Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
38 ETUDES ET MÉMOIRES.
certains planteurs craignaient des remontées de sel; en fait le bananier est très plastique et il est aujourd'hui bien établi, qu'après aménagements, ces terrains lui convenaient parfaitement.
S'il demeure prouvé durant les prochaines années que ces ter- rains restent réfractaires à l'infection de l'anguillule, on pourra peut-être utiliser d'autres zones dites «à palétuviers" qui ne manquent pas en Basse Guinée.
Toutes les observations rapides qui ont été faites sur l'anguil- lul ose du bananier conduisent à la conclusion prématurée que la réaction de la plante compte bien peu dans l'évolution de la maladie car celle-ci sévit dans la plupart des terrains, aussi bien sur coteaux irrigués que dans les bas fonds drainés, dans les plantations bien tenues et bien fumées comme dans celles qui le sont bien moins.
En fait, il n'en est rien et incontestablement les bananiers bien fumés et recevant tous les soins qui intéressent le sol et la plante (labour, fumure, paillage, irrigation ou maintien du plan d'eau à un niveau convenable) sont toujours placés dans des conditions bien supérieures quant à la résistance à l'affection vermiculaire.
Leurs réserves plus importantes leur permettent d'émettre plus facilement de nouvelles racines; la saison sèche se passe ainsi avec un minimum de pertes et dès que les pluies surviennent, ces bananiers reprennent une végétation à peu près normale.
LE PARASITE.
Le responsable de cette pourriture vermiculaire du bananier est un petit ver, un nématode, que nous avions dénommé Tylen- chus sp. (6) en 1934 et que le Professeur GOODEY a déterminé avec précision comme étant Anguillulina similis (Cobb, 1893), Goodey, 1932, parasite cosmopolite et polyphage dont la synonymie est la suivante :
Tylenchus similis, Cobb, 1893 (3).
Ty Zenchus acutocaudatus, Zimmerman, 1898.
Tylenchus biformis, Cobb, 1909.
Voici sommairement les principaux caractères du parasite.
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