Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1911 28 février 1911
Description : 1911/02/28 (A11,N116). 1911/02/28 (A11,N116).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383834m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
38 - JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 110 — FÉV. 1911
puisque nous avons obtenu sur 3 liect. un
rendement de plus de 500 kg. à l'hectare,
d'un beau coton fibre genre Egypte. Ce
résullat est doublement intéressant, en
présence de la dégénérescence de quantité
et dé qualité qui se produit' en Égypte;
Ainsi que notre premier plan l'avait
prévu, la seconde année 1910-1911, nous
nous sommes efforcés de doubler notre
premier essai de Richard-Toll en mettant
20 hect. en culture, alors que nous pré-
parions un nouveau centre à Podor en y
-mettant en culture une dizaine d'hectares.
C'est ce qui se fait, et les nouvelles que
nous recevons des travaux en cours nous
donnent bon espoir. Aussi nous prépa-
rons-nous, si nos ressources nous le per-
mettent, à pousser plus loin nos essais en
1911-1912 et nous visons Saldé et Kayes
D'étapes en étapes, nous espérons ainsi
aborder le Niger.
Outre les questions concernant la culture
proprement dite et l'installation de centres
d'égrenage qui en découle, nous avons
donc à nous préoccuper avant d'étendre
notre action :
- 1° De développer notre personnel de pre-
mier rang composé d'un nombre restreint
d'Européens;
2° De doubler -ce personnel supérieur
d'un personnel de second rang susceptible
de le seconder, voire même de le rempla-
cer pendant les périodes de congé ou-de ma-
ladie ;
3° De former tout un personnel de troi-
sième rang, employés, mécaniciens, agri-
culteurs. Parmi ces derniers, nous pren-
drons des indigènes toutes les fois que nous
en trouverons d'intelligents, susceptibles de
s'assimiler les méthodes de culture et d'ex-
ploitation perfectionnées ; -
4° De trouver la meilleure méthode à
adopter pour attirer la main-d'œuvre indi-
gène dans la proportion que nécessitera le
développement de la culture, ce qui est
encore une œuvre de longue haleine;
50 De pourvoir enfin au logement de tout
ce personnel.
Il suffit, je pense, d'envisager ce plan
pour être de suite pénétré de l'idée que ce
sont toutes choses qu'il serait téméraire et
même dangereux de vouloir précipiter.
Nous ne devons avancer que dans la me-
sure où les éléments que nous aurons
constitués nous permettront de le faire
avec le plus de chances de succès.
Si, comme j'ai lieu de l'espérer, les essais
d'irrigation de cette année confirment ceux
de l'an dernier, il y aura lieu d'aller fran-
chement de l'avant, si toutefois nous pou-
vons nous procurer la main-d'œuvre néces-
saire, car nous ne nous dissimulons pas
que cette question est la plus difficile à
résoudre à Richard-Toll, où les cultures
ont déjà une certaine étendue. Pour réus-
sir, il nous faut un personnel compétent et
acclimaté, depuis le travailleur des champs
jusqu'au directeur des travaux.
Tout en procédant avec prudence, nous
irons néanmoins plus ou moins vite, sui-
vant que les ressources dont nous dispose-
rons nous permettront de multiplier nos
efforts.
Nous n'ignorons -pas que certaines cri-
tiques nous ont été .adressées parce que
nous nous attaquons à peu près à toutes
les colonies à là fois, au lieu de concentrer
nos efforts sur une seule, et certains ont
même été jusqu'à préciser en désignant
l'A.O.F.
Il n'a pas dépendu de nous qu'il en soit
ainsi, et tel avait même été notre premier
plan. Mais, dès le début, nous sont venues
de tous côtés_des demandes de conseils, de
graines et d'encouragement de toute na-
ture. Aurions-nous voulu refuser notre
concours que nous ne le pouvions pas, la
subvention que nous recevons du Gouver-
nement étant destinée à propager la cul-
ture du coton dans toutes nos colonies en
général, et non pas dans l'une d'elles en
particulier.
