Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1911 31 octobre 1911
Description : 1911/10/31 (A11,N124). 1911/10/31 (A11,N124).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838425
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 124-r OCT. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 303
On remarquera que, dans son décompte,
M. FAUCHÈRE fait entrer une certaine
somme en ligne de compte pour la fumure,
et que M. CAVLE n'en parle pas. Il est
certain que le manioc ne peut être cultivé
très longtemps sur le même sol, et que, si
l'on désire le faire, il faudra remédier à
l'épuisement qui en résulterait par des
apports d'engrais. Mais n'y aura-t-il pas
plutôt intérêt à pratiquer un assolement et
à retarder encore les applications d'engrais,
toujours si délicates en climat chaud? c'est
ce que l'avenir seul pourra nous apprendre.
Il n'y a pas encore à Madagascar de plan-
tations, sous le contrôle d'Européens,
assez anciennes pour qu'on puisse émettre
une opinion sur la question. Il est probable,
dans tous les cas, que le premier engrais
qu'on sera appelé à appliquer sera de
préférence le fumier de ferme, que pro-
duiront les animaux de trait qu'une cul-
ture un peu perfectionnée sera amenée
assez rapidement à em ployer.
Reste une question qui, pour n'être pas
culturale, est cependant d'une grande
importance pour l'avenir du manioc, c'est
celle du transport en Europe. Une des
deux grandes Compagnies qui desservent
Madagascar, nous a-t-on dit, se désintéres-
serait du transport du manioc. La chose
nous ayant paru surprenante, étant donné
que cette même Compagnie en transporte
de grandes quantités venant d'Extrême
Orient, nous avons tenu à nous renseigner.
En fait, il n'en est rien, et la Compagnie
en question ne demanderait qu'à recevoir
des quantités de plus en plus grandes de
ce produit; mais elle est tenue par le
manque de matériel, qui l'oblige à refuser
non seulement le manioc, mais aussi tout
ce qui dépasse la capacité de ses bateaux,
jusqu'au moment où le renouvellement de
certains contrats lui permettra de pro-
céder à une réorganisation de ses lignes
auquel sera affecté un matériel plus grand
ou plus rapide, dans tous les cas de
nature à donner mieux satisfaction aux
exportateurs. Ce n'est donc pas de ce côté
que pourront venir des obstacles au déve-
loppement de la culture du manioc, car
avant que la production se soit accrue
dans de très notables proportions, nous
sommes en droit d'espérer que la question
de transport sera résolue. LA RÉD.
Cette note était déjà imprimée lorsque
nous avons eu la bonne fortune de ren-
contrer au Congrès de l'Afrique Orientale
à la fois M. G. DE LA MOTTE SAINT-PIERRE
et M. CAVLE. Leur présence simultanée ne
pouvait que contribuer à l'éclaircissement
de la question, qui, du reste, a fait l'objet
d'une discussion dont nous parlons ailleurs.
Il résulte des renseignements que nous
avons recueillis auprès de ces praticiens,
que les chiffres de rendement et de prix
de revient donnés ci-dessus sont exacts,
mais à la côte, ce n'est pas six mois, mais
bien quatorze, qui sont nécessaires pour
obtenir une récolte. Quant à l'étendue
plantée en manioc aux environs de Nossi-
Bé, elle serait d'environ 1.500 hectares.
M. CAVLE nous a confirmé les rende-
ments élevés qu'il obtient, et l'absence
d'installations de séchage dans sa région.
Rendant compte d'autre part des travaux
du Congrès, nous ne dirons rien de plus
sur cette question, déjà considérablement
éclaircie; mentionnons seulement que
M. CAVLE a fait installer à Tananarive une
minoterie complète pour obtenir de la
farine de manioc de qualité supérieure,
dont les diverses qualités seront dirigées
vers les industries qui ont intérêt à em-
ployer, soit des farines fines pour la bis-
cuiterie ou les apprêts, soit xles qualités
moins travaillées pour l'engraissement des
animaux.
Il reste à espérer qu'avant que cette
culture ait pris une grande extension, les
moyens de transport par mer auront pu
se développer de façon à permettre l'éva-
cuation des produits sur la métropole.
Nous croyons que les planteurs appren-
dront avec plaisir la prochaine mise en
service sur cette ligne d'un affrété de
7.000 t., le Cambodge, à l'Est Asiatique
Français. LA RÉD.
