Presse et revues
54 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1921-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 avril 1921 01 avril 1921
Description : 1921/04/01 (A6,N40)-1921/04/30. 1921/04/01 (A6,N40)-1921/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6383698v
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA CULTURE DU TABAC DE SUMATRA AU CAMEROUN 129
grandes étendues furent successivement effectuées dans les régions
d'Esosung, d'Ekote et d'Ebunge, de Nyombé, de Penja et Banga,
de Ngole et Djunge, avec le concours d'un important personnel
européen et de nombreux ouvriers indigènes.
Dès cette époque, on reconnut la nécessité de cultiver le tabac
en assolement avec d'autres plantes (riz, maïs, pommes de terre,
arachides) qui avaient l'avantage de permettre au sol de se
reposer et de fournir la nourriture nécessaire à l'entretien des
ouvriers. La rotation adoptée prévoyait le retour du tabac sur le
même terrain dans le courant de la seconde année, puis l'abandon
du sol pendant sept ans.
Grâce au climat d'Esosung, on put cultiver le tabac dans cette
région pendant toute l'année, mais les cultures étaient générale-
ment espacées. Il fut reconnu possible de distinguer annuelle-
ment deux périodes de cultures :
1° L'une commençant en avril avec récolte en fin juillet ou
début août ;
2° L'autre avec semis en août et récolte en décembre.
La préparation du tabac s'effectuait pendant toute l'année.
On fabriqua aussi des cigares en faisant appel au concours
d'ouvriers cigariers habitant le Bakossi. Ces ouvriers sont encore
réputés aujourd'hui par leur habileté à trier et à classer le tabac.
On estime que chaque ouvrier pouvait confectionner cent cigares
par jour. Ces cigares avaient la réputation, au Cameroun, d'être
légers et d'un goût agréable.
On tenta aussi de préparer du tabac « genre anglais », mais le
bénéfice obtenu n'ayant pas été suffisant, cette fabrication a été
abandonnée.
Variétés cultivées. — Il semble qu'on ait essayé, à côté du Deli
Sumatra, de nombreuses variétés de tabac sans obtenir d'ailleurs
beaucoup de succès avec elles.
C'est ainsi que le tabac de Java, probablement le « Kanari », fut
abandonné à cause de sa texture épaisse, sa côte et ses nervures
saillantes.
Le Havane, le Kentucky, le Connecticut, le Landfried, un essai
de tabac de la Turquie, n'obtinrent pas de résultats meilleurs.
Au contraire, le Deli Sumatra donnait du tabac très coté. Si on
en croit les renseignements indigènes, des graines du Cameroun
grandes étendues furent successivement effectuées dans les régions
d'Esosung, d'Ekote et d'Ebunge, de Nyombé, de Penja et Banga,
de Ngole et Djunge, avec le concours d'un important personnel
européen et de nombreux ouvriers indigènes.
Dès cette époque, on reconnut la nécessité de cultiver le tabac
en assolement avec d'autres plantes (riz, maïs, pommes de terre,
arachides) qui avaient l'avantage de permettre au sol de se
reposer et de fournir la nourriture nécessaire à l'entretien des
ouvriers. La rotation adoptée prévoyait le retour du tabac sur le
même terrain dans le courant de la seconde année, puis l'abandon
du sol pendant sept ans.
Grâce au climat d'Esosung, on put cultiver le tabac dans cette
région pendant toute l'année, mais les cultures étaient générale-
ment espacées. Il fut reconnu possible de distinguer annuelle-
ment deux périodes de cultures :
1° L'une commençant en avril avec récolte en fin juillet ou
début août ;
2° L'autre avec semis en août et récolte en décembre.
La préparation du tabac s'effectuait pendant toute l'année.
On fabriqua aussi des cigares en faisant appel au concours
d'ouvriers cigariers habitant le Bakossi. Ces ouvriers sont encore
réputés aujourd'hui par leur habileté à trier et à classer le tabac.
On estime que chaque ouvrier pouvait confectionner cent cigares
par jour. Ces cigares avaient la réputation, au Cameroun, d'être
légers et d'un goût agréable.
On tenta aussi de préparer du tabac « genre anglais », mais le
bénéfice obtenu n'ayant pas été suffisant, cette fabrication a été
abandonnée.
Variétés cultivées. — Il semble qu'on ait essayé, à côté du Deli
Sumatra, de nombreuses variétés de tabac sans obtenir d'ailleurs
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C'est ainsi que le tabac de Java, probablement le « Kanari », fut
abandonné à cause de sa texture épaisse, sa côte et ses nervures
saillantes.
Le Havane, le Kentucky, le Connecticut, le Landfried, un essai
de tabac de la Turquie, n'obtinrent pas de résultats meilleurs.
Au contraire, le Deli Sumatra donnait du tabac très coté. Si on
en croit les renseignements indigènes, des graines du Cameroun
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