Presse et revues
32 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1929-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 octobre 1929 01 octobre 1929
Description : 1929/10/01 (A18,N142)-1929/10/31. 1929/10/01 (A18,N142)-1929/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63834169
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
302 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
L'extension du caféier par l'indigène n'a, par; contre, pas
d'autre limite que celle de la capacité de travail d'une population
peu dense et, il .ne faut pas l'oublier, peu laborieuse. Il n'est
pas douteux que cette culture indigène doublera, d'ici peu, le
tonnage exporté, bien qu'elle n'en soit qu'à ses débuts.
Cette évolution de l'autochtone vers la culture personnelle,
nullement limitée au caféier, n'est pas sans avoir des conséquences
nombreuses dont la plus immédiate est cette difficulté de main-
d'œuvre déjà sensible lorsqu'il s'agit de travaux saisonniers,
comme la cueillette du café, exigeant le concours d'un nombreux
personnel temporaire. Le rendement du cultivateur indigène,
livré à lui-même, est bien inférieur à celui du salarié soumis à
des méthodes moins primitives, aidé d'instruments agricoles
et d'ailleurs dirigé dans son labeur. Cette diminution de rende-
ment, progressant parallèlement à l'extension de la culture
indigène, pourrait avoir pour conséquence la stagnation éco-
nomique du pays, si aucun fait nouveau n'intervenait.
Autre inconvénient, plus grave encore : souvent mal entre-
tenus, tous ces petits champs dispersés pourraient, le cas échéant,
constituer un milieu dangereux tout à fait favorable à la disper-
sion des maladies ou d'insectes parasitaires.
Enfin, le produit de la culture indigène préparé sans soin, par
des procédés rudimentaires est, le plus souvent, de médiocre
qualité et manque d'homogénéité, risquant, au surplus, de dis-
créditer la production des exploitations européennes.
En regard de ces inconvénients, la culture indigène a, pour la
colonie, d'incontestables avantages; en premier lieu, d'amener
dans le pays, une prospérité individuelle bien plus grande que
celle procurée par le travail salarié. On peut même admettre que,
l'exemple aidant, nombre d'oisifs réfractaires au travail chez autrui,
planteront pour leur compte. Ce fait semble, dès maintenant,
amplement confirmé; il pourrait donc en résulter une activité
économique très importante en même temps qu'un bien-être
tendant à se multiplier et générateur d'émulation nouvelle.
En somme, ce qui manque à cette culture indigène, c'est la tech-
nicité et l'organisation; pour la rendre productive et lui donner
toute l'importance qu'elle peut et doit avoir, une large inter-
L'extension du caféier par l'indigène n'a, par; contre, pas
d'autre limite que celle de la capacité de travail d'une population
peu dense et, il .ne faut pas l'oublier, peu laborieuse. Il n'est
pas douteux que cette culture indigène doublera, d'ici peu, le
tonnage exporté, bien qu'elle n'en soit qu'à ses débuts.
Cette évolution de l'autochtone vers la culture personnelle,
nullement limitée au caféier, n'est pas sans avoir des conséquences
nombreuses dont la plus immédiate est cette difficulté de main-
d'œuvre déjà sensible lorsqu'il s'agit de travaux saisonniers,
comme la cueillette du café, exigeant le concours d'un nombreux
personnel temporaire. Le rendement du cultivateur indigène,
livré à lui-même, est bien inférieur à celui du salarié soumis à
des méthodes moins primitives, aidé d'instruments agricoles
et d'ailleurs dirigé dans son labeur. Cette diminution de rende-
ment, progressant parallèlement à l'extension de la culture
indigène, pourrait avoir pour conséquence la stagnation éco-
nomique du pays, si aucun fait nouveau n'intervenait.
Autre inconvénient, plus grave encore : souvent mal entre-
tenus, tous ces petits champs dispersés pourraient, le cas échéant,
constituer un milieu dangereux tout à fait favorable à la disper-
sion des maladies ou d'insectes parasitaires.
Enfin, le produit de la culture indigène préparé sans soin, par
des procédés rudimentaires est, le plus souvent, de médiocre
qualité et manque d'homogénéité, risquant, au surplus, de dis-
créditer la production des exploitations européennes.
En regard de ces inconvénients, la culture indigène a, pour la
colonie, d'incontestables avantages; en premier lieu, d'amener
dans le pays, une prospérité individuelle bien plus grande que
celle procurée par le travail salarié. On peut même admettre que,
l'exemple aidant, nombre d'oisifs réfractaires au travail chez autrui,
planteront pour leur compte. Ce fait semble, dès maintenant,
amplement confirmé; il pourrait donc en résulter une activité
économique très importante en même temps qu'un bien-être
tendant à se multiplier et générateur d'émulation nouvelle.
En somme, ce qui manque à cette culture indigène, c'est la tech-
nicité et l'organisation; pour la rendre productive et lui donner
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