Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1897 05 septembre 1897
Description : 1897/09/05 (A1,N4,T1). 1897/09/05 (A1,N4,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63814603
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIETES 147
« Sans prendre exactement à la lettre cette opinion, je crois, pour ma part,
que ces feuilles de thé cueillies parfaitement ont des qualités excellentes et
qu'elles auraient uniquement besoin de subir une torréfaction un peu plus
avancée pour le développement de l'huile essentielle. D'ailleurs l'analyse
chimique seule permettrait d'affirmer cette opinion. »
Vers le milieu de l'année 1894, le Père Maillard et M. Leroy furent en-
voyés, sur leur demande, par M. le Gouverneur général de l'Indo-Chine, en
- mission officielle, le premier en Chine, le second à Ceylan et à Java, pour y
étudier la culture et la préparation du thé.
Ce fut à la suite de cette mission que fut formée, dès les derniers mois
de 1894, entre MM. Lombard et Leroy, la Société Lombard et Cle, dont l'objet
était l'exploitation des plantations de thé existantes et la création de nouvelles
plantations.
Le premier soin de la Société fut d'acheter quelques jardins de thé pour y
pratiquer une taille rationnelle des arbres à thé, et les amener à prendre la
forme régulière qu'ils doivent avoir, c'est-à-dire d'un arbrisseau très ramé et
très touffu. La Société ne pouvait songer à pratiquer ces essais de taille que
sur des arbres lui appartenant en toute propriété; les indigènes se figuraient
en effet que cette taille, qu'ils n'avaient jamais vu faire, devait amener la
mort de l'arbre.
En même temps, la Société louait à un certain nombre de propriétaires
leurs jardins sur lesquels la taille ne pourrait être pratiquée que lorsque les
indigènes seraient entièrement rassurés sur le résultat qu'elle donnait et
ceux-ci le furent promptement en voyant le développement magnifique ainsi
que la grande vigueur des arbres taillés d'après la nouvelle méthode. Elle
payait aux indigènes, comme prix de location, ce que le jardin leur rappor-
tait auparavant par le système de la taille usitée dans la province et sur esti-
mation faite par les notables du village. Elle possède ainsi, par baux emphy-
téotiques, environ 600000 pieds; c'est elle-même qui fait la taille et la
cueillette, le propriétaire ne devant que le binage.
Indépendamment elle commença elle-même, sur des terrains achetés aux
indigènes, des plantations de thé, de café et de cacao.
Dès qu'elle le put, elle commença la taille des arbres dans les jardins loués
pour les empêcher de pousser tout en hauteur, et les amener, au contraire, à
se développer en buisson. Tous les jardins qu'elle avait loués (et elle n'avait
loué que ceux qui lui paraissaient suffisamment jeunes pour prendre la forme
nécessaire) n'avaient naturellement été traités jusqu'à ce jour que par le
procédé annamite. La hauteur moyenne donnée aux plants ne doit pas dépas-
ser 1 mètre à i ID, 20. Cette opération de la taille doit être recommencée
chaque année. Forcément quand cette taille n'est pas commencée sur des
jardins très jeunes, elle est faite au détriment de la récolte et les pieds ne
pourront arriver à leur plein rapport qu'à la troisième année de taille, au
plus tôt.
La Société installait en même temps une usine provisoire pour y faire ses
premiers essais. Elle faisait venir de Ceylan les diverses machines nécessaires,
dont la principale était le rouleur mécanique et engageait, vers, le milieu
de 1895, un préparateur indien de Ceylan, connaissant bien la culture et la
préparation du thé.
« Sans prendre exactement à la lettre cette opinion, je crois, pour ma part,
que ces feuilles de thé cueillies parfaitement ont des qualités excellentes et
qu'elles auraient uniquement besoin de subir une torréfaction un peu plus
avancée pour le développement de l'huile essentielle. D'ailleurs l'analyse
chimique seule permettrait d'affirmer cette opinion. »
Vers le milieu de l'année 1894, le Père Maillard et M. Leroy furent en-
voyés, sur leur demande, par M. le Gouverneur général de l'Indo-Chine, en
- mission officielle, le premier en Chine, le second à Ceylan et à Java, pour y
étudier la culture et la préparation du thé.
Ce fut à la suite de cette mission que fut formée, dès les derniers mois
de 1894, entre MM. Lombard et Leroy, la Société Lombard et Cle, dont l'objet
était l'exploitation des plantations de thé existantes et la création de nouvelles
plantations.
Le premier soin de la Société fut d'acheter quelques jardins de thé pour y
pratiquer une taille rationnelle des arbres à thé, et les amener à prendre la
forme régulière qu'ils doivent avoir, c'est-à-dire d'un arbrisseau très ramé et
très touffu. La Société ne pouvait songer à pratiquer ces essais de taille que
sur des arbres lui appartenant en toute propriété; les indigènes se figuraient
en effet que cette taille, qu'ils n'avaient jamais vu faire, devait amener la
mort de l'arbre.
En même temps, la Société louait à un certain nombre de propriétaires
leurs jardins sur lesquels la taille ne pourrait être pratiquée que lorsque les
indigènes seraient entièrement rassurés sur le résultat qu'elle donnait et
ceux-ci le furent promptement en voyant le développement magnifique ainsi
que la grande vigueur des arbres taillés d'après la nouvelle méthode. Elle
payait aux indigènes, comme prix de location, ce que le jardin leur rappor-
tait auparavant par le système de la taille usitée dans la province et sur esti-
mation faite par les notables du village. Elle possède ainsi, par baux emphy-
téotiques, environ 600000 pieds; c'est elle-même qui fait la taille et la
cueillette, le propriétaire ne devant que le binage.
Indépendamment elle commença elle-même, sur des terrains achetés aux
indigènes, des plantations de thé, de café et de cacao.
Dès qu'elle le put, elle commença la taille des arbres dans les jardins loués
pour les empêcher de pousser tout en hauteur, et les amener, au contraire, à
se développer en buisson. Tous les jardins qu'elle avait loués (et elle n'avait
loué que ceux qui lui paraissaient suffisamment jeunes pour prendre la forme
nécessaire) n'avaient naturellement été traités jusqu'à ce jour que par le
procédé annamite. La hauteur moyenne donnée aux plants ne doit pas dépas-
ser 1 mètre à i ID, 20. Cette opération de la taille doit être recommencée
chaque année. Forcément quand cette taille n'est pas commencée sur des
jardins très jeunes, elle est faite au détriment de la récolte et les pieds ne
pourront arriver à leur plein rapport qu'à la troisième année de taille, au
plus tôt.
La Société installait en même temps une usine provisoire pour y faire ses
premiers essais. Elle faisait venir de Ceylan les diverses machines nécessaires,
dont la principale était le rouleur mécanique et engageait, vers, le milieu
de 1895, un préparateur indien de Ceylan, connaissant bien la culture et la
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