Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1911 31 mars 1911
Description : 1911/03/31 (A11,N117). 1911/03/31 (A11,N117).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838351
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
NO-117 - MARS 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 81
ainsi augmentée de presque Je double, et
si la vitesse est réduite en proportion,
cela n'a qu'une importance relative, étant
donné qu'il ne s'agit plus alors d'un tra-
vail courant, mais d'une - amélioration fon-
cière. Du reste, ce travail intéresse moins
les exploitations coloniales, qui verront
dans l'emploi de ce tracteur-treuil plutôt la
largeur du travail superficiel effectué que
sa très grande profondeur.
Il est enfin à noter que le réservoir de
combustible est établi de façon à ce que
sa capacité soit supériEWre-à la consom-
mation d'une journée, ce qui évite des
ravitaillements et les transports de com-
bustible.
La possibilité d'employer le tracteur-
treuil à la fois comme moteur fixe, comme
tracteur sur route et pour les travaux des
champs en fait une machine particulière-
ment propre à se généraliser dans nos
exploitations tropicales, et nous sommes
heureux d'avoir pu mettre sous les yeux-
de nos lecteurs les chiffres précis des essais
d'Avrigny, recueillis par M. Ringelmann.
F. M.
l,
Un ennemi du « Ceara » dans l'Afrique
Orientale allemande.
Au cours des tournées qu'il effectue dans
FEst-Africain allemand, le Dr H. MORSTATT
a eu l'occasion de rencontrer un nouvel
ennemi du Manihot Glaziowii, qui, comme
- on le sait, est la principale essence caout-
choutifère de culture dans la colonie alle-
mande, et il a décrit dans « der Pflan-
zer » (1) les ravages qu'il occasionne. Ces
ennemis sont les larves d'un diptère dont on
ignore encore le nom, car on ne sait su
quelle espèce adulte les rapporter. Les
mœurs mêmes de ces vers ne sont pas par-
faitement connues. Il semble que la mou-
che dépose ses œufs sur le tissu cicatriciel
des incisions de saignée. Dès leur éclosion
les larves pénètrent dans l'écorce par cette
région moins bien défendue, y creusent
leurs galeries, lésant les laticifères, arrivant
jusqu'au cambium qu'elles détruisent.
D'après ce que nous venons de dire, le
préjudice causé aux arbres à caoutchouc
se conçoit aisément. Dès que les laticifères
sont lésés, ils laissent écouler le latex qui,
suivant son degré de fluidité, ou bien coa-
gule sur la plaie en demi-boule, ou bien
-coule en longs filaments le long du tronc,
s'accumulant parfois au contact du sol.
Quand le cambium est détruit, l'écorce
(1) (1 Der Pilanzer », avril 1910.
tombe -aux places atteintes et l'on voit des
plaies circulaires- de bois nu, entourées
d'une prolifération corticale, de couleur
foncée, large de 2 cm., qui est un anneau
de cicatrisation. Le dommage provient donc
d'abord de l'écoulement du caoutchouc qui,
coagulé, durcit vite etforme des « scraps »
inutilisables; de la perte de tissu mortifié/
qui affaiblit la plante ; enfin de la forma-
tion des anneaux cicatriciels qui gênent
les opérations des saignées suivantes, car
on trouve jusqu'à 100 de ces plaies sur un
même arbre.
Le D1' MoRSTATT a pu faire quelques au-
tres remarques curieuses. Les arbres âgés
sont seuls attaqués, ce qui accentue le
dommage par perte de caoutchouc. Il sem-
ble que l'insecte choisisse électivement
parmi ces arbres ceux qui ont un grand
rendement et une écorce épaisse. Enfin
presque tous les Manihot en bordure des
carrés, le long des allées, sont attaqués,
alors qu'à l'intérieur du carré très peu
sont atteints.
Il est à souhaiter que les études qui se
poursuivent permettent de trouver un
remède contre cet insecte, qui, quoique
agissant différemment, pourrait peut-être
devenir aussi redoutable que les termites
pour les planteurs de caoutchouc.
