Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
Opportunité du développement de la production cotonnière (1)
par
M. ETESSE
Ingénieur agronome Conseiller technique agricole du Ministère des Colonies (Suite)
Le Coton irrigué
Ainsi, au point de vue hydraulique, l'irrigation des terres des régions prédeltaïques est possible. Quel pourrait être le résultat de cette opération ? Serait-il de nature à justifier les dépenses que comportent ces travaux ?
Les expériences agronomiques ont montré que le climat de la vallée moyenne du Niger est favorable à la culture du cotonnier américain, donnant une fibre de la qualité demandée par l'industrie ; qu'on peut obtenir 200 à 500 kilos de fibres par hectare ; mais cela ne suffit pas, car le problème cotonnier ne constitue qu'une partie du problème hydraulique. En se plaçant à un niveau plus élevé et conforme à notre politique générale coloniale, qui vise l'augmentation du bien-être des populations, nous devons nous demander si le résultat de nos travaux serait un accroissement général de la production et de la population indigène pouvant justifier et le capital engagé dans la construction et les frais d'entretien de tout ce système hydraulique. Ici, différentes thèses s'affrontent dont je vous fais grâce, basées sur des probabilités. Le Gouvernement Géné- ral, soucieux de sa responsabilité, tant vis-à-vis des indigènes que des finances locales, a voulu que des faits précis en vien- nent démontrer le bien fondé. Aussi, a-t-il jugé prudemment
(1) Troisième conférence faite aux Elèves de Y Institut National d'Agronomie Coloniale. Voir L'Agronomie Coloniale, nos 94, 95 et 97, pages 149, 206 et 1.
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