En fait, nous devons reconnaître que
nous n'avons pas à regretter les efforts
ainsi faits de tous côtés, puisque la cul-
ture du coton est en bonne voie de déve-
loppement à Madagascar, à la Guadeloupe,
en Nouvelle-Calédonie, aux Iles-sous-le-
puisque nous avons obtenu sur 3 liect. un
rendement de plus de 500 kg. à l'hectare,
d'un beau coton fibre genre Egypte. Ce
résullat est doublement intéressant, en
présence de la dégénérescence de quantité
et dé qualité qui se produit' en Égypte;
Ainsi que notre premier plan l'avait
prévu, la seconde année 1910-1911, nous
nous sommes efforcés de doubler notre
premier essai de Richard-Toll en mettant
20 hect. en culture, alors que nous pré-
parions un nouveau centre à Podor en y
-mettant en culture une dizaine d'hectares.
C'est ce qui se fait, et les nouvelles que
nous recevons des travaux en cours nous
donnent bon espoir. Aussi nous prépa-
rons-nous, si nos ressources nous le per-
mettent, à pousser plus loin nos essais en
1911-1912 et nous visons Saldé et Kayes
D'étapes en étapes, nous espérons ainsi
aborder le Niger.
Outre les questions concernant la culture
proprement dite et l'installation de centres
d'égrenage qui en découle, nous avons
donc à nous préoccuper avant d'étendre
notre action :
- 1° De développer notre personnel de pre-
mier rang composé d'un nombre restreint
d'Européens;
2° De doubler -ce personnel supérieur
d'un personnel de second rang susceptible
de le seconder, voire même de le rempla-
cer pendant les périodes de congé ou-de ma-
ladie ;
3° De former tout un personnel de troi-
sième rang, employés, mécaniciens, agri-
culteurs. Parmi ces derniers, nous pren-
drons des indigènes toutes les fois que nous
en trouverons d'intelligents, susceptibles de
s'assimiler les méthodes de culture et d'ex-
ploitation perfectionnées ; -
4° De trouver la meilleure méthode à
adopter pour attirer la main-d'œuvre indi-
gène dans la proportion que nécessitera le
développement de la culture, ce qui est
encore une œuvre de longue haleine;
50 De pourvoir enfin au logement de tout
ce personnel.
Il suffit, je pense, d'envisager ce plan
pour être de suite pénétré de l'idée que ce
sont toutes choses qu'il serait téméraire et
même dangereux de vouloir précipiter.
Nous ne devons avancer que dans la me-
sure où les éléments que nous aurons
constitués nous permettront de le faire
avec le plus de chances de succès.
Si, comme j'ai lieu de l'espérer, les essais
d'irrigation de cette année confirment ceux
de l'an dernier, il y aura lieu d'aller fran-
chement de l'avant, si toutefois nous pou-
vons nous procurer la main-d'œuvre néces-
saire, car nous ne nous dissimulons pas
que cette question est la plus difficile à
résoudre à Richard-Toll, où les cultures
ont déjà une certaine étendue. Pour réus-
sir, il nous faut un personnel compétent et
acclimaté, depuis le travailleur des champs
jusqu'au directeur des travaux.
Tout en procédant avec prudence, nous
irons néanmoins plus ou moins vite, sui-
vant que les ressources dont nous dispose-
rons nous permettront de multiplier nos
efforts.
Nous n'ignorons -pas que certaines cri-
tiques nous ont été .adressées parce que
nous nous attaquons à peu près à toutes
les colonies à là fois, au lieu de concentrer
nos efforts sur une seule, et certains ont
même été jusqu'à préciser en désignant
l'A.O.F.
Il n'a pas dépendu de nous qu'il en soit
ainsi, et tel avait même été notre premier
plan. Mais, dès le début, nous sont venues
de tous côtés_des demandes de conseils, de
graines et d'encouragement de toute na-
ture. Aurions-nous voulu refuser notre
concours que nous ne le pouvions pas, la
subvention que nous recevons du Gouver-
nement étant destinée à propager la cul-
ture du coton dans toutes nos colonies en
général, et non pas dans l'une d'elles en
particulier.
En fait, nous devons reconnaître que
nous n'avons pas à regretter les efforts
ainsi faits de tous côtés, puisque la cul-
ture du coton est en bonne voie de déve-
loppement à Madagascar, à la Guadeloupe,
en Nouvelle-Calédonie, aux Iles-sous-le-
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