Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1911 31 août 1911
Description : 1911/08/31 (A11,N122). 1911/08/31 (A11,N122).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383840b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
NI, 122 - AOUT 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 241
grandes, et c'est la deuxième variété qui
est la plus intéressante. Elle a donné :
ÉCHANTILLON ÉGUATJTILLON -
vert sec
Eau. 11,98 » »
Matières azotées 10,7o 12,21
- Matières grasses 1,52 1,73
Extractifs non azotés. 71,42 81,14
Cellulose. 3,29 3,74
Cendres -1,04 1.18
La proportion totale d'azote dans les
substances desséchées s'est élevée à 1,95.
Des analyses plus récentes faites en
Italie, par M. PASSERINI, ont donné 7,15 de
matières azotées, 2,71 de matières grasses,
26,74 d'extratifs non azotés et 10,95 de
cellulose, la proportion des cendres res-
tant à 1,44. Les différences que l'on peut
constater avec la première analyse, qui
peuvent tenir, soit aux méthodes em-
ployées, soit à la variété ou même l'espèce
considérée, ne sont cependant pas de
nature à modifier du tout au tout la valeur
nutritive des feuilles de bambou, dont la
valeur reste certaine.
Dans sa remarquable étude, le Dr MA-
NETTI attire surtout l'attention sur le Bam-
busa Mitis, ou mieux Phyllostachis Mitis,
qui est répandu dans toute l'Europe cen-
trale, et prospère dans le bassin Méditer-
ranéen. Il est évident que, pour les régions
chaudes, nous n'avons pas à envisager les-
mêmes considérations climatériques, et
que le choix devra être donné, soit à la
variété la plus robuste suivapt la région
considérée, soit à la variété produisant le
plus de feuilles, question qui a certaine-
ment été un peu délaissée dans les études
que l'on a pu faire du bambou, toujours
envisagé à d'autres points de vue. Il est
également probable qu'on aura avantage à
donner la préférence à des variétés touf-
fues, ne montant pas, pour permettre la
récolte facile du feuillage. Notons toute-
fois que le Phyllostachis mitis ayant des
bourgeons très tendres, ce qui lui a valu
quelquefois le nom de P. edu/is, il pourra
peut-être faire l'objet de recherches spé-
ciales quant aux qualités nutritives de ses
feuilles et de ses jeunes pousses.
Un autre point emportant qui a été
étudié est la valeur relative de la feuille
fraîche, cueillie sur l'arbre, et de la feuille
sèche, recueillie au pied des touffes, après
chute spontanée.-Des analyses faites soit
sur des échantillons simplement séchés
vingt-quatre heures à l'air, flétris, peut-on
dire, soit sur des échantillons desséchés à
100° ont donné des résultats comparables,
les feuilles fraîches étant dans tous les cas
beaucoup plus riches en matières nutri-
tives. Voici les chiffres obtenus avec les
échantillons frais, séchés vingt-quatre
heures à l'air, puis réduits en poudre : �-
FEUILLES TOMBÉES FEUILLES CUEILLIES
Eau 11,50 11,26
Matières organiques. 72.3J 74,84
Substances azotées
totales. 10,18 4,81
Cellulose. 22,90 27,50
Gr.aisses 3,22 3,30
Extractifs non azotés. 36,00 39,23
Cendres. 16,20 13,90
Azote protéique. 1 1,50 -1) »
Les différences constatées ne peuvent
d'ailleurs surprendre, car -elles sont la
résultante du processus de la végétation et
il était prévu que les feuilles fraîches se
montreraient plus riches en substances
nutritives que les feuilles sèches. Dans le
même ordre d'idées, les essais- faits sur la
teneur en azote des feuilles aux diverses
époques de la végétation ont révélé une
diminution constante depuis mai jusqu'à
octobre, la proportion de substance azotée
passant, dans ce laps de temps, de 25,8 à
6,6, diminution constatée sur diverses
espèces analysées.
Le coefficient de digestibilité des organes
végétatifs aériens diminuant au fur et à
mesure que la végétation se poursuit, on
conclut que, pour l'alimentation, les feuilles
devront être récoltées assez jeunes; car
elles seront, à ce moment, à la fois plus
nutritives et plus digestives, Récoltées
dans ces conditions, les feuilles de bambou
constitueront un bon aliment, soit seules,
soit en mélange avec d'autres matières,
tourteaux, résidus alimentaires divers, etc.
