Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1911 31 mars 1911
Description : 1911/03/31 (A11,N117). 1911/03/31 (A11,N117).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838351
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 117 —IMARS 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 77
Nombre d'arbres que peut traiter en une heure
un ouvrier.
HÉVÉAS
âgés de 5 ans âgés de 10 ans
Arêtes de poisson. 75 50
Demi-arêtes 1/4 de cire. 100 80
Demi-arêtes 1/5 de circ.
avec priker de BRU-
ES. 100 80
Ponctions sur rigoles
hélicoïdales. 125 100
Récolte du latex 250 250
Sur quelques effets particuliers dus à la
longueur des incisions. — Les incisions
développées fournissent une proportion
élevée de « scraps ».
D'autre part, signalons un :rait curieux,
dû peut-être aux différences de longueur
des incisions : plus ces incisions sont
étendues, plus rapide est la coagulation du
latex dans les godets.
Chacun sait, en effet, que les Serin-
gueiros de l'Amazone ne font que des inci-
sions réduites aux Hévéas, et qu'ils con-
servent sans peine le latex à l'état liquide
jusque dans l'après-midi, sans avoir cepen-
dant besoin de rien lui ajouter. A Suoi-
Giao, avec notre traitement par ponctions
sur rigoles hélicoïdales, il en est de même.
Et cependant, dans les plantations de la
Péninsule malaise de Java et de Ceylan, on
-est obligé de mettre d'assez fortes quan-
tités d'eau dans les godets pour diluer le
latex aussitôt sa sortie de l'arbre et retarder
ainsi sa coagulation.
Je crois pouvoir expliquer ainsi ces faits :
les cellules de l'écorce contiennent des
substances qui, mélangées au latex, amè-
nent sa coagulation. Ces cellules étant,
lors des saignées, forcément sectionnées
par un instrument tranchant, leur con-
tenu se mélange inévitablement au latex.
Il s'ensuit que plus les incisions sont
longues, plus il y a de cellules sectionnées,
plus il y a de suc cellulaire mélangé au
latex et plus rapide est la coagulation.
Sur quelques effets particuliers dus à la
fréquence des traitements. — Lorsque les
Hévéas sont régulièrement exploités, j'ai
constaté une diminution dans le titre du
latex en caoutchouc, et, de plus, chacun
sait que les rendements en latex augmen-
tent d'abord, passent par un maximum et
s'y maintiennent si les saignées ne sont
pas trop intensives. Mais si l'on abandonne
alors les arbres à eux-mêmes pendant un
certain temps sans être traités, on constate,
à la reprise, une baisse dans les rende-
ments et une augmentation du titre du
latex en caoutchouc.
i On a dit qu'il s'agissait là d'un phéno-
mène d'accoutumance à la saignée. Mais,
pour mon compte, je pense que les faits
constatés ont une autre raison.
! On remarque, en effet, qu'à toute dimi-
nution dans l'exsudation du latex corres-
pond une plus grande rapidité dans la
coagulation. Or, c'est cette coagulation qui
arrête l'écoulement du latex, lorsque,
comme je l'ai montré (l), la force adhésive
du caouchouc sur la plaie fait équilibre à
la tension intérieure des laticifères.
* Que l'on vienne à retirer., en effet, le
caoutchouc sur les plaies dès que la sai-
gnée s'est arrêtée, ou que l'on ravive les
blessures, et on assistera immédiatement
à une nouvelle exsudation du latex.
Deux causes peuvent donc hâter la rapi-
dité de coagulation du latex.
1° Plus le latex est riche en caouchouc,
plus rapide est sa coagulation.
20 A côté des laticifères, certaines sub-
stances coagulatrices peuvent être secrétées
dans des organes spéciaux. Lorsque les
arbres sont journellement exploités, ces
substances sont régulièrement lessivées, et
leur proportion diminue dans le latex;
d'où coagulation moins rapide.
; Ce n'est là, je le sais, qu'une hypothèse,
mais qui s'accorde assez bien avec les faits
d'expérience.
En tout cas, retenons de ces faits l'ensei-
gnement suivant : c'est qu'il ne faut pas
trop espacer les saignées d'Hévéa, à moins
d'y être obligé pour une cause indépen-
dante de la volonté.
G. VERNET,
Ingénieur Agricole,
Chimiste de l'Institut Pasteur de Nha-Trang,
Chargé de Mission.
