Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1911 31 décembre 1911
Description : 1911/12/31 (A11,N126). 1911/12/31 (A11,N126).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838440
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
NO 126 - DÉC. 191t JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 367
La Cultiire de l'Opium en Turquie - -
1
Importance. Culture. Richesse en alcaloïde. –Commerce et Avenir.
Au moment où de nouvelles prescrip-
tions du Gouvernement chinois tendent
à-restreindre, sinon à supprimer totale-
ment la culture du pavot à opium en
Chine, l'attention a été attirée sur ce pro-
duit, dont certaines régions d'Extrême
Orient continueront quand même à faire
un usage important, ce qui nécessitera des
importations. Or, les régions productrices
sont peu nombreuses, la plus grande partie
de l'opium à fumer étant jusqu'ici produite
̃ en Chine, le reste venant de l'Inde et
d'Asie Mineure. C'est à ce dernier pays que
les importateurs ont surtout songé, et non
seulement en Indo-Chine, mais aussi au
Japon, on a commencé à demander de
l'opium en Turquie. En Indo-Chine, où
la vente de cette drogue est soumise au
contrôle du Gouvernement qui place les
débits d'opium sous la surveillance de la
Régie, on a quelque peine à obtenir de
l'Administration qu'elle veuille bien se.
livrera des essais comparatifs entre l'opium
chinois et l'opium turc, mais devant la pé-
nurie du premier et la demande qui ne man-
quera pas de se produire encore quelque
temps en Indo-Chine, il semble certain
qu'elle sera fatalement amenée un jour à
faire les expériences réclamées. Quant au -
Japon, dès 1910, il a fait influencer le
marché turc par une demande importante,
qui ne sera pas sans lendemain. Notons
pourtant que, jusqu'ici, l'opium de Turquie
était principalement demandé pour l'extrac-
tion de la morphine, et que c'est en Europe
et en Amérique qu'il exportait la presque
totalité de ses produits. Avec la demande
qui se produit pour l'opium à fumer, il est
possible qu'il soit amené à modifier son
mode de préparation ou de récolte, et peut-
être ses méthodes de culture, le marché
pouvant, être sérieusement modifié par les
nouveaux débouchés qui se présentent
aujourd'hui.
Les principaux centres de culture de
l'opium sont, en Turquie d'Europe, Salo-
nique et Uskub ; en Turquie d'Asie, Tokat,
Malatia, Amassia, Harpout, Yorgad, An-
gora, Afioun-Kara-Hissar, Kutahia, Konia
et les environs de Smyrne. L'exportation
se fait principalement par trois ports qui
sont, par ordre d'importance, Smyrne, Con- -
stantinople et Salonique; ces ports se par-
tagent une exportation qui, en moyenne,
se tient entre 7 et 8.000 caisses de 60 à
80 kg., soit au total de 4.000 à 6.000 quin-
taux par an.
Notons que Smyrne exporte plus parti-
culièrement l'opium destiné à l'extraction
de la morphine, tandis que celui qui sort
par Constantinople va en partie vers les
fumeries des Indes Occidentales et de
l'Amérique du Sud; ce sont les qualités
connues sous le nom de « Soft Shippings ».
La variété semée en Turquie paraît être
le Papaver Setigerum, signalé par G. WATT
comme spontané dans tout le bassin médi-
terranéen ; elle est caractérisée par les pé-
doncules et le calice pubescents ; le der-
nier lobe des feuilles engaine la tige; enfin,
les stigmates sont au nombre de 7 ou 8 et
s'ouvrent par des pores au-dessous du pla-
teau stigmatifère. Le pavot à opium paraît
du reste être originaire d'Asie Mineure, et
le P. Setigerum serait la variété ayant
donné naissance aux autres. La plante
était connue des Grecs et des Romains, des
Egyptiens et des Perses, ce qui rend vrai-
semblable cette opinion d'origine médi-
terranéenne.
Les semis de pavot à opium peuvent se
faire en automne ou au printemps; mais,
à vrai dire, les semis d'automne seuls sont
réguliers, et on n'a recours aux semis de
printemps, ou mieux d'été que lorsque le
froid trop vif ou un dégel trop brusque sur-
venant après un hiver sans neige, ont dé-
truit la plantation. On procède aux semis
La Cultiire de l'Opium en Turquie - -
1
Importance. Culture. Richesse en alcaloïde. –Commerce et Avenir.
