Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1911 28 février 1911
Description : 1911/02/28 (A11,N116). 1911/02/28 (A11,N116).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383834m
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
D 116 - FÉv. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 37
diverses reprises, donnant par exemple, dans
notre n° 84, un compte rendu de l'Assemblée
générale de 1908, d'après le rapport présenté par
M. MEUNIRR. Dans celte courte note, il était plutôt
question de l'effort financier et de sa répartition, et-
du .matériel envoyé un peu partout pour servir à
des essai comparatifs d'égrenage. Depuis, les
résultats acquis se sont multipliés, et nous sommes
heureux de pouvoir communiquer ci-dessous à
nos lecteurs quelques extraits de la lettre adressée
par le président de l'A. C. C., M. A. ESNAULT-PEL-
TERIE, à..M. le Gouverneur général de l'A.O.F., au
sujet de l'œuvre entreprise et des résultats acquis.
Cette lettre nous a paru résumer la situation d'une
façon très nette dans sa brièveté :
Des essais que nous avons entrepris dès
l'origine de notre Association, nous croyons
pouvoir déduire que ce n'est pas par l'ac-
climatation de graines exotiques livrées à
la culture indigène que l'on peut espérer
des résultats satisfaisants.
Les essais faits parallèlement par- l'Ad-
ministration et l'A. C. C. semblent l'avoir
définitivement démontré, malgré les
magnifiques résultats de la lre année, qui
nous avaient induits en erreur.
M. le Gouverneur général ROUME lui-
même, lors de son voyage au Niger en
1904, fut émerveillé des résultats obtenus
par les indigènes avec les graines améri-
caines. Malheureusement, il ne devait plus
en être de même les années suivantes.
Ceci prouve une fois de plus qu'en pa-
reille matière, les essais, d'une lre cam-
pagne, quelque intéressants qu'ils soient,
ne doivent pas être considérés comme suf-
fisants et qu'ils doivent être poursuivis
durant plusieurs années consécutives pour
obtenir une démonstration sérieuse.
Faut-il en conclure que nos efforts ont
subi un échec qui en prouve l'inutilité?
Loin de là, puisque d'autre part nous avons
pu créer, sur le coton indigène, un mouve-
ment qui se développe lentement, à la
vérité, mais prend néanmoins une impor-
tance croissante., puisque cette année nous
obtiendrons en Afrique Occidentale seu-
lement 210 tonnes de coton fibre.
De nos travaux nous tirons actuellement
les conclusions suivantes : tandis qu'au
Dahomey nous entrevoyons le développe-
ment de la culture du coton indigène par
les procédés indigènes, nous pensons qu'au
long du Sénégal et du Niger nous devons
obtenir des résultats plus satisfaisants par
l'introduction de la culture irriguée.
Au Dahomey, en effet, nous arrivons à
concentrer sensiblement toute la produc-
tion du coton indigène dans nos stations
d'égrenage; nous pouvons, par suite, pro-
céder à une sélection des graines. Nous
annulons les moins bonnes et réservons
les meilleures, que nous distribuons aux
cultivateurs pour leurs semis nouveaux.
Cette année, c'est une cinquantaine de
tonnes qui ont été distribuées aux indigènes
sur leur demande, ce qui est de bon augure
pour la récolte future. Cette sélection ne
peut manquer d'améliorer la nature du
produit, nous en remarquons déjà l'effet,
qui ne sera véritablement sensible qu'à la
longue.
Nous n'avons plus les mêmes facilités
dans la vallée du Niger, où subsiste une
industrie locale de filature et- de tissage
pour laquelle l'indigène, de longue, daté,
égrène son coton en famille. Les graines
sont conservées pour là culture et notre -
action est moins efficace à en contrôler la
sélection.
Par contre, si l'irrigation ne semble pas
applicable au Dahomey, il ressort des
essais faits à Richard-Toll qu'on est en
droit d'espérer -qu)il en est tout autrement
dans cette partie de l'A. O. F.
* Dès la lre année, nos essais sur 8 à
10 hect. sont venus.confirmer, en culture
industrielle, les - résultats que permet-
taient d'entrevoir les essais faits antérieu- ,
rement sur de simples parcelles par les
agents de votre Administration. Cette
année nous comptons faire une vingtaine
d'hectares à Richard-Toll et une dizaine à.
Podor; ces nouveaux essais y sont en
bonne voie. J'estime que la prudence
exigeait la gradation que nous avons
adoptée.
