Le henné fut classé par Linné dans le genre Lawsonia en l'hon- neur du botaniste Lawson qui l'avait récolté aux iles Carolines en 1 709. Linné plaça la plante dans la famille des Lythracées que De Jussieu avait rangée dans les Salicariées.
Willdenow distingua deux expèces : Lawsonia inermis et Law- sonia spinosa selon que la plante porte ou non des épines. En réalité, cette distinction semble inexacte, car la plante est inerme à l'état jeune et devient épineuse avec l'âge. D'autres noms furent attribués au henné, Lawsonia alba Lamarck, Alcanna spinosa Gaestner, Casearia multiflora Spreng. mais pour des raisons de priorité, le seul nom admis par tous les botanistes aujourd'hui est celui de Lawsonia inermis.
On connait deux variétés de henné, celle à fleurs blanches (var.
alba) de beaucoup la plus répandue et celle à fleurs rouge-vif (var. purpurea) dont les pétales possèdent au début une colora- tion jaune soufre pâle. Dans les cultures en Tripolitaine, les indi- gènes distinguent deux variétés culturales, la variété Gabsia originaire de Tunisie et la variété autochtone Trabelsia. La variété tunisienne préférée des indigènes possède des feuilles plus petites et plus nombreuses sur des rameaux plus grêles. On rencontre aussi en culture, à côté des individus normaux de couleur vert-clair ou vert-glauque, des plantes rougeâtres dont le port est plus érigé et plus vigoureux. Dans le commerce, on a parfois signalé des feuilles noirâtres que l'on désigne sous le nom d'Henné noir ou faux henné. Mais ces feuilles semblent provenir de plantes ayant souffert de la sécheresse et non de variétés ou de formes locales comme les précédentes.
Le henné est un arbuste de 2 mètres environ de hauteur. Tou- tefois, abandonné à lui-même, dans des conditions favorables de climat et de sol, il peut acquérir l'état sylvestre et atteindre jusqu'à 7 mètres. Cultivé il ne dépasse pas o m. 70, sa hauteur
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
Facebook
Twitter