Au moment où de nouvelles prescrip-
tions du Gouvernement chinois tendent
à-restreindre, sinon à supprimer totale-
ment la culture du pavot à opium en
Chine, l'attention a été attirée sur ce pro-
duit, dont certaines régions d'Extrême
Orient continueront quand même à faire
un usage important, ce qui nécessitera des
importations. Or, les régions productrices
sont peu nombreuses, la plus grande partie
de l'opium à fumer étant jusqu'ici produite
̃ en Chine, le reste venant de l'Inde et
d'Asie Mineure. C'est à ce dernier pays que
les importateurs ont surtout songé, et non
seulement en Indo-Chine, mais aussi au
Japon, on a commencé à demander de
l'opium en Turquie. En Indo-Chine, où
la vente de cette drogue est soumise au
contrôle du Gouvernement qui place les
débits d'opium sous la surveillance de la
Régie, on a quelque peine à obtenir de
l'Administration qu'elle veuille bien se.
livrera des essais comparatifs entre l'opium
chinois et l'opium turc, mais devant la pé-
nurie du premier et la demande qui ne man-
quera pas de se produire encore quelque
temps en Indo-Chine, il semble certain
qu'elle sera fatalement amenée un jour à
faire les expériences réclamées. Quant au -
Japon, dès 1910, il a fait influencer le
marché turc par une demande importante,
qui ne sera pas sans lendemain. Notons
pourtant que, jusqu'ici, l'opium de Turquie
était principalement demandé pour l'extrac-
tion de la morphine, et que c'est en Europe
et en Amérique qu'il exportait la presque
totalité de ses produits. Avec la demande
qui se produit pour l'opium à fumer, il est
possible qu'il soit amené à modifier son
mode de préparation ou de récolte, et peut-
être ses méthodes de culture, le marché
pouvant, être sérieusement modifié par les
nouveaux débouchés qui se présentent
aujourd'hui.
Les principaux centres de culture de
l'opium sont, en Turquie d'Europe, Salo-
nique et Uskub ; en Turquie d'Asie, Tokat,
Malatia, Amassia, Harpout, Yorgad, An-
gora, Afioun-Kara-Hissar, Kutahia, Konia
et les environs de Smyrne. L'exportation
se fait principalement par trois ports qui
sont, par ordre d'importance, Smyrne, Con- -
stantinople et Salonique; ces ports se par-
tagent une exportation qui, en moyenne,
se tient entre 7 et 8.000 caisses de 60 à
80 kg., soit au total de 4.000 à 6.000 quin-
taux par an.
Notons que Smyrne exporte plus parti-
culièrement l'opium destiné à l'extraction
de la morphine, tandis que celui qui sort
par Constantinople va en partie vers les
fumeries des Indes Occidentales et de
l'Amérique du Sud; ce sont les qualités
connues sous le nom de « Soft Shippings ».
La variété semée en Turquie paraît être
le Papaver Setigerum, signalé par G. WATT
comme spontané dans tout le bassin médi-
terranéen ; elle est caractérisée par les pé-
doncules et le calice pubescents ; le der-
nier lobe des feuilles engaine la tige; enfin,
les stigmates sont au nombre de 7 ou 8 et
s'ouvrent par des pores au-dessous du pla-
teau stigmatifère. Le pavot à opium paraît
du reste être originaire d'Asie Mineure, et
le P. Setigerum serait la variété ayant
donné naissance aux autres. La plante
était connue des Grecs et des Romains, des
Egyptiens et des Perses, ce qui rend vrai-
semblable cette opinion d'origine médi-
terranéenne.
Les semis de pavot à opium peuvent se
faire en automne ou au printemps; mais,
à vrai dire, les semis d'automne seuls sont
réguliers, et on n'a recours aux semis de
printemps, ou mieux d'été que lorsque le
froid trop vif ou un dégel trop brusque sur-
venant après un hiver sans neige, ont dé-
truit la plantation. On procède aux semis
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