On remarquera que, dans son décompte,
M. FAUCHÈRE fait entrer une certaine
somme en ligne de compte pour la fumure,
et que M. CAVLE n'en parle pas. Il est
certain que le manioc ne peut être cultivé
très longtemps sur le même sol, et que, si
l'on désire le faire, il faudra remédier à
l'épuisement qui en résulterait par des
apports d'engrais. Mais n'y aura-t-il pas
plutôt intérêt à pratiquer un assolement et
à retarder encore les applications d'engrais,
toujours si délicates en climat chaud? c'est
ce que l'avenir seul pourra nous apprendre.
Il n'y a pas encore à Madagascar de plan-
tations, sous le contrôle d'Européens,
assez anciennes pour qu'on puisse émettre
une opinion sur la question. Il est probable,
dans tous les cas, que le premier engrais
qu'on sera appelé à appliquer sera de
préférence le fumier de ferme, que pro-
duiront les animaux de trait qu'une cul-
ture un peu perfectionnée sera amenée
assez rapidement à em ployer.
Reste une question qui, pour n'être pas
culturale, est cependant d'une grande
importance pour l'avenir du manioc, c'est
celle du transport en Europe. Une des
deux grandes Compagnies qui desservent
Madagascar, nous a-t-on dit, se désintéres-
serait du transport du manioc. La chose
nous ayant paru surprenante, étant donné
que cette même Compagnie en transporte
de grandes quantités venant d'Extrême
Orient, nous avons tenu à nous renseigner.
En fait, il n'en est rien, et la Compagnie
en question ne demanderait qu'à recevoir
des quantités de plus en plus grandes de
ce produit; mais elle est tenue par le
manque de matériel, qui l'oblige à refuser
non seulement le manioc, mais aussi tout
ce qui dépasse la capacité de ses bateaux,
jusqu'au moment où le renouvellement de
certains contrats lui permettra de pro-
céder à une réorganisation de ses lignes
auquel sera affecté un matériel plus grand
ou plus rapide, dans tous les cas de
nature à donner mieux satisfaction aux
exportateurs. Ce n'est donc pas de ce côté
que pourront venir des obstacles au déve-
loppement de la culture du manioc, car
avant que la production se soit accrue
dans de très notables proportions, nous
sommes en droit d'espérer que la question
de transport sera résolue. LA RÉD.
Cette note était déjà imprimée lorsque
nous avons eu la bonne fortune de ren-
contrer au Congrès de l'Afrique Orientale
à la fois M. G. DE LA MOTTE SAINT-PIERRE
et M. CAVLE. Leur présence simultanée ne
pouvait que contribuer à l'éclaircissement
de la question, qui, du reste, a fait l'objet
d'une discussion dont nous parlons ailleurs.
Il résulte des renseignements que nous
avons recueillis auprès de ces praticiens,
que les chiffres de rendement et de prix
de revient donnés ci-dessus sont exacts,
mais à la côte, ce n'est pas six mois, mais
bien quatorze, qui sont nécessaires pour
obtenir une récolte. Quant à l'étendue
plantée en manioc aux environs de Nossi-
Bé, elle serait d'environ 1.500 hectares.
M. CAVLE nous a confirmé les rende-
ments élevés qu'il obtient, et l'absence
d'installations de séchage dans sa région.
Rendant compte d'autre part des travaux
du Congrès, nous ne dirons rien de plus
sur cette question, déjà considérablement
éclaircie; mentionnons seulement que
M. CAVLE a fait installer à Tananarive une
minoterie complète pour obtenir de la
farine de manioc de qualité supérieure,
dont les diverses qualités seront dirigées
vers les industries qui ont intérêt à em-
ployer, soit des farines fines pour la bis-
cuiterie ou les apprêts, soit xles qualités
moins travaillées pour l'engraissement des
animaux.
Il reste à espérer qu'avant que cette
culture ait pris une grande extension, les
moyens de transport par mer auront pu
se développer de façon à permettre l'éva-
cuation des produits sur la métropole.
Nous croyons que les planteurs appren-
dront avec plaisir la prochaine mise en
service sur cette ligne d'un affrété de
7.000 t., le Cambodge, à l'Est Asiatique
Français. LA RÉD.
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