(1) « Le caoutchouc et la gutta », loc. cit.
Nombre d'arbres que peut traiter en une heure
un ouvrier.
HÉVÉAS
âgés de 5 ans âgés de 10 ans
Arêtes de poisson. 75 50
Demi-arêtes 1/4 de cire. 100 80
Demi-arêtes 1/5 de circ.
avec priker de BRU-
ES. 100 80
Ponctions sur rigoles
hélicoïdales. 125 100
Récolte du latex 250 250
Sur quelques effets particuliers dus à la
longueur des incisions. — Les incisions
développées fournissent une proportion
élevée de « scraps ».
D'autre part, signalons un :rait curieux,
dû peut-être aux différences de longueur
des incisions : plus ces incisions sont
étendues, plus rapide est la coagulation du
latex dans les godets.
Chacun sait, en effet, que les Serin-
gueiros de l'Amazone ne font que des inci-
sions réduites aux Hévéas, et qu'ils con-
servent sans peine le latex à l'état liquide
jusque dans l'après-midi, sans avoir cepen-
dant besoin de rien lui ajouter. A Suoi-
Giao, avec notre traitement par ponctions
sur rigoles hélicoïdales, il en est de même.
Et cependant, dans les plantations de la
Péninsule malaise de Java et de Ceylan, on
-est obligé de mettre d'assez fortes quan-
tités d'eau dans les godets pour diluer le
latex aussitôt sa sortie de l'arbre et retarder
ainsi sa coagulation.
Je crois pouvoir expliquer ainsi ces faits :
les cellules de l'écorce contiennent des
substances qui, mélangées au latex, amè-
nent sa coagulation. Ces cellules étant,
lors des saignées, forcément sectionnées
par un instrument tranchant, leur con-
tenu se mélange inévitablement au latex.
Il s'ensuit que plus les incisions sont
longues, plus il y a de cellules sectionnées,
plus il y a de suc cellulaire mélangé au
latex et plus rapide est la coagulation.
Sur quelques effets particuliers dus à la
fréquence des traitements. — Lorsque les
Hévéas sont régulièrement exploités, j'ai
constaté une diminution dans le titre du
latex en caoutchouc, et, de plus, chacun
sait que les rendements en latex augmen-
tent d'abord, passent par un maximum et
s'y maintiennent si les saignées ne sont
pas trop intensives. Mais si l'on abandonne
alors les arbres à eux-mêmes pendant un
certain temps sans être traités, on constate,
à la reprise, une baisse dans les rende-
ments et une augmentation du titre du
latex en caoutchouc.
i On a dit qu'il s'agissait là d'un phéno-
mène d'accoutumance à la saignée. Mais,
pour mon compte, je pense que les faits
constatés ont une autre raison.
! On remarque, en effet, qu'à toute dimi-
nution dans l'exsudation du latex corres-
pond une plus grande rapidité dans la
coagulation. Or, c'est cette coagulation qui
arrête l'écoulement du latex, lorsque,
comme je l'ai montré (l), la force adhésive
du caouchouc sur la plaie fait équilibre à
la tension intérieure des laticifères.
* Que l'on vienne à retirer., en effet, le
caoutchouc sur les plaies dès que la sai-
gnée s'est arrêtée, ou que l'on ravive les
blessures, et on assistera immédiatement
à une nouvelle exsudation du latex.
Deux causes peuvent donc hâter la rapi-
dité de coagulation du latex.
1° Plus le latex est riche en caouchouc,
plus rapide est sa coagulation.
20 A côté des laticifères, certaines sub-
stances coagulatrices peuvent être secrétées
dans des organes spéciaux. Lorsque les
arbres sont journellement exploités, ces
substances sont régulièrement lessivées, et
leur proportion diminue dans le latex;
d'où coagulation moins rapide.
; Ce n'est là, je le sais, qu'une hypothèse,
mais qui s'accorde assez bien avec les faits
d'expérience.
En tout cas, retenons de ces faits l'ensei-
gnement suivant : c'est qu'il ne faut pas
trop espacer les saignées d'Hévéa, à moins
d'y être obligé pour une cause indépen-
dante de la volonté.
G. VERNET,
Ingénieur Agricole,
Chimiste de l'Institut Pasteur de Nha-Trang,
Chargé de Mission.
(1) « Le caoutchouc et la gutta », loc. cit.
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