Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1926-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 février 1926 01 février 1926
Description : 1926/02/01 (A14,N98)-1926/02/28. 1926/02/01 (A14,N98)-1926/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63837222
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
76 ÉTUDES ET MÉMOIRES
variétés locales (1). « Elles ont constamment souffert d'un ralen-
tissement de la végétation, causé par la cessation brusque de
pluies, que suivait un vent d'Harmattan plus ou moins violent
et sec, et des parasites. Aucun des procédés de culture utilisés
ou susceptibles d'être adoptés par le cultivateur noir ne s'était
montré efficace. La solution résiderait dans l'adoption de varié-
tés à période de végétation plus courte ou dans l'irrigation ».
Il a été également établi, par les essais effectués précédem-
ment, qu'au point de vue industriel le coton du Soudan n'avait
que peu de valeur en manufactures. Ceci fut confirmé, récem-
ment, par M. Waddington, président de l'Association Cotonnière
Coloniale et grand industriel, qui, à la suite d'un voyage en
Afrique Occidentale, écrivait que le coton du Soudan est
propre, mais de soie courte et peu résistante.
Il résulte de ces deux faits, qu'en tout état de cause, il vaut
mieux s'adresser aux variétés américaines et, si possible, sous
irrigation. Mais, si on fait de l'irrigation, on augmente les frais
de culture, et il est logique de cultiver alors les cotons qui
paient le plus, les longues soies, américains ou égyptiens. Je
sais bien qu'on objectera que la consommation des longues
soies est limitée, puisqu'elle ne comprend que 1/10e de la con-
sommation totale de la Métropole et qu'une production trop
grande risquera, par la suite, d'avoir un moindre écoulement.
Sans doute, mais, pour l'heure actuelle, cette dernière est
limitée, et le sera encore pendant longtemps. Elle a un bon
débouché, qui sera également assuré pendant longtemps, et
cela suffit. Il ne faut pas craindre l'avenir, une telle crainte,
en agriculture, serait incompatible avec l'esprit agricole lui-
même. Quand une plante rend, on la cultive ; quand elle ne
donne plus, on la délaisse, et rien, même les primes les plus
belles, n'est capable de la soutenir quand elle périclite. Trois
millions d'hectares de blé sont disparus de la culture française
parce que l'élevage est devenu plus rémunérateur que la culture
de la céréale ; que l'inverse se produise, les trois millions revien-
dront à la graminée. L'agriculteur se plie aux conditions éco-
(1) Yves Henry. La culture du cotonnier en Afrique Occidentale. (Rapport
à l'Académie d'Agriculture de France).
variétés locales (1). « Elles ont constamment souffert d'un ralen-
tissement de la végétation, causé par la cessation brusque de
pluies, que suivait un vent d'Harmattan plus ou moins violent
et sec, et des parasites. Aucun des procédés de culture utilisés
ou susceptibles d'être adoptés par le cultivateur noir ne s'était
montré efficace. La solution résiderait dans l'adoption de varié-
tés à période de végétation plus courte ou dans l'irrigation ».
Il a été également établi, par les essais effectués précédem-
ment, qu'au point de vue industriel le coton du Soudan n'avait
que peu de valeur en manufactures. Ceci fut confirmé, récem-
ment, par M. Waddington, président de l'Association Cotonnière
Coloniale et grand industriel, qui, à la suite d'un voyage en
Afrique Occidentale, écrivait que le coton du Soudan est
propre, mais de soie courte et peu résistante.
Il résulte de ces deux faits, qu'en tout état de cause, il vaut
mieux s'adresser aux variétés américaines et, si possible, sous
irrigation. Mais, si on fait de l'irrigation, on augmente les frais
de culture, et il est logique de cultiver alors les cotons qui
paient le plus, les longues soies, américains ou égyptiens. Je
sais bien qu'on objectera que la consommation des longues
soies est limitée, puisqu'elle ne comprend que 1/10e de la con-
sommation totale de la Métropole et qu'une production trop
grande risquera, par la suite, d'avoir un moindre écoulement.
Sans doute, mais, pour l'heure actuelle, cette dernière est
limitée, et le sera encore pendant longtemps. Elle a un bon
débouché, qui sera également assuré pendant longtemps, et
cela suffit. Il ne faut pas craindre l'avenir, une telle crainte,
en agriculture, serait incompatible avec l'esprit agricole lui-
même. Quand une plante rend, on la cultive ; quand elle ne
donne plus, on la délaisse, et rien, même les primes les plus
belles, n'est capable de la soutenir quand elle périclite. Trois
millions d'hectares de blé sont disparus de la culture française
parce que l'élevage est devenu plus rémunérateur que la culture
de la céréale ; que l'inverse se produise, les trois millions revien-
dront à la graminée. L'agriculteur se plie aux conditions éco-
(1) Yves Henry. La culture du cotonnier en Afrique Occidentale. (Rapport
à l'Académie d'Agriculture de France).
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