Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1911 30 juin 1911
Description : 1911/06/30 (A11,N120). 1911/06/30 (A11,N120).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838388
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N,, 120 - JUIN 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 191
L'importation de cette fibre en Europe
est certainement plus grande que nous ne
le supposions, mais nous croyons son em-
ploi limité. En effet, nous nous souvenons
avoir eu entre les mains, pour des essais
de défibration, des tiges fraîches de Calo-
tropis, Procera et Gigantea, et nous avons
constaté que la grande difficulté de travail
résidait dans la longueur des fibres qui
sont interrompues à chaque entre-nœuds,
et ne dépassent guère-, de ce fait, une ving-
taine de centimètres. Lorsqu'on arrive à
obtenir des fibres longues, ayant la valeur
de deux ou trois entre-nœuds, on constate
toujours un affaiblissement de la résistance
de la fibre à l'endroit des nœuds, ce qui est
logique. Étant donnée la ressemblant de
la fibre de Calotropis avec celle du Kapok,
ne serait-il pas plus avantageux de cher-
cher des débouchés de ce côté? Il ne faut
pas perdre de vue, en effet, que le - Cala-
tropis pousse à l'état sauvage dans beau-
coup de régions arides, où il serait difficile
de songer à une autre récolte. C'est ainsi
que les côtes de Mauritanie sont couvertes
de peuplements de Calotropis, dont la fibre
est un peu employée, par les indigènes, et
dont les fragments de liges, en raison de
leur légèreté, sont employés pour servir de
flotteurs aux filets de pêche. Il peut y avoir
pour ce pays un produit intéressant à
exploiter, et qui nous a été récemment
demandé sous le nom de « Fafton ».
Il ne semble pas qu'il y ait une diffé-
rence bien marquée entre les deux espèces -
C. Gigantea et C. Procera; les deux espèces
ont d'ailleurs le même habitat. Il n'y aura
probablement lieu de les différencier que
le jour où on songera à la culture, ce qu'on
ne pourra faire que si les débouchés se pré-
cisent; jusque-là, les peuplements sau-
vages doivent être amplement suffisants
pour répondre à la demande, dût-elle
croître encore un certain temps. Il y aura
lieu, à ce moment, de tenir compte de la
faible teneur des tiges en fibre, 1 1/2 ° 0 à
peu près, ce qui promet un bien faible ren-
dement à l'hectare, quel que puisse être le
poids des tiges récoltées. Le Calotropis
nous semble devoir rester encore long-
temps un produit de cueillette, mais dont
une étude approfondie ne serait pas dé-
placée si l'on en croit les divers auteurs qui
donnent la plante comme produisant non
seulement une fibre utilisable, mais aussi
un vernis et une sève fermentescible, dont
on extrairait une liqueur.
Aux Indes, le nom de « Mudar » a été
légèrement altéré, et il est parfois question
de la fibre de Calotropis sous le nom de
« soie Madar ». F. M.
,
Les plantes à caoutchouc de Madagascar.
JUMELLE (H.) et PERRIER DE LA BATHIE (H.) : Les
plantes à caoutchouc de l'ouest et du sud-ouest
de Madagascar. — Br. 17 X 25 de 19 p. Challa-
mel, éditeur. Paris 1911..
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE.
