Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1911 31 décembre 1911
Description : 1911/12/31 (A11,N126). 1911/12/31 (A11,N126).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838440
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
366 JOURNAL D'AGRICULT-URE TROPICALE No 126 - DÉc. 19 Il
tegetiformis, dont l'importance de la récolte
n'a pas été évaluée, mais qui ont montré
une végétation vigoureuse.
Cotonnier. Les essais entrepris avec
diverses espèces ont montré que le coton-
nier croit indifféremment du niveau de la
mer jusqu'à une altitude supérieure à
500 mètres, et qu'il vient également bien
dans des régions recevant une hauteur
annuelle de pluie comprise entre 0m ,60 et
2m ,50; mais on ne nous dit pas, dans ces
divers cas, quelle est la répartition de cette
hauteur d'eau, circonstance qui a pour le
cotonnier au moins autant d'importance
que la hauteur d'eau proprement dite.
Un fait bizarre spécial aux îles Hawaii,
croyons-nous, est venu contrarier les expé-
riences de culture du Sea-lsland; sous
l'effet d'une végélation luxuriante, les
branches, qui portaient jusqu'à 1.200 cap-
sules par plante, se sont courbées vers
le sol, laissant traîner sur le sol les
capsules qui, ouvertes, ont pourri; à
titre d'indication, signalons que, sur un
champ d'expériences de 2 acres (80 ares),
il a fallu jusqu'à 1.500 tuteurs. A ce point
de vue spécial, le Caravonica est certaine-
ment supérieur aux autres espèces. Le coton
égyptien est, au point de vue récolte et
rendement, égal au Sea-Island. Quant au
Caravonica, il s'est, conformément à sou
habitude, montré inférieur comme rende-
ment la première année, mais cet inconvé-
nient a disparu dès la deuxième campagne,
où la régularité n'a rien laissé à désirer.
Des expériences de croisement ont été
tentées entre Sea-Island et Iiidney, dans le
but de rechercher si l'origine du Caravonica
ne pourrait se trouver de ce côté. Ce coton-
nier résiste merveilleusement à la séche-
resse, et, comme tel, semble bien adapté à
certaines parties des îles. Les photographies
qui montrent les champs de Caravonica
sont attrayantes, et donnent l'idée de cer-
tains vignobles conduits sur fil de fer,
comme on peut en voir dans certaines
parties de la France, en Bordelais ou en
Touraine. Les plantes sont de belle venue,
bien rondes, et les champs très propres. Les
plantes qui n'ont pas pris la première
année ont été remplacées par des plants pris
en pépinières et transplantés au bout d'un
an ; tous ont montré la même vigueur que
les plants originaux, et il n'y a pas de diffé-
rence visible. Les essais d'engrais n'ont rien
présenté de saillant.
Ce qui a trait aux rendements ne donne
rien de bien net; c'est ainsi qu'on a pu
constater des différences sensibles entre
des cultures qui, en principe, devaient être
comparables ; mais la sécheresse exception-
nelle qui a. sévi cette année-là dans cer-
taines parties des îles a influé considérable-
ment sur les chiffres obtenus, qui, dès lors,
ne peuvent pas être regardés comme
donnant une indication sérieuse. On a bien
observé 1.800 kg. de graines à l'hectare
pour le Sea-lsland et le coton égyptien,
mais ce sont des chiffres obtenus sur des
parcelles de moins d'un arc, dont on ne
peut rien inférer en grande culture. Sur
un lot de 40 plants de Caravonica, on a
observé un rendement correspondant à
4.760 kg. à l'hectare. On a noté seulement,
d'une manière précise, que cette variété
donne le même rendement en Tibre que
les autres et obtient le même prix sur le
marché.
Ce qu'il est plus intéressant de constater,
c'est que le greffage des plants vigoureux
est non seulement possible, mais aussi
facile, et que les greffes prennent générale-
ment très bien. C'est ainsi que, sur un
seul arbre, on a eu facilement une reprise
de 8 greffes sur 10, et que les tiges issues
de ces greffes sont parfaitement conve-
nables pour donner des boutures reprodui-
sant tous les caractères de vigueur de la
plante mère. On espère que, d'ici peu
d'années, il sera possible de cultiver le
Caravonica pour la production des boutures,
et que les vergers ainsi constitués pourront,
sans - difficulté, donner au commerce des
milliers de boutures pour la plantation
de champs nouveaux.