*
* *
Si les feuilles sèches de bambou ne cons-
tituent pas un aliment très nutritif, il n'est
grandes, et c'est la deuxième variété qui
est la plus intéressante. Elle a donné :
ÉCHANTILLON ÉGUATJTILLON -
vert sec
Eau. 11,98 » »
Matières azotées 10,7o 12,21
- Matières grasses 1,52 1,73
Extractifs non azotés. 71,42 81,14
Cellulose. 3,29 3,74
Cendres -1,04 1.18
La proportion totale d'azote dans les
substances desséchées s'est élevée à 1,95.
Des analyses plus récentes faites en
Italie, par M. PASSERINI, ont donné 7,15 de
matières azotées, 2,71 de matières grasses,
26,74 d'extratifs non azotés et 10,95 de
cellulose, la proportion des cendres res-
tant à 1,44. Les différences que l'on peut
constater avec la première analyse, qui
peuvent tenir, soit aux méthodes em-
ployées, soit à la variété ou même l'espèce
considérée, ne sont cependant pas de
nature à modifier du tout au tout la valeur
nutritive des feuilles de bambou, dont la
valeur reste certaine.
Dans sa remarquable étude, le Dr MA-
NETTI attire surtout l'attention sur le Bam-
busa Mitis, ou mieux Phyllostachis Mitis,
qui est répandu dans toute l'Europe cen-
trale, et prospère dans le bassin Méditer-
ranéen. Il est évident que, pour les régions
chaudes, nous n'avons pas à envisager les-
mêmes considérations climatériques, et
que le choix devra être donné, soit à la
variété la plus robuste suivapt la région
considérée, soit à la variété produisant le
plus de feuilles, question qui a certaine-
ment été un peu délaissée dans les études
que l'on a pu faire du bambou, toujours
envisagé à d'autres points de vue. Il est
également probable qu'on aura avantage à
donner la préférence à des variétés touf-
fues, ne montant pas, pour permettre la
récolte facile du feuillage. Notons toute-
fois que le Phyllostachis mitis ayant des
bourgeons très tendres, ce qui lui a valu
quelquefois le nom de P. edu/is, il pourra
peut-être faire l'objet de recherches spé-
ciales quant aux qualités nutritives de ses
feuilles et de ses jeunes pousses.
Un autre point emportant qui a été
étudié est la valeur relative de la feuille
fraîche, cueillie sur l'arbre, et de la feuille
sèche, recueillie au pied des touffes, après
chute spontanée.-Des analyses faites soit
sur des échantillons simplement séchés
vingt-quatre heures à l'air, flétris, peut-on
dire, soit sur des échantillons desséchés à
100° ont donné des résultats comparables,
les feuilles fraîches étant dans tous les cas
beaucoup plus riches en matières nutri-
tives. Voici les chiffres obtenus avec les
échantillons frais, séchés vingt-quatre
heures à l'air, puis réduits en poudre : �-
FEUILLES TOMBÉES FEUILLES CUEILLIES
Eau 11,50 11,26
Matières organiques. 72.3J 74,84
Substances azotées
totales. 10,18 4,81
Cellulose. 22,90 27,50
Gr.aisses 3,22 3,30
Extractifs non azotés. 36,00 39,23
Cendres. 16,20 13,90
Azote protéique. 1 1,50 -1) »
Les différences constatées ne peuvent
d'ailleurs surprendre, car -elles sont la
résultante du processus de la végétation et
il était prévu que les feuilles fraîches se
montreraient plus riches en substances
nutritives que les feuilles sèches. Dans le
même ordre d'idées, les essais- faits sur la
teneur en azote des feuilles aux diverses
époques de la végétation ont révélé une
diminution constante depuis mai jusqu'à
octobre, la proportion de substance azotée
passant, dans ce laps de temps, de 25,8 à
6,6, diminution constatée sur diverses
espèces analysées.
Le coefficient de digestibilité des organes
végétatifs aériens diminuant au fur et à
mesure que la végétation se poursuit, on
conclut que, pour l'alimentation, les feuilles
devront être récoltées assez jeunes; car
elles seront, à ce moment, à la fois plus
nutritives et plus digestives, Récoltées
dans ces conditions, les feuilles de bambou
constitueront un bon aliment, soit seules,
soit en mélange avec d'autres matières,
tourteaux, résidus alimentaires divers, etc.
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Si les feuilles sèches de bambou ne cons-
tituent pas un aliment très nutritif, il n'est
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