V. CAYLA.
Ingénieur Agronome.
ainsi augmentée de presque Je double, et
si la vitesse est réduite en proportion,
cela n'a qu'une importance relative, étant
donné qu'il ne s'agit plus alors d'un tra-
vail courant, mais d'une - amélioration fon-
cière. Du reste, ce travail intéresse moins
les exploitations coloniales, qui verront
dans l'emploi de ce tracteur-treuil plutôt la
largeur du travail superficiel effectué que
sa très grande profondeur.
Il est enfin à noter que le réservoir de
combustible est établi de façon à ce que
sa capacité soit supériEWre-à la consom-
mation d'une journée, ce qui évite des
ravitaillements et les transports de com-
bustible.
La possibilité d'employer le tracteur-
treuil à la fois comme moteur fixe, comme
tracteur sur route et pour les travaux des
champs en fait une machine particulière-
ment propre à se généraliser dans nos
exploitations tropicales, et nous sommes
heureux d'avoir pu mettre sous les yeux-
de nos lecteurs les chiffres précis des essais
d'Avrigny, recueillis par M. Ringelmann.
F. M.
l,
Un ennemi du « Ceara » dans l'Afrique
Orientale allemande.
Au cours des tournées qu'il effectue dans
FEst-Africain allemand, le Dr H. MORSTATT
a eu l'occasion de rencontrer un nouvel
ennemi du Manihot Glaziowii, qui, comme
- on le sait, est la principale essence caout-
choutifère de culture dans la colonie alle-
mande, et il a décrit dans « der Pflan-
zer » (1) les ravages qu'il occasionne. Ces
ennemis sont les larves d'un diptère dont on
ignore encore le nom, car on ne sait su
quelle espèce adulte les rapporter. Les
mœurs mêmes de ces vers ne sont pas par-
faitement connues. Il semble que la mou-
che dépose ses œufs sur le tissu cicatriciel
des incisions de saignée. Dès leur éclosion
les larves pénètrent dans l'écorce par cette
région moins bien défendue, y creusent
leurs galeries, lésant les laticifères, arrivant
jusqu'au cambium qu'elles détruisent.
D'après ce que nous venons de dire, le
préjudice causé aux arbres à caoutchouc
se conçoit aisément. Dès que les laticifères
sont lésés, ils laissent écouler le latex qui,
suivant son degré de fluidité, ou bien coa-
gule sur la plaie en demi-boule, ou bien
-coule en longs filaments le long du tronc,
s'accumulant parfois au contact du sol.
Quand le cambium est détruit, l'écorce
(1) (1 Der Pilanzer », avril 1910.
tombe -aux places atteintes et l'on voit des
plaies circulaires- de bois nu, entourées
d'une prolifération corticale, de couleur
foncée, large de 2 cm., qui est un anneau
de cicatrisation. Le dommage provient donc
d'abord de l'écoulement du caoutchouc qui,
coagulé, durcit vite etforme des « scraps »
inutilisables; de la perte de tissu mortifié/
qui affaiblit la plante ; enfin de la forma-
tion des anneaux cicatriciels qui gênent
les opérations des saignées suivantes, car
on trouve jusqu'à 100 de ces plaies sur un
même arbre.
Le D1' MoRSTATT a pu faire quelques au-
tres remarques curieuses. Les arbres âgés
sont seuls attaqués, ce qui accentue le
dommage par perte de caoutchouc. Il sem-
ble que l'insecte choisisse électivement
parmi ces arbres ceux qui ont un grand
rendement et une écorce épaisse. Enfin
presque tous les Manihot en bordure des
carrés, le long des allées, sont attaqués,
alors qu'à l'intérieur du carré très peu
sont atteints.
Il est à souhaiter que les études qui se
poursuivent permettent de trouver un
remède contre cet insecte, qui, quoique
agissant différemment, pourrait peut-être
devenir aussi redoutable que les termites
pour les planteurs de caoutchouc.
V. CAYLA.
Ingénieur Agronome.
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