F. MAIN,
Ingénieur agronome.
tegetiformis, dont l'importance de la récolte
n'a pas été évaluée, mais qui ont montré
une végétation vigoureuse.
Cotonnier. Les essais entrepris avec
diverses espèces ont montré que le coton-
nier croit indifféremment du niveau de la
mer jusqu'à une altitude supérieure à
500 mètres, et qu'il vient également bien
dans des régions recevant une hauteur
annuelle de pluie comprise entre 0m ,60 et
2m ,50; mais on ne nous dit pas, dans ces
divers cas, quelle est la répartition de cette
hauteur d'eau, circonstance qui a pour le
cotonnier au moins autant d'importance
que la hauteur d'eau proprement dite.
Un fait bizarre spécial aux îles Hawaii,
croyons-nous, est venu contrarier les expé-
riences de culture du Sea-lsland; sous
l'effet d'une végélation luxuriante, les
branches, qui portaient jusqu'à 1.200 cap-
sules par plante, se sont courbées vers
le sol, laissant traîner sur le sol les
capsules qui, ouvertes, ont pourri; à
titre d'indication, signalons que, sur un
champ d'expériences de 2 acres (80 ares),
il a fallu jusqu'à 1.500 tuteurs. A ce point
de vue spécial, le Caravonica est certaine-
ment supérieur aux autres espèces. Le coton
égyptien est, au point de vue récolte et
rendement, égal au Sea-Island. Quant au
Caravonica, il s'est, conformément à sou
habitude, montré inférieur comme rende-
ment la première année, mais cet inconvé-
nient a disparu dès la deuxième campagne,
où la régularité n'a rien laissé à désirer.
Des expériences de croisement ont été
tentées entre Sea-Island et Iiidney, dans le
but de rechercher si l'origine du Caravonica
ne pourrait se trouver de ce côté. Ce coton-
nier résiste merveilleusement à la séche-
resse, et, comme tel, semble bien adapté à
certaines parties des îles. Les photographies
qui montrent les champs de Caravonica
sont attrayantes, et donnent l'idée de cer-
tains vignobles conduits sur fil de fer,
comme on peut en voir dans certaines
parties de la France, en Bordelais ou en
Touraine. Les plantes sont de belle venue,
bien rondes, et les champs très propres. Les
plantes qui n'ont pas pris la première
année ont été remplacées par des plants pris
en pépinières et transplantés au bout d'un
an ; tous ont montré la même vigueur que
les plants originaux, et il n'y a pas de diffé-
rence visible. Les essais d'engrais n'ont rien
présenté de saillant.
Ce qui a trait aux rendements ne donne
rien de bien net; c'est ainsi qu'on a pu
constater des différences sensibles entre
des cultures qui, en principe, devaient être
comparables ; mais la sécheresse exception-
nelle qui a. sévi cette année-là dans cer-
taines parties des îles a influé considérable-
ment sur les chiffres obtenus, qui, dès lors,
ne peuvent pas être regardés comme
donnant une indication sérieuse. On a bien
observé 1.800 kg. de graines à l'hectare
pour le Sea-lsland et le coton égyptien,
mais ce sont des chiffres obtenus sur des
parcelles de moins d'un arc, dont on ne
peut rien inférer en grande culture. Sur
un lot de 40 plants de Caravonica, on a
observé un rendement correspondant à
4.760 kg. à l'hectare. On a noté seulement,
d'une manière précise, que cette variété
donne le même rendement en Tibre que
les autres et obtient le même prix sur le
marché.
Ce qu'il est plus intéressant de constater,
c'est que le greffage des plants vigoureux
est non seulement possible, mais aussi
facile, et que les greffes prennent générale-
ment très bien. C'est ainsi que, sur un
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de 8 greffes sur 10, et que les tiges issues
de ces greffes sont parfaitement conve-
nables pour donner des boutures reprodui-
sant tous les caractères de vigueur de la
plante mère. On espère que, d'ici peu
d'années, il sera possible de cultiver le
Caravonica pour la production des boutures,
et que les vergers ainsi constitués pourront,
sans - difficulté, donner au commerce des
milliers de boutures pour la plantation
de champs nouveaux.
F. MAIN,
Ingénieur agronome.
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