Nous avons pu entreprendre ces essais
et constater que, dès la lre année, les
résultats ont été entièrement satisfaisants,
diverses reprises, donnant par exemple, dans
notre n° 84, un compte rendu de l'Assemblée
générale de 1908, d'après le rapport présenté par
M. MEUNIRR. Dans celte courte note, il était plutôt
question de l'effort financier et de sa répartition, et-
du .matériel envoyé un peu partout pour servir à
des essai comparatifs d'égrenage. Depuis, les
résultats acquis se sont multipliés, et nous sommes
heureux de pouvoir communiquer ci-dessous à
nos lecteurs quelques extraits de la lettre adressée
par le président de l'A. C. C., M. A. ESNAULT-PEL-
TERIE, à..M. le Gouverneur général de l'A.O.F., au
sujet de l'œuvre entreprise et des résultats acquis.
Cette lettre nous a paru résumer la situation d'une
façon très nette dans sa brièveté :
Des essais que nous avons entrepris dès
l'origine de notre Association, nous croyons
pouvoir déduire que ce n'est pas par l'ac-
climatation de graines exotiques livrées à
la culture indigène que l'on peut espérer
des résultats satisfaisants.
Les essais faits parallèlement par- l'Ad-
ministration et l'A. C. C. semblent l'avoir
définitivement démontré, malgré les
magnifiques résultats de la lre année, qui
nous avaient induits en erreur.
M. le Gouverneur général ROUME lui-
même, lors de son voyage au Niger en
1904, fut émerveillé des résultats obtenus
par les indigènes avec les graines améri-
caines. Malheureusement, il ne devait plus
en être de même les années suivantes.
Ceci prouve une fois de plus qu'en pa-
reille matière, les essais, d'une lre cam-
pagne, quelque intéressants qu'ils soient,
ne doivent pas être considérés comme suf-
fisants et qu'ils doivent être poursuivis
durant plusieurs années consécutives pour
obtenir une démonstration sérieuse.
Faut-il en conclure que nos efforts ont
subi un échec qui en prouve l'inutilité?
Loin de là, puisque d'autre part nous avons
pu créer, sur le coton indigène, un mouve-
ment qui se développe lentement, à la
vérité, mais prend néanmoins une impor-
tance croissante., puisque cette année nous
obtiendrons en Afrique Occidentale seu-
lement 210 tonnes de coton fibre.
De nos travaux nous tirons actuellement
les conclusions suivantes : tandis qu'au
Dahomey nous entrevoyons le développe-
ment de la culture du coton indigène par
les procédés indigènes, nous pensons qu'au
long du Sénégal et du Niger nous devons
obtenir des résultats plus satisfaisants par
l'introduction de la culture irriguée.
Au Dahomey, en effet, nous arrivons à
concentrer sensiblement toute la produc-
tion du coton indigène dans nos stations
d'égrenage; nous pouvons, par suite, pro-
céder à une sélection des graines. Nous
annulons les moins bonnes et réservons
les meilleures, que nous distribuons aux
cultivateurs pour leurs semis nouveaux.
Cette année, c'est une cinquantaine de
tonnes qui ont été distribuées aux indigènes
sur leur demande, ce qui est de bon augure
pour la récolte future. Cette sélection ne
peut manquer d'améliorer la nature du
produit, nous en remarquons déjà l'effet,
qui ne sera véritablement sensible qu'à la
longue.
Nous n'avons plus les mêmes facilités
dans la vallée du Niger, où subsiste une
industrie locale de filature et- de tissage
pour laquelle l'indigène, de longue, daté,
égrène son coton en famille. Les graines
sont conservées pour là culture et notre -
action est moins efficace à en contrôler la
sélection.
Par contre, si l'irrigation ne semble pas
applicable au Dahomey, il ressort des
essais faits à Richard-Toll qu'on est en
droit d'espérer -qu)il en est tout autrement
dans cette partie de l'A. O. F.
* Dès la lre année, nos essais sur 8 à
10 hect. sont venus.confirmer, en culture
industrielle, les - résultats que permet-
taient d'entrevoir les essais faits antérieu- ,
rement sur de simples parcelles par les
agents de votre Administration. Cette
année nous comptons faire une vingtaine
d'hectares à Richard-Toll et une dizaine à.
Podor; ces nouveaux essais y sont en
bonne voie. J'estime que la prudence
exigeait la gradation que nous avons
adoptée.
Nous avons pu entreprendre ces essais
et constater que, dès la lre année, les
résultats ont été entièrement satisfaisants,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 5/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6383834m/f5.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6383834m/f5.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6383834m/f5.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6383834m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6383834m