Continuant leurs études sur la Flore
malgache, MM. JUMELLE et DE LA BATHIE
nous emmènent dans ce mémoire vers des
régions plus méridionales que d'ordinaire
et qui vont jusqu'au cap Sainte-Marie. Nos
lecteurs ont déjà été renseignés sur ces
régions du sud par M. H. POISSON et con-
naissent les travaux de MM. COSTANTIN,
GALLAUD et H. PorssoN. Comme remarque
générale, il est mis en évidence dans le
présent mémoire que les plantes à caout-
chouc de ces régions sont sensiblement les
mêmes que plus. au nord, ce qui donne
beaucoup d'homogénéité à la flore caout-
choutifère pour toute la côte ouest. Les
plantes à caoutchouc dont il est ici parlé
sont des Landolphia : L. Perrieri, L. sphse-
l'okarpa et L. de VIsalo, ce dernier ( Vahea-
balo), constituerait une espèce nouvelle
dont les auteurs ne donnent ni la diagnose,
ni le nom scientifique, leurs échantillons
étant trop incomplets. Les indigènes Bara
en pilonnent les écorces des tiges et des
racines pour extraire le caoutchouc. Les-
auteurs décrivent également le Masca-
f hasia de llsalo, peut-être nouveau, à
côté du M. Lisianthiflora (Guidronosy des
Ba 'a), dont malheureusement on n'exploite
L'importation de cette fibre en Europe
est certainement plus grande que nous ne
le supposions, mais nous croyons son em-
ploi limité. En effet, nous nous souvenons
avoir eu entre les mains, pour des essais
de défibration, des tiges fraîches de Calo-
tropis, Procera et Gigantea, et nous avons
constaté que la grande difficulté de travail
résidait dans la longueur des fibres qui
sont interrompues à chaque entre-nœuds,
et ne dépassent guère-, de ce fait, une ving-
taine de centimètres. Lorsqu'on arrive à
obtenir des fibres longues, ayant la valeur
de deux ou trois entre-nœuds, on constate
toujours un affaiblissement de la résistance
de la fibre à l'endroit des nœuds, ce qui est
logique. Étant donnée la ressemblant de
la fibre de Calotropis avec celle du Kapok,
ne serait-il pas plus avantageux de cher-
cher des débouchés de ce côté? Il ne faut
pas perdre de vue, en effet, que le - Cala-
tropis pousse à l'état sauvage dans beau-
coup de régions arides, où il serait difficile
de songer à une autre récolte. C'est ainsi
que les côtes de Mauritanie sont couvertes
de peuplements de Calotropis, dont la fibre
est un peu employée, par les indigènes, et
dont les fragments de liges, en raison de
leur légèreté, sont employés pour servir de
flotteurs aux filets de pêche. Il peut y avoir
pour ce pays un produit intéressant à
exploiter, et qui nous a été récemment
demandé sous le nom de « Fafton ».
Il ne semble pas qu'il y ait une diffé-
rence bien marquée entre les deux espèces -
C. Gigantea et C. Procera; les deux espèces
ont d'ailleurs le même habitat. Il n'y aura
probablement lieu de les différencier que
le jour où on songera à la culture, ce qu'on
ne pourra faire que si les débouchés se pré-
cisent; jusque-là, les peuplements sau-
vages doivent être amplement suffisants
pour répondre à la demande, dût-elle
croître encore un certain temps. Il y aura
lieu, à ce moment, de tenir compte de la
faible teneur des tiges en fibre, 1 1/2 ° 0 à
peu près, ce qui promet un bien faible ren-
dement à l'hectare, quel que puisse être le
poids des tiges récoltées. Le Calotropis
nous semble devoir rester encore long-
temps un produit de cueillette, mais dont
une étude approfondie ne serait pas dé-
placée si l'on en croit les divers auteurs qui
donnent la plante comme produisant non
seulement une fibre utilisable, mais aussi
un vernis et une sève fermentescible, dont
on extrairait une liqueur.
Aux Indes, le nom de « Mudar » a été
légèrement altéré, et il est parfois question
de la fibre de Calotropis sous le nom de
« soie Madar ». F. M.
,
Les plantes à caoutchouc de Madagascar.
JUMELLE (H.) et PERRIER DE LA BATHIE (H.) : Les
plantes à caoutchouc de l'ouest et du sud-ouest
de Madagascar. — Br. 17 X 25 de 19 p. Challa-
mel, éditeur. Paris 1911..
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE.
Continuant leurs études sur la Flore
malgache, MM. JUMELLE et DE LA BATHIE
nous emmènent dans ce mémoire vers des
régions plus méridionales que d'ordinaire
et qui vont jusqu'au cap Sainte-Marie. Nos
lecteurs ont déjà été renseignés sur ces
régions du sud par M. H. POISSON et con-
naissent les travaux de MM. COSTANTIN,
GALLAUD et H. PorssoN. Comme remarque
générale, il est mis en évidence dans le
présent mémoire que les plantes à caout-
chouc de ces régions sont sensiblement les
mêmes que plus. au nord, ce qui donne
beaucoup d'homogénéité à la flore caout-
choutifère pour toute la côte ouest. Les
plantes à caoutchouc dont il est ici parlé
sont des Landolphia : L. Perrieri, L. sphse-
l'okarpa et L. de VIsalo, ce dernier ( Vahea-
balo), constituerait une espèce nouvelle
dont les auteurs ne donnent ni la diagnose,
ni le nom scientifique, leurs échantillons
étant trop incomplets. Les indigènes Bara
en pilonnent les écorces des tiges et des
racines pour extraire le caoutchouc. Les-
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