Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
60 ÉTUDES ET MÉMOIRES
ici des « bois des îles », dont le commerce est parfaitement établi) peuvent se résumer sous la forme de deux cercles vicieux dont il faut sortir.
PREMIER CERCLE VICIEUX
Jusqu'à présent, il n'y a pas de marchés et pas d'acheteurs réguliers, donc pas de production régulière de bois d'œuvre coloniaux.
Par contre, il n'y aura pas d'acheteurs réguliers, tant que la production ne sera pas organisée.
Dans une autre matière, il semblerait indiqué de demander la solution aux producteurs, qui doivent d'abord alimenter le marché où l'offre précède la demande.
Mais, pour les bois coloniaux, la situation réelle des pro- ducteurs n'est pas assez connue en France. Capitaux et effec- tifs du personnel de direction, réellement employés dans toutes nos exploitations forestières coloniales réunies, sont bien inférieurs aux capitaux et effectifs correspondants d'un seul de nos départements forestiers français.
Bien entendu, il faut aux colonies beaucoup plus de marge pour l'action individuelle et pour le fonctionnement des capitaux ; nos sociétés coloniales actuelles peuvent donc fournir beaucoup, mais la disproportion des forces est trop grande, pour leur imposer toutes les charges, sans les aider.
Il faut nécessairement que le premier effort soit accompli avec la collaboration active des consommateurs et des ache- teurs français, qui sont très intéressés à activer la solution.
Mais les acheteurs français sont arrêtés par un deuxième cercle vicieux que la responsabilité décennale des construc- teurs aggrave singulièrement.
DEUXIÈME CERCLE VICIEUX L'acheteur ne veut pas employer un bois dont il n'a pas vu et constaté les conditions d'emploi.
Par contre, il n'en verra pas l'emploi tant qu'il ne l'utili- sera pas.
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