Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
58 ÉTUDES ET MÉMOIRES
exigerait plus de soins et par suite de frais d'emballage afin d'éviter que la pâte ne se salisse en cours de route.
De toutes façons, il serait préférable de blanchir en Europe au moment où on désagrège la pâte pour la transformer en papier, comme du reste nos fabricants ont l'habitude de le faire avec les pâtes écrues qu'ils reçoivent de la Scandinavie ou du Canada.
A plus forte raison, il ne faut pas songer à la fabrication sur place des papiers fins, qui exige un matériel compliqué, coûteux, d'un entretien difficile dans les pays lointains, et puis aussi et surtout une main-d'œuvre nombreuse et exercée.
Une fabrique de pâte, au contraire, emploie un personnel peu nombreux et facile à former, le travail n'ayant rien de particulièrement délicat. L'état-major peut en être très réduit.
Concluons : Le papyrus est justiciable d'un traitement à la soude analogue à celui qu'on emploie pour l'alfa.
On obtient ainsi sans difficulté une pâte blanche, fine, douce et d'une ténacité satisfaisante. Cette très jolie cellu- lose, qui ressemble beaucoup à celle de l'alfa et qui a même l'avantage d'une plus grande ténacité, pourrait en tout ou partie être substituée aux celluloses de bois dans la composition de nos papiers fins et demi-fins d'écriture et d'impression. ,
La fabrication d'une cellulose écrue, mais prête à blan- chir, pourrait, semble-t-il, être entreprise sur les lieux de production ; elle serait probablement très grandement faci- litée par l'emploi de la matière fraîche, plus tendre et plus blanche qu'avant sa dessication. L'importation en France de cette marchandise, déjà très désirable avant la guerre, puisque, pauvres en bois, nous avons été de tout temps tributaires de l'étranger, le serait bien davantage encore dans les circonstances actuelles.
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