pour objet la destruction de l'Anthonôme, les résultats obtenus contre cet insecte sont nettement positifs.
Avec les types d'appareils expérimentés, on put traiter en moyenne, à l'heure, de 240 à 500 acres (1), et cela au cours de six à sept vols, séparés par des atterrissements pour le ravitail-
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