Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1911 31 octobre 1911
Description : 1911/10/31 (A11,N124). 1911/10/31 (A11,N124).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838425
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
302 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 124 — OCT. 1911
qu'explique la fertilité du terrain composé
en cet endroit de terre légère sablonneuse
recouverte d'une couche d'humus de 15 à
20 centimètres. Du manioc vert au manioc
sec, il y a une perte de poids de 58 p. 100 ;
comme on néglige de ramasser les petits
tubercules, on se base pour 55 à 60 t. en
vert sur un chiffre minimum de 25 t. de
manioc sec à l'hectare. Ces 60 l. reviennent
.non arrachées à 90 fr. ; l'arrachage à la
tâche se paye 2 fr. 50; l'épluchage, 2 fr. 50;
le coupage, 2 fr. ; lè séchage et la manu-
tention, 1 fr. par t., ces prix s'entendant
pour le manioc vert. En résumé, en pre-
nant un hectare de rendement ordinaire,
on a un revient de 90 fr., plus l'arra-
chage, l'épluchage, le séchage de 60 t.
à 8 fr. = 480 + 90 = 570 fr. pour 25 t. de
manioc sec en rondelles mi-décortiqué
en magasin. De la ferme du Mangoro, l'em-
ballage, le transport, le déchet, les frais
de courtage, etc., étant de 82,80 c. a. f.
Marseille, on a 25 X 82,80 = 2.070 + 570
= 2.640 fr. pour 25 t. sèches, soit environ
106 fr. la t. rendue Marseille. Le cours
actuel étant de 166 fr. au minimum, on
retirerait actuellement un bénéfice de
60 fr. la t., soit pour un hectare 1.500 fr.
M. FAUCHÈRE parle d'un bénéfice de 225 fr.,
mais probablement à la côte où le manioc
est à maturité à s ix mois avec un ren-
dement moindre, tandis que dans la vallée
du Mangoro on compté une récolte en
dix-huit mois. En prenant cette base de
dix-huit mois, la côte fera dans cette
période trois récoltes, soit un bénéfice
de 225 X 3 = 695 fr. à l'hectare et l'on
obtiendra dans la même période dans la
vallée du Mangoro 1.500 fr. de bénéfice par
hectare. De plus, dans l'intérieur sur les
hauts plateaux et dans la région moyenne,
pas d'usines, pas d'appareils spéciaux pour
le séchage, la nature en faisant l'office,
d'où moins de capitaux immobilisés. Les
di vers planteurs cités plus haut ont d'ail-
leurs acheté, mesuré et pesé des champs de
manioc à maturité appartenant à des indi-
gènes, avant de faire ces plantations; si
cette culture n'est pas plus développée,
1
c'est que la question capitaux arrête beau- j
coup de colons qui n'ont pas le moyen j
d'immobiliser des fonds pendant dix-huit
mois en attendant la récolte, et le crédit agri- i
cole n'existant pas encore à Madagascar I
pour les aider, le pays n'ayant pas encore de !
banque coloniale avec le privilègede l'émis-
sion du papier-monnaie.
G. CAVLE.
Nous ne nous arrêterons pas sur ce qui
a trait à l'organisation de cultures impor-
tantes avec des modifications dans le
régime bancaire actuel, ce qui sort de
notre compétence et ne rentre pas dans le
cadre des études de ce journal, et nous ne
considérerons que les chiffres.
Le prix de revient du manioc sur la
plantation de M. CAVLE ressort donc à
25 fr. contre 35 qu'indique M. FAUCHÈRE.
Cette différence, s.i elle se vérifie, repré-
sente 1 fr. 20 par 100 kg., et l'on verra
qu'elle est considérable en consultant les
cours de ce produit en France, où la varia-
tion ne dépasse guère 3 fr. sur une période
de six à sept mois. La culture du manioc,
faite dans ces conditions, présente donc un
gros avenir, surtout si l'on arrive à
cultiver dans des régions permettant de se
dispenser du séchage artificiel, comme le
fait M. CAVLE.
Quant au rendement, question long-
temps trop controversée, il semble qu'on
s'accorde à peu près à reconnaître pour
Madagascar les mêmes chiffres dans toutes -
les régions de l'île, ce qui vient à l'appui
de la thèse que nous avons soutenue autre-
fois, à savoir que, si les chiffres de rende-
ment varient dans de si grandes propor-
tions suivant les autturs, cela dépend
principalement de la région envisagée,
tant par suite des différences de sol et de
climat que du nombre de pieds à l'hectare,
ce chiffre étant lié aux méthodes locales;
et nous voyons que, sur la côte Est et sur
la côte Nord-Ouest, les mêmes chiffres sont
admis comme raisonnables, en faisant
abstraction, bien entendu, des différences
qui peuvent résulter d'accidents climaté- N
riques locaux.
qu'explique la fertilité du terrain composé
en cet endroit de terre légère sablonneuse
recouverte d'une couche d'humus de 15 à
20 centimètres. Du manioc vert au manioc
sec, il y a une perte de poids de 58 p. 100 ;
comme on néglige de ramasser les petits
tubercules, on se base pour 55 à 60 t. en
vert sur un chiffre minimum de 25 t. de
manioc sec à l'hectare. Ces 60 l. reviennent
.non arrachées à 90 fr. ; l'arrachage à la
tâche se paye 2 fr. 50; l'épluchage, 2 fr. 50;
le coupage, 2 fr. ; lè séchage et la manu-
tention, 1 fr. par t., ces prix s'entendant
pour le manioc vert. En résumé, en pre-
nant un hectare de rendement ordinaire,
on a un revient de 90 fr., plus l'arra-
chage, l'épluchage, le séchage de 60 t.
à 8 fr. = 480 + 90 = 570 fr. pour 25 t. de
manioc sec en rondelles mi-décortiqué
en magasin. De la ferme du Mangoro, l'em-
ballage, le transport, le déchet, les frais
de courtage, etc., étant de 82,80 c. a. f.
Marseille, on a 25 X 82,80 = 2.070 + 570
= 2.640 fr. pour 25 t. sèches, soit environ
106 fr. la t. rendue Marseille. Le cours
actuel étant de 166 fr. au minimum, on
retirerait actuellement un bénéfice de
60 fr. la t., soit pour un hectare 1.500 fr.
M. FAUCHÈRE parle d'un bénéfice de 225 fr.,
mais probablement à la côte où le manioc
est à maturité à s ix mois avec un ren-
dement moindre, tandis que dans la vallée
du Mangoro on compté une récolte en
dix-huit mois. En prenant cette base de
dix-huit mois, la côte fera dans cette
période trois récoltes, soit un bénéfice
de 225 X 3 = 695 fr. à l'hectare et l'on
obtiendra dans la même période dans la
vallée du Mangoro 1.500 fr. de bénéfice par
hectare. De plus, dans l'intérieur sur les
hauts plateaux et dans la région moyenne,
pas d'usines, pas d'appareils spéciaux pour
le séchage, la nature en faisant l'office,
d'où moins de capitaux immobilisés. Les
di vers planteurs cités plus haut ont d'ail-
leurs acheté, mesuré et pesé des champs de
manioc à maturité appartenant à des indi-
gènes, avant de faire ces plantations; si
cette culture n'est pas plus développée,
1
c'est que la question capitaux arrête beau- j
coup de colons qui n'ont pas le moyen j
d'immobiliser des fonds pendant dix-huit
mois en attendant la récolte, et le crédit agri- i
cole n'existant pas encore à Madagascar I
pour les aider, le pays n'ayant pas encore de !
banque coloniale avec le privilègede l'émis-
sion du papier-monnaie.
G. CAVLE.
Nous ne nous arrêterons pas sur ce qui
a trait à l'organisation de cultures impor-
tantes avec des modifications dans le
régime bancaire actuel, ce qui sort de
notre compétence et ne rentre pas dans le
cadre des études de ce journal, et nous ne
considérerons que les chiffres.
Le prix de revient du manioc sur la
plantation de M. CAVLE ressort donc à
25 fr. contre 35 qu'indique M. FAUCHÈRE.
Cette différence, s.i elle se vérifie, repré-
sente 1 fr. 20 par 100 kg., et l'on verra
qu'elle est considérable en consultant les
cours de ce produit en France, où la varia-
tion ne dépasse guère 3 fr. sur une période
de six à sept mois. La culture du manioc,
faite dans ces conditions, présente donc un
gros avenir, surtout si l'on arrive à
cultiver dans des régions permettant de se
dispenser du séchage artificiel, comme le
fait M. CAVLE.
Quant au rendement, question long-
temps trop controversée, il semble qu'on
s'accorde à peu près à reconnaître pour
Madagascar les mêmes chiffres dans toutes -
les régions de l'île, ce qui vient à l'appui
de la thèse que nous avons soutenue autre-
fois, à savoir que, si les chiffres de rende-
ment varient dans de si grandes propor-
tions suivant les autturs, cela dépend
principalement de la région envisagée,
tant par suite des différences de sol et de
climat que du nombre de pieds à l'hectare,
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et nous voyons que, sur la côte Est et sur
la côte Nord-Ouest, les mêmes